De la ville intelligente à la région intelligente
Surtout, la smart city ne peut pas être pensée isolément. Une ville ne se développe jamais seule. Elle est toujours reliée à son territoire, à ses flux, à ses citoyens. C’est pourquoi il faut aller plus loin et parler de régions intelligentes et résilientes.
Rabat : des exemples concrets pour une capitale intelligente
- Mobilité intelligente : une application unique intégrant bus, tramway, taxis et vélos partagés, où l’IA anticipe les flux pour fluidifier les déplacements.
- Gestion de l’eau : des capteurs pour détecter les fuites et optimiser la consommation, avec une plateforme citoyenne permettant de signaler anomalies et gaspillages.
- Patrimoine augmenté : dans la médina, des QR codes et récits audiovisuels pour valoriser les ruelles, métiers anciens et monuments, avec reconstructions 3D accessibles aux écoles.
- Espaces verts intelligents : une gestion numérique de la biodiversité dans la vallée du Bouregreg ou la forêt de la Maâmora, associée à des plateformes citoyennes de suivi.
- Santé urbaine : des centres connectés capables d’anticiper les pics de demande (grippe, allergies, urgences), tout en respectant la confidentialité des données médicales.
Ces solutions ne sont pas futuristes. Elles sont à portée de main si Rabat mobilise ses universités, ses startups et ses citoyens
Le Maroc des 13 régions intelligentes
- Les régions côtières (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune, Dakhla) : moteurs économiques, portuaires et énergétiques.
- Les régions intérieures (Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Oriental) : agriculture intelligente, eau, patrimoine artisanal.
- Marrakech-Safi : laboratoire culturel et touristique, où l’IA peut renforcer hospitalité et rayonnement international.
- La diaspora : la 13e région, réservoir de talents, de capitaux et d’idées.
Ces territoires ne doivent pas être pensés séparément, mais comme un écosystème systémique où chaque région apporte sa contribution.
Une gouvernance systémique et citoyenne
- Une souveraineté numérique : cloud marocain, plateformes open source, cybersécurité nationale ;
- Une inclusion citoyenne : le citoyen n’est pas usager passif, mais acteur et co-narrateur du futur urbain ;
- Une coopération territoriale : les villes ne doivent pas être en compétition mais en réseau, au service des régions et de la nation.
Le FIWARE Global Summit 2025, accueilli à Rabat, a montré que le Maroc pouvait jouer un rôle de premier plan dans l’écosystème mondial des smart cities, à condition de miser sur l’open source, l’interopérabilité et la souveraineté des données.
Rabat et Casablanca ne sont pas encore des smart cities. Mais elles peuvent le devenir si elles s’inscrivent dans une vision plus large : celle d’un Maroc des régions intelligentes et résilientes.
Un Maroc où chaque territoire contribue selon ses forces, où la diaspora devient une région à part entière, et où l’intelligence artificielle est le fil invisible qui relie mémoire, innovation et souveraineté.
La smart city, ce n’est pas un décor technologique. C’est une promesse citoyenne et collective. À nous de la réaliser.












L'accueil




Guterres snob Attaf à Luanda : l'ONU rompt avec l'impolitesse algérienne sur le Sahara












