Zamzam, le camp devenu cimetière au Darfour
L’offensive s’est déroulée entre le 11 et le 13 avril 2025. D’après le rapport onusien, au moins 1 013 civils ont perdu la vie dans ce camp qui abritait des centaines de milliers de déplacés. Les témoignages recueillis font état de massacres ciblés, d’exécutions sommaires et de violences commises alors que des familles tentaient de fuir.
Selon l’ONU, 319 personnes ont été exécutées sur place ou abattues pendant leur fuite. Certaines victimes ont été tuées à leur domicile lors de perquisitions, d’autres sur des marchés, dans des écoles, des centres de santé ou des mosquées. Environ 400 000 civils ont fui le camp après l’attaque.
Violences sexuelles et stratégie de la terreur
Le rapport fait également état de violences sexuelles massives. Au moins 104 personnes, en majorité des femmes et des filles, ont subi des viols, des viols collectifs et des formes d’esclavage sexuel, pendant l’attaque et sur les routes de l’exode. Ces violences auraient été commises jusqu’au 20 mai.
Pour le Haut-Commissariat, ces exactions semblent avoir été menées pour terroriser délibérément la population. L’ONU rappelle qu’avant l’assaut, les Forces de soutien rapide avaient déjà bloqué l’accès à la nourriture, à l’eau et aux biens essentiels, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Une crise humanitaire hors de contrôle
Zamzam fait partie des grands camps entourant El-Facher, capitale du Darfour-Nord, tombée fin octobre aux mains des FSR. Les civils fuyant la zone se sont massivement réfugiés à Tawila, où plus de 650 000 déplacés s’entassent aujourd’hui.
Le Haut-Commissaire Volker Türk parle d’une urgence absolue à agir pour mettre fin aux atrocités et traduire les responsables en justice. La guerre au Soudan a déjà fait des dizaines de milliers de morts et provoqué ce que l’ONU qualifie de pire crise humanitaire au monde.












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