Le constat est simple : la reprise est réelle, mais elle est inégale.
Enfin des chiffres qui donnent le sourire. Après des années de stagnation, la Bourse de Casablanca a connu en 2024 un rebond qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. Un MASI à +22 %, une capitalisation en hausse de 15 %, des volumes échangés en forte progression, et une effervescence autour de certains fonds d’investissement… Le marché semble sortir de sa torpeur, porté par un vent d’optimisme prudent.
Mais dans cette euphorie feutrée, il convient de garder la tête froide. Car si la façade est reliftée, les fondations restent, elles, largement inchangées.
Le prochain Eco Business de cette semaine ne se contente pas de relayer les bons chiffres : il les met à l’épreuve. Chaque indicateur est décortiqué, comparé, interrogé. Derrière les pourcentages qui claquent, ce sont des déséquilibres qui persistent. Une Bourse où les particuliers reviennent timidement, mais restent minoritaires. Des institutions qui trustent l’essentiel des flux. Un marché de la dette dynamique, mais toujours verrouillé autour des grandes banques. Et une innovation financière qui, pour l’heure, bénéficie surtout aux initiés.
Elle reflète autant un regain de confiance qu’une concentration du pouvoir financier. Le Maroc investit plus, oui, mais pas encore mieux. Il crée des instruments modernes, mais sans élargir leur accès. Il célèbre la transparence, tout en tolérant des zones d’opacité.
Pour que la Bourse devienne vraiment un moteur de développement, il faut plus que des chiffres : il faut une vision. Une politique de l’investissement populaire, où le salarié, la jeune entrepreneuse, le retraité actif, puissent eux aussi accéder aux marchés sans se perdre dans les acronymes.
Cela suppose des réformes structurelles : fiscalité incitative, simplification des produits, ouverture aux régions, cotations sectorielles, éducation financière dès l’école, et surtout… le courage de repenser la place du capital dans notre projet économique.
La Bourse n’est ni un temple ni un casino. Elle peut être un outil. Mais pour qu’elle serve à financer l’économie réelle – et non à entretenir un entre-soi spéculatif –, il faudra plus que des hausses d’indice : il faudra de la volonté politique, des régulateurs exigeants, des entreprises prêtes à se confronter à la transparence, et des citoyens formés aux enjeux de l’épargne productive.
Dans ce prochain numéro, nous avons voulu faire le tour du propriétaire. Souligner les réussites sans cacher les angles morts. Poser les bonnes questions, et parfois, les questions qui fâchent. Parce que c’est aussi ça, le rôle de la presse économique : ne pas applaudir trop vite, ne pas alarmer pour rien, mais observer, analyser… et surtout, alerter quand il le faut.
Mais dans cette euphorie feutrée, il convient de garder la tête froide. Car si la façade est reliftée, les fondations restent, elles, largement inchangées.
Le prochain Eco Business de cette semaine ne se contente pas de relayer les bons chiffres : il les met à l’épreuve. Chaque indicateur est décortiqué, comparé, interrogé. Derrière les pourcentages qui claquent, ce sont des déséquilibres qui persistent. Une Bourse où les particuliers reviennent timidement, mais restent minoritaires. Des institutions qui trustent l’essentiel des flux. Un marché de la dette dynamique, mais toujours verrouillé autour des grandes banques. Et une innovation financière qui, pour l’heure, bénéficie surtout aux initiés.
Elle reflète autant un regain de confiance qu’une concentration du pouvoir financier. Le Maroc investit plus, oui, mais pas encore mieux. Il crée des instruments modernes, mais sans élargir leur accès. Il célèbre la transparence, tout en tolérant des zones d’opacité.
Pour que la Bourse devienne vraiment un moteur de développement, il faut plus que des chiffres : il faut une vision. Une politique de l’investissement populaire, où le salarié, la jeune entrepreneuse, le retraité actif, puissent eux aussi accéder aux marchés sans se perdre dans les acronymes.
Cela suppose des réformes structurelles : fiscalité incitative, simplification des produits, ouverture aux régions, cotations sectorielles, éducation financière dès l’école, et surtout… le courage de repenser la place du capital dans notre projet économique.
La Bourse n’est ni un temple ni un casino. Elle peut être un outil. Mais pour qu’elle serve à financer l’économie réelle – et non à entretenir un entre-soi spéculatif –, il faudra plus que des hausses d’indice : il faudra de la volonté politique, des régulateurs exigeants, des entreprises prêtes à se confronter à la transparence, et des citoyens formés aux enjeux de l’épargne productive.
Dans ce prochain numéro, nous avons voulu faire le tour du propriétaire. Souligner les réussites sans cacher les angles morts. Poser les bonnes questions, et parfois, les questions qui fâchent. Parce que c’est aussi ça, le rôle de la presse économique : ne pas applaudir trop vite, ne pas alarmer pour rien, mais observer, analyser… et surtout, alerter quand il le faut.
Sommaire provisoire :
Un MASI en pleine forme : +22 % en 2024, peut-on parler de rebond durable ?
Bourse de Casablanca : les particuliers marocains reviennent, les étrangers fuient
Une timide reprise des introductions en Bourse
Dette privée : +16,8 % en 2024, le secteur financier rafle tout
Obligations perpétuelles, TCN, placements privés : les nouvelles armes de financement des grandes entreprises
Les OPCVM explosent : +17 %, avec un record pour les fonds actions et diversifiés
L’émergence des OPCI et OPCC : vers une démocratisation des placements immobiliers ?
Comment les fonds obligataires court terme ont dévissé de -8 % en un an
Article 9 : Prêt/emprunt de titres : 347 milliards de DH échangés, mais pour qui ?
Un ratio de liquidité boursière qui grimpe à 12,5 % : bon signe ou simple rattrapage ?
Les étrangers détiennent 24 % de la capitalisation mais n’achètent plus : un signal d’alerte ?
Qui sont les 230 000 porteurs de titres marocains ? Plongée dans la sociologie des investisseurs individuels
Bourse de Casablanca : les particuliers marocains reviennent, les étrangers fuient
Une timide reprise des introductions en Bourse
Dette privée : +16,8 % en 2024, le secteur financier rafle tout
Obligations perpétuelles, TCN, placements privés : les nouvelles armes de financement des grandes entreprises
Les OPCVM explosent : +17 %, avec un record pour les fonds actions et diversifiés
L’émergence des OPCI et OPCC : vers une démocratisation des placements immobiliers ?
Comment les fonds obligataires court terme ont dévissé de -8 % en un an
Article 9 : Prêt/emprunt de titres : 347 milliards de DH échangés, mais pour qui ?
Un ratio de liquidité boursière qui grimpe à 12,5 % : bon signe ou simple rattrapage ?
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