Quand l’isolement devient un mode de vie
Le syndrome de hikikomori, longtemps considéré comme un phénomène japonais, commence à se glisser aussi chez nous, souvent sans qu’on mette un mot dessus.
Au début, on se dit juste "je sors pas aujourd’hui, j’suis crevé"… puis ça devient une semaine, un mois.
On zappe les sorties au souk, les retrouvailles en famille, même le hammam du jeudi. Le hikikomori, c’est ça : un isolement extrême, où la personne se replie sur elle-même, coupée du monde.
Ce n’est pas juste un moment de pause, c’est un vrai mal-être, souvent nourri par l’anxiété, le rejet, ou le manque de repères.
Certains jeunes passent des mois cloîtrés à la maison, souvent vissés à leurs écrans. Le jour devient la nuit, les repas se prennent à des heures bizarres, et même parler à sa mère devient lourd.
Des petits signes qui doivent alerter
Le manque d’envie de sortir, les nuits blanches, la peur du regard des autres ou le refuge permanent dans les écrans ne sont pas juste des caprices passagers.
Ce sont des signaux. Et souvent, on n’ose même pas en parler, par honte ou peur d’être incompris.
En sortir doucement, sans pression
Y’a pas de potion magique, mais y’a des gestes simples pour casser ce cercle vicieux. D’abord : en parler.
À une sœur, un ami, même à mamie qui a sûrement déjà une tisane anti-stress à base de fleur d’oranger sous le coude. Si besoin, un psy peut aider à mettre les mots sur le malaise — et non, ce n’est pas réservé aux fous.
Reprendre des mini-routines quotidiennes, retrouver des sensations simples, renouer avec l’extérieur, même juste pour acheter un msemen ou faire un tour de quartier… tout ça compte.
Il ne s’agit pas de forcer, mais de faire un petit pas, puis un autre. Petit à petit, le monde redevient accessible.
Gardez l'espoir !
Avec un peu d’écoute, de patience, et quelques rituels bien de chez nous, on peut peu à peu retrouver goût aux vraies connexions.
N’oublie pas : même quand on s’isole, quelqu’un pense à toi. Et peut-être qu’il suffit juste d’ouvrir la porte…