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Sahara marocain : le polisario ment, l’Algérie s’entête, l’Onu constate


Rédigé par le Lundi 16 Octobre 2023

La publication du rapport du SG de l’Onu sur le Sahara intervient dans un contexte international tendu, sans toutefois en amoindrir l’importance. Le Maroc développe ses provinces du Sud, alors que l’Algérie et le polisario s’entêtent à entretenir la tension.



Il est possible de résumer le rapport du Secrétaire général des Nations Unies au Conseil de sécurité, Antonio Guterres, concernant l’affaire du Sahara en trois faits révélateurs : la coopération fluide du Maroc avec la Minurso, les restrictions imposées à celle-ci par le polisario et le refus de l’Algérie de s’asseoir à la table des négociations.

Premier constat apparaissant dans le rapport de Guterres au CS de l’Onu, que tous les médias n’ont pas manqué de souligner, la persistance de tensions à l’Est du Mur de sécurité des Forces Armées Royales (FAR) caractérisées par des « hostilités de faible intensité ».

En ces quelques mots, la propagande du polisario concernant une « guerre » en cours au Sahara est tombée à l’eau. Sur le terrain, les miliciens du polisario tentent de montrer qu’ils existent encore en procédant à quelques tirs, sans effets, ce qui finit immanquablement par leur coûter leur existence.

Les pitreries du polisario

Le polisario a déclaré à la Minurso avoir procédé, entre le 1er septembre 2022 et le 31 août 2023, à 758 tirs contre les positions des FAR, qui en ont signalé 550, la Minurso allant sur place, quelques jours après les faits signalés, constater les cadavres des polisariens et autres véhicules calcinés, sans pouvoir en dire plus à ce sujet.

Aucun indice révélant une attaque subie par les positions des FAR le long du Mur de sécurité n’a été relevé par les membres de la Minurso, lors de leurs visites sur le terrain.

Autre remarque d’importance, le rapport précise que les FAR collaborent aisément avec les membres de la Minurso, qui trouvent, par contre, de grandes difficultés à l’Est du Mur de sécurité, du fait des restrictions que le polisario impose à leurs déplacements.

Ainsi, la Minurso peine à approvisionner correctement en eau, nourriture, carburant et pièces de rechange pour ses équipements, ses bases en zone démilitarisée.

Le représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a, par ailleurs, prévenu, lors d’une déclaration à la presse au siège de l’Onu à New York, le 27 octobre 2022 « que si le front polisario obligeait la Minurso à se retirer de l’Est du Mur de sable, le Maroc aurait le droit de reprendre la partie du Sahara qui avait été remise à la Minurso ».

Dont acte !

L’essor socioéconomique des provinces du Sud

Pendant ce temps, comme l’indique le rapport du SG de l’Onu, le Maroc poursuit la mise en œuvre du nouveau modèle de développement de ses provinces du Sud. Il y est question de la construction, maintenant presque achevée, de la voie expresse reliant Tiznit à Dakhla, et du projet d’un nouveau et grand port est en cours de réalisation.

Lors de sa visite, début septembre de l’année en cours, dans les provinces du Sud du royaume, l’envoyé personnel du SG de l’Onu pour l’affaire du Sahara, Staffan De Mistura, a pu s’entretenir avec les élus locaux, qui ne jurent que par l’autonomie avancée de leurs provinces, telle que proposée par le Maroc pour mettre un terme à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré.

Du côté polisarien, le discours ne porte que sur une « guerre » contre le Maroc, aussi virtuelle que leur pseudo-république installée dans Lahmada de Tindouf, en Algérie, et d’une indépendance aussi illusoire que l’ambition des polisariens de franchir les défenses marocaines.

L’implication de l’Algérie qui se dit « non-concernée »

Les polisariens ont clairement fait comprendre à l’Onu qu’ils n’accordent intérêt ni à la reconnaissance de la marocanité du Sahara par plusieurs pays, et non des moindres (Etats-Unis, Espagne, pays du CCG, Allemagne…), ni au processus de développement accéléré promu par le Maroc dans ses provinces du Sud.

La communauté internationale a également été amenée à constater que l’Algérie se dit « préoccupée » et, visiblement, fortement impliquée dans une affaire du Sahara à propos de laquelle elle ne cesse pourtant de prétendre ne pas être concernée.

Le SG de l’Onu a expliqué, dans son rapport au Conseil de sécurité, que l’Algérie fait tout pour se dérober de ses responsabilités dans le conflit et refuse de reprendre place aux négociations pilotées par son envoyé spécial, sous le format des tables rondes.

Dans un pareil contexte, qui n’offre pas de perspectives de solution rapide, le SG de l’Onu a tout simplement recommandé au Conseil de sécurité la reconduction pour une autre année du mandat de la Minurso.

En attendant le coup de sifflet final

Un tel résultat constitue un échec cuisant pour l’Algérie, qui en aura pour une autre année à financer, à perte, le polisario, alors que ce dernier est traversé par tellement de dissensions qu’il risque fort d’imploser avant la rédaction d’un nouveau rapport du SG de l’Onu sur ce sujet.

Si le temps joue, politiquement, en faveur du Maroc, il n’en demeure pas moins que la persistance de ce conflit artificiel, comme l’ont très bien compris les élus des provinces du Sud qui ont rencontré Staffan De Mistura, influe négativement sur les flux d’investissements étrangers vers le Sahara et, delà, sur l’essor socioéconomique de cette partie du royaume.

Un seul régime politique, celui de la junte militaire qui tient le pouvoir à Alger, prive, donc, son peuple de ressources dont il a tellement besoin, en les détournant vers le financement du polisario, maintient sous séquestre et dans une répugnante misère les habitants des camps de la honte, à Tindouf, et empêche les populations des provinces du Sud du royaume, qui vivent déjà bien chez eux, de prétendre à un plus grand enrichissement.

Il est, cependant, peu probable que la communauté internationale ait le courage de prendre les mesures nécessaires pour débarrasser le Maghreb de ce fléau.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Lundi 16 Octobre 2023

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