Cet examen mythique exige de mémoriser plus de 25 000 rues, itinéraires et points de repère de Londres, un défi intellectuel et pratique qui prend généralement trois à quatre années de préparation acharnée. Mais Mohamed a déjoué toutes les attentes : il a décroché son badge en moins de deux ans, un record qui force l’admiration dans un milieu réputé impitoyable.

L’examen, instauré depuis le XIXᵉ siècle, est une véritable institution londonienne. Les candidats doivent être capables de réciter de mémoire le trajet optimal entre n’importe quelles deux adresses de la ville, sans GPS ni carte. Un rite de passage qui transforme les aspirants en véritables encyclopédies vivantes de la capitale britannique.

« C’était un rêve depuis l’enfance », confie Mohamed, cité par la presse locale. « Je voulais prouver qu’avec de la discipline et de la passion, rien n’est impossible. »

Son exploit est salué comme un symbole de persévérance dans une génération habituée aux outils numériques. Alors que beaucoup considéraient l’apprentissage du « Knowledge » comme une épreuve d’un autre âge, Mohamed a démontré que la tradition londonienne des taxis noirs conserve toute sa vitalité.

Pour de nombreux observateurs, ce jeune chauffeur incarne à la fois la rigueur d’un savoir ancien et l’énergie d’une nouvelle génération, prête à faire perdurer une profession iconique à l’heure de la concurrence féroce des VTC.