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Têtes brûlées ..


Rédigé par le Lundi 9 Juin 2025

L'autre sacrifice qui gâche la fête : la sécheresse des cœurs et l'inflation de solidarité !



A lire ou à écouter en podcast :


Des moutons et des hommes !

Cette année, il n'y a pas eu de têtes de moutons brûlées dans les rues de nos villes, mais la bataille de la Douara a bien eu lieu ! 

La bataille de la Douara a bien eu lieu, mais elle a très vite tourné court faute de combatants , et surtout franchement faute d'ingrédients. 

Avec nos très chers Mokkadems qui nous surveillent bien et nos" incorruptibles" Caids qui veillent au grain, il n'y aura pas de marché noir du sacrifice et encore moins de moutons vendus au détail. 

La surveillance du territoire , avec drones à l'appui, est une affaire trop sérieuse pour la laisser entre les mains d'amateurs .

Pas de fête du sacrifice donc , mais des jours fériés curieusement jusqu'au mardi d'après.
Outre cette inflation qui serait venue d'Ukraine, et cette sécheresse qui nous tombe sur la tête, il y a franchement pire avec l'inflation provoquée par les sentiers impénétrables du marché local, l'inflation de confiance , et encore pire avec la sécheresse des cœurs et l'inflation de solidarité ! 
 

Outre cette inflation qui serait venue d'Ukraine, et cette sécheresse qui nous tombe sur la tête, il y a franchement pire avec l'inflation provoquée par les sentiers impénétrables du marché local, l'inflation de confiance , et encore pire avec la sécheresse des cœurs et l'inflation de solidarité ! 

Comme toujours à la même période de l'année, les prix des transports ne connaissent pas de relâchement, et la fièvre qui s'empare des consommateurs fait en sorte qu'il n'y a plus aucun répit pour le pouvoir d'achat..

Oui , malheureusement beaucoup, sacrifice ou pas, profitent de l'occasion pour exploiter au maximum avec des prix pour les fruits et légumes qui peuvent aller du quitte au double.

Il reste juste à vous consoler avec un bouillon de culture saupoudré d'un zest de vertu de circonstance..

Parfaitement, comme la culture c'est ce qui nous reste lorsqu'on a tout perdu , une étrange soif de divertissement vient nous rappeler à l'ordre. 

Et comme la culture made in Morocco ne se résume pas au cliché réducteur de nos traditions culinaires, il reste juste à revenir à nos moutons et à se concentrer sur l'esprit d'un sacrifice.

Certes, le peuple a besoin de pain et de jeux , mais quitte à jouer , jouons honnêtes et que les règles du jeu soient claires et strictes : égalité des chances , équité et justice pour le troupeau. 

Exactement et absolument comme nous l'enseigne et nous le recommande la religion du sacrifice  .!

Des têtes brûlées, il en restera toujours quelque chose. 


Par Hafid Fassi Fihri 





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Lundi 9 Juin 2025

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