Une épidémie alarmante : la rougeole frappe le Maroc et fait 120 victimes
La rougeole, bien qu’elle puisse sembler bénigne, est une maladie virale hautement contagieuse qui peut entraîner des complications graves, notamment des pneumonies et des encéphalites. Selon les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une couverture vaccinale de 95 % est nécessaire pour empêcher les épidémies. Or, au Maroc, certains rapports indiquent une baisse inquiétante du taux de vaccination ces dernières années. Cette baisse serait due, en partie, à la désinformation véhiculée par les réseaux sociaux, où des rumeurs infondées sur les dangers des vaccins ont proliféré.
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a récemment pointé du doigt les "fake news" comme l’une des causes principales de cette crise. "Les campagnes de désinformation sapent les efforts des autorités sanitaires", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Cependant, d’autres voix critiquent également le retard du gouvernement dans la mise en place de mesures préventives, notamment des campagnes de vaccination de masse et des programmes de sensibilisation.
Cette crise rappelle des épidémies similaires dans d'autres pays. En 2019, les Philippines avaient enregistré une flambée de rougeole ayant causé plus de 600 décès, principalement chez les enfants non vaccinés. Là aussi, la désinformation sur les vaccins avait joué un rôle central. Ces exemples montrent que la lutte contre la rougeole ne se limite pas à des campagnes de vaccination, mais nécessite également une éducation et une communication claires pour combattre la désinformation.
Par ailleurs, cette épidémie met en lumière les inégalités d'accès aux soins dans certaines régions rurales du Maroc, où les infrastructures médicales sont insuffisantes. La gestion de cette crise pourrait peser lourdement sur le système de santé marocain, déjà sous pression. En outre, le gouvernement devra répondre aux critiques croissantes sur son manque d’anticipation.
À court terme, des campagnes de vaccination intensives et des partenariats avec des organisations internationales pourraient contenir l'épidémie. À long terme, cependant, c’est un changement structurel dans la gestion de la santé publique et une lutte active contre la désinformation qui seront nécessaires pour éviter de telles tragédies à l’avenir.