Les Talibans aggravent l’exclusion des femmes : une interdiction aux lourdes conséquences
Dans la longue liste de mesures discriminatoires à l'encontre des Afghanes, les Talibans viennent de franchir un nouveau cap inquiétant. Une décision choc vient d’être annoncée : l’interdiction définitive pour les femmes d’accéder à des études médicales, mettant ainsi en péril la vie des femmes et des jeunes filles dans le pays.
Déjà privées d’éducation, les rares Afghanes qui pouvaient encore se tourner vers les études médicales voient désormais cette porte se fermer brutalement. Les écoles de santé ont reçu l’ordre, émis par le guide suprême Hibatullah Akhundzada, de ne plus accueillir aucune étudiante sous dix jours.
Déjà privées d’éducation, les rares Afghanes qui pouvaient encore se tourner vers les études médicales voient désormais cette porte se fermer brutalement. Les écoles de santé ont reçu l’ordre, émis par le guide suprême Hibatullah Akhundzada, de ne plus accueillir aucune étudiante sous dix jours.
Une violation alarmante des droits humains
La communauté internationale s’élève contre cette décision, dénonçant une "violation consternante des droits humains". L’ONU alerte sur l’impact catastrophique de cette mesure, qui risque de priver les Afghanes d’un accès déjà limité aux soins de santé.
Le contexte est d’autant plus critique que l’Afghanistan affiche l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. En excluant les femmes du domaine médical, les Talibans compromettent directement l’accès aux soins pour la moitié de la population.
En effet, dans ce pays, seules les praticiennes féminines peuvent légalement soigner les patientes, car les médecins hommes ne peuvent intervenir qu’en présence d’un parent masculin, ce qui complique encore davantage les consultations, en particulier pour les examens intimes.
Le contexte est d’autant plus critique que l’Afghanistan affiche l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. En excluant les femmes du domaine médical, les Talibans compromettent directement l’accès aux soins pour la moitié de la population.
En effet, dans ce pays, seules les praticiennes féminines peuvent légalement soigner les patientes, car les médecins hommes ne peuvent intervenir qu’en présence d’un parent masculin, ce qui complique encore davantage les consultations, en particulier pour les examens intimes.
Des conséquences dramatiques pour les femmes afghanes
Cette nouvelle interdiction s’ajoute à un tableau déjà sombre. En 2020, l’OMS estimait qu’au moins 24 Afghanes mouraient chaque jour des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Avec l’absence de professionnelles de santé féminines, ce chiffre pourrait grimper, aggravant encore davantage une situation déjà critique.
Catherine Russell, cheffe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, exprime son inquiétude :
Catherine Russell, cheffe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, exprime son inquiétude :
"Cela limiterait non seulement davantage la capacité des femmes à contribuer à la société et à subvenir à leurs besoins, mais cela aurait également des répercussions majeures sur la santé globale de la population afghane. Des vies seraient irrémédiablement perdues."
Un appel pressant à la communauté internationale
Face à cette situation, la communauté internationale exhorte les Talibans à revenir sur leur décision. Cette mesure est perçue comme un point de rupture, symbolisant l’oppression systématique des femmes sous ce régime.
Si rien n’est fait, l’exclusion des femmes de l’univers médical pourrait marquer une régression historique pour l’Afghanistan, réduisant à néant des décennies de progrès en matière de droits des femmes et de santé publique.
Si rien n’est fait, l’exclusion des femmes de l’univers médical pourrait marquer une régression historique pour l’Afghanistan, réduisant à néant des décennies de progrès en matière de droits des femmes et de santé publique.