La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a conclu dimanche soir un accord avec Donald Trump qui fait la part belle aux exigences de Washington. Un droit de douane global de 15 % sera appliqué, mais Bruxelles promet aussi de financer massivement l’économie états-unienne.

« Politiquement, c'est moche. Mais on a préservé l'accès au marché américain et c'est l'essentiel », glisse-t-on à Bruxelles au sortir de la négociation la plus folle et la plus horrible de l'histoire commerciale européenne.

Un accord qui révèle des désaccords !

Au lendemain de l’accord sur les droits de douane intervenu entre l’Union européenne et les Etats-Unis, plusieurs dirigeants et économistes européens ont critiqué ce deal :  «Cet accord est consternant, c’est une capitulation en rase campagne face aux Etats-Unis »

Loin d’être une réussite, l’accord à 15 % sur les droits de douane aura des conséquences économiques lourdes, préviennent des  économistes , qui alertent sur la fragilisation de l’industrie par rapport à l’accroissement de la subordination énergétique et militaire. 

Quant à la France , elle déplore « un jour sombre » pour l’Europe

La capitulation commerciale face aux États-Unis est le fruit d’une incapacité de l’UE à remettre en cause son modèle exportateur délétère et, plus généralement, d’une volonté de protéger un statu quo à l’origine de la stagnation du Vieux Continent.

« On est coincés » !

Après l’accord entre l’UE et les États-Unis, la gueule de bois française est manifeste :   « On est coincés »

Du gouvernement aux oppositions, tout le personnel politique français a critiqué l’accord scellé entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. Pour l’exécutif, le « deal » est plus gênant : il révèle l’extinction de voix de la France à l’échelle européenne !

Face à la diplomatie de cowboys, entre deux parties de Golfe en Ecosse, l'Europe a choisi d'éviter la guerre commerciale et de capituler  plutôt que devoir affronter Trump .

Dans les faits, Donald Trump déteste l'Union européenne et il n'a pas hésité ainsi à fragiliser ceux qui sont censés être des partenaires et des alliés !

A travers cette humiliation et ce camouflet , il y aura forcément une crise politique et démocratique car les citoyens européens seront amenés à mieux choisir leurs responsables s'ils veulent garder leur statut de puissance politique et économique.

Et une incompréhension, voire une aberration subsiste, à savoir que si l'Europe a besoin de 700 milliards d'euros chaque année pourquoi et comment signer un accord qui inclut des investissements européens en Amérique !?