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Qui veut pêcher dans le désert ?


Rédigé par le Mardi 11 Juillet 2023



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C’est officiel : les polisariens ont totalement sombré dans la folie. Ils rêvent, tout en étant pourtant bien éveillés, de manger des sardines pêchés par des Canariens dans le désert de Lahmada de Tindouf !

Ce n’est pas que les dirigeants du polisario jouissaient, auparavant, de lucidité. Après tout, cela fait un demi-siècle qu’ils veulent s’emparer des provinces du Sud du Maroc et n’ont cessé d’accumuler les échecs.

Ni leur incapacité militaire évidente à tenir tête aux Forces Armées Royales, ni la succession de revers diplomatiques qu’ils ont subi ne sont parvenus à leur faire entendre raison.

Cependant, les polisariens ont, cette fois-ci, fait vraiment très fort. On ne sait quelle mouche les a piqués, mais ils se sont mis en tête d’accorder des licences de pêches à des armateurs des Îles Canaries !

Du poisson hallucinogène

Là, au moins, les polisariens sont devenus plus amusants. Selon des rumeurs qui circulent dans les camps de Tindouf, c’est à force de surveiller le ciel, dans la crainte de voir apparaître des drones des Forces Royales Air prêts à les expédier de vie à trépas, que les polisariens ont commencé à souffrir d’abord de torticolis, puis à sombrer dans un profond délire.

Leur chef, Brahim Ghali, s’est mis à exiger de se faire appeler Benbatouche et veut présenter une demande d’adhésion aux Brics.

Quand au reste de sa bande de mercenaires, ils se disputent l’octroi des belles maisons sises à Laâyoune, qu’ils voient déjà comme la capitale de leur Etat fictif, et s’achètent des planches à voile pour surfer à Dakhla.    
Le pire, c’est que leur folie semble contagieuse. Le 7 juillet, des armateurs des Îles Canaries ont bel et bien accueilli chez eux une réunion avec des représentants du polisario au sujet des licences de pêche.

Des scorpions en guise de crevettes

Comme l’accord de pêche Maroc-Ue prend fin le 17 juillet et que le Maroc n’est pas prêt de le reconduire à l’exclusion des eaux des provinces du Sud, comme l’a exigé la Cour européenne de justice dans son arrêt datant de fin septembre 2021, les 132 chalutiers provenant de 10 pays européens ne savent plus où jeter leurs filets.

93 de ces chalutiers sont espagnols, embarquant des pêcheurs de Galice, d’Andalousie et des Îles Canaries. Ces derniers doivent se sentir tellement frustrés qu’ils en ont perdu tout contact avec la réalité.

Ce serait très divertissant de voir un chalutier canarien se faire arraisonner par la Marine Royale dans les eaux territoriales marocaines et le capitaine sortir une licence de pêche délivrée par le polisario… Les prisons marocaines vont se mettre à puer le poisson pourri.

Il est probable, toutefois, que les pêcheurs canariens aient inventé la « pêche dans le désert ». Surtout que les polisariens sont bien installés dans Lahmada de Tindouf et ne sont pas prêts de la rétrocéder à l’Algérie.

Sauf que tout ce que les Canariens peuvent y capturer, ce sont des lézards. Peut être aussi quelques fennecs, si la « pêche » est bonne. Il sera difficile, néanmoins, de faire passer à leurs acheteurs des scorpions pour des crevettes.

Les pirates du grand large

En tout cas, il y a un petit malin qui semble bien profiter de la crise de folie collective qui s’est emparée des polisariens. Il s’appelle Manuel Devers et c’est un avocat français. Il a proposé aux autorités espagnoles et européennes de négocier un accord de pêche avec le polisario, après celui venu à terme avec le Maroc !

Se faire verser des honoraires par l’Algérie pour proférer de pareilles absurdités relève vraiment du grand art de l’arnaque.

Plus étonnant encore est la sortie du ministre espagnol de l'agriculture et de la pêche, Luis Planas, qui s’est senti dans le besoin de souligner qu’il ne donnait « pas d'importance à cette offre ». Comme si le contraire pouvait même être envisagé.

Ce n’est pas sans rappeler une vielle blague marocaine. Un artiste, tombé dans l’oubli, monte dans un bus, crie son propre nom et se retourne vers les autres passagers pour demander qui l’a appelé.

Des yeux bridés à l’horizon

Il faut, de ce fait, rassurer les eurocrates de Bruxelles et les responsables politiques espagnols. Pas un chalutier européen ne jettera ses filets dans les eaux territoriales du royaume, avant d’avoir attesté, haut et fort, que le Sahara est marocain.

Loin, à l’horizon, des pêcheurs aux yeux bridés attendent patiemment, à bord de leurs chalutiers, que la concurrence européenne quitte les eaux territoriales marocaines pour aller « pêcher » dans le désert de Lahmada de Tindouf.

Les Asiatiques d’Extrême-Orient sont réputés raffoler du poisson et abhorrer tout aussi fort les séparatismes. Ils se feraient un plaisir de déguster des fruits de mer marocains, en remerciant les Européens de leur avoir cédé la place.

Mâcher une sardine virtuelle

Les plus déçus seront, forcément, les polisariens. Dans les camps de Tindouf, certains ont exprimé le souhait que la contrepartie à percevoir, pour les licences de pêche à délivrer, soit versée en nature.

Ils ont même acheté des poêles et de l’huile à frire, en salivant déjà sur les merlans et calamars de l’Atlantique.

Va, donc, pour un autre demi-siècle d’attente des polisariens, dans les camps de Tindouf, de la prochaine livraison de poisson frais.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Mardi 11 Juillet 2023

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