Le géant américain Uber a discrètement lancé son recrutement ces dernières semaines au Maroc. Objectif : préparer l’arrivée de son service Uber Eats dans plusieurs grandes villes du Royaume, notamment Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger. La multinationale, qui a déjà imposé son application de livraison dans de nombreux pays, s’apprête à se relancer sur le marché marocain, cette fois avec une stratégie centrée sur la livraison express de repas et de courses à domicile.
 

Face à elle, Glovo conserve une longueur d’avance. Présente dans 48 villes marocaines, l’entreprise espagnole règne actuellement en maître sur le secteur. Casablanca reste en tête des villes les plus actives, suivie de Rabat, Marrakech, Tanger et Agadir. Le Maroc se hisse d’ailleurs dans le Top 4 mondial des marchés internationaux de Glovo, avec un taux de souscription à Glovo Prime qui frôle les 30 %. Côté commandes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque minute, on compte en moyenne 13 burgers, 7 pizzas et 2 boîtes de sushis livrés dans le pays.
 

Mais Uber n’entend pas se limiter à la livraison de repas. L’entreprise veut s’attaquer au segment prometteur du Quick-Commerce, qui regroupe la livraison express de produits du quotidien, depuis les supermarchés, les magasins électroniques, ou encore les enseignes de soins et de beauté. Ce segment représente déjà près d’un cinquième des commandes enregistrées dans l’univers de la livraison à la demande, et sa croissance s’annonce soutenue.
 

Pour l’heure, aucune date officielle de lancement n’a été annoncée, mais tous les indicateurs convergent : le processus de recrutement est en cours, les premières villes ciblées sont identifiées, et la stratégie semble bien ficelée. Reste à observer les partenariats locaux, la politique tarifaire et la manière dont Glovo réagira face à cette nouvelle concurrence de taille.
 

La guerre des plateformes de livraison est bel et bien lancée au Maroc. Et elle s’annonce ultra-connectée, ultra-rapide… et surtout ultra-savoureuse.