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Interview : Lina Benkirane, une voix inspirante qui dépasse les obstacles de la surdité


Rédigé par le Vendredi 23 Juin 2023

Bienvenue dans cette interview fascinante avec Lina Benkirane, une étudiante en médecine dentaire qui a décidé de briser les préjugés entourant la surdité en créant une page Instagram inspirante intitulée "@hearing_with_your_eyes".

Lina est elle-même malentendante et a vécu avec un handicap invisible depuis son jeune âge. Sa surdité est liée à une maladie rénale, ce qui a entraîné des difficultés d'audition tout au long de sa vie. Malgré les défis auxquels elle a été confrontée, Lina a développé des capacités d'adaptation remarquables.

Dans cette interview, Lina partage ses expériences personnelles, les défis auxquels elle a fait face et comment elle a réussi à surmonter ces obstacles. De plus, elle aborde la question de la communauté sourde et de la culture sourde au Maroc, ainsi que les enjeux auxquels les personnes malentendantes sont confrontées dans la société marocaine.

Préparez-vous à être inspiré par le parcours de Lina et à en apprendre davantage sur la réalité des personnes malentendantes.



  • Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Lina Benkirane, je suis une étudiante en médecine dentaire et j’ai un handicap invisible : je suis sourde. Afin d’éradiquer les préjugés qui accompagnent l’hypoacousie et la surdité, j’ai pensé à créer une page Instagram dont le nom est @hearing_with_your_eyes. 
 
  • Comment êtes-vous devenue malentendante ?
Ma surdité est liée à ma maladie rénale. En effet, il existe un lien entre la déficience auditive et la maladie rénale qui peut être expliqué par des similarités entre les tissus de l’oreille interne et des reins

Ainsi, au fur et à mesure de l’évolution de ma maladie, mes oreilles étaient de plus en plus touchées et mes parents n’ont pu remarquer les symptômes de mon hypoacousie qu’au bout de mes deux ans. J’avais donc été diagnostiquée malentendante à cet âge-ci et j’avais déjà acquis un retard dela parole. 
 
  • Quels défis avez-vous rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?
Toute ma vie a été un défi. J’ai dû développer des capacités d’adaptation pour tout type de situation :
  • Les défis sociaux : la difficulté à l’intégration, le manque de clarté dans les paroles, le bruit extérieur qui empêche la perception des mots, les conversations de groupe particulièrement difficiles car il est impossible de lire sur les lèvres de tout le monde… 
  •  Les défis liés à l’éducation : le manque d’adaptation de certains profs, les bruits en classe, les prises de notes difficiles à concilier avec la lecture labiale, la négligence des besoins … On a tendance à faire de l’auto-sabotage quand il s’agit de demander à quelques professeurs de répéter certaines notions de cours car on a l’impression de déranger. 
  • Les défis liés à la parole et aux langues : j’ai un petit accent car j’ai encore des petits problèmes de prononciation malgré de longues heures passées chez l’orthophoniste.
Mais le plus gros des défis que j’ai eu à relever était ma perte d’audition subite.

Je vous donne le contexte : j’ai eu une audition plus ou moins stable toute ma vie et j’étais satisfaite de mon audition avec mes appareils auditifs.

En août 2022, alors que j’étais allée voyager seule à Budapest, j’avais connu une perte d’audition profonde au niveau de mon oreille gauche et mon appareil auditif gauche ne suffisait plus pour entendre. Cette perte d’audition se confirmait avec les symptômes qui l’accompagnaient. C’était une période très difficile de ma vie d’autant plus que la rentrée approchait à grands pas, j’étais dans le flou total. Mes parents et moi étaient allés voir plusieurs médecins jusqu’à obtenir notre réponse définitive : c’était, en effet, une perte d’audition profonde et l’indication de l’implant cochléaire se posait.

Je m’étais donc faite opérer le 12 septembre 2022 pour me faire implanter, soit 7 jours après la rentrée. Ma vie se retrouvait ainsi chamboulée : je ne dépendais que d’une seule oreille pendant plusieurs mois en attendant une certaine stabilisation avec l’implant cochléaire. Je devais réapprendre à entendre avec l’implant car le principe est différent de celui de l’appareil auditif. Je découvrais constamment de nouveaux sons, j’étais perpétuellement fatiguée, l’opération m’avait énormément affaiblie, et en plus de cela, je n’étais pas allée en cours pendant un bon bout de temps et je devais rattraper tout le travail perdu par la suite. C’était une période particulièrement éprouvante.
 
  • Comment votre surdité a-t-elle affecté votre vie personnelle et professionnelle ?
Sur le plan personnel : C’était difficile d’accepter mon handicap quand j’étais enfant. Je refusais d’admettre que j’étais malentendante et me voyais comme une personne « normale ».  Je ne m’acceptais pas, ou du moins, pas comme aujourd’hui. 

Au primaire, les élèves imitaient mon accent et se moquaient de moi ouvertement, me faisant sentir comme une sorte d’alien. Je n’avais pas du tout l’impression d’avoir ma place à l’école. Je me sentais différente, incomprise… J’étais mal intégrée, j’avais beaucoup de mal à me faire des amis et à les garder. Je me sentais seule, depuis très jeune. Ce qui m’avait aidé à plus ou moins accepter ma surdité était mon monde imaginaire dans lequel mes appareils auditifs étaient en réalité des « boucles d’oreilles hyper tendance » que tout le monde souhaitait avoir. 

L’adolescence est une période particulière, bizarre, où personne ne sait réellement qui il est. Plein de changements s’opèrent, on se reconnaît à peine ou pas du tout. J’étais donc très mal dans ma peau, parce qu’en plus d’être adolescente, j’étais aussi malentendante avec un manque accru de confiance en moi. Comme je n’avais jamais guéri mes blessures d’enfance, je m’isolais énormément et je n’osais pas parler aux autres par peur du rejet ou de moqueries.

Je me sentais constamment jugée.  Je n’acceptais pas encore le fait que, en réalité, j’étais différente des autres.  Je ne savais pas encore que cette différence allait faire ma force d’aujourd’hui. 

Une fois arrivée à l’université, j’avais enfin réussi à guérir mes blessures émotionnelles profondes. J’étais donc plus confiante et m’étais faite des amis superbes, qui sont toujours prêts à m’épauler coûte que coûte. La vie est devenue bien plus simple. Mais il y a toujours des petits obstacles quotidiens auxquels on fait face, dont l’éducation, par exemple. 

Sur le plan professionnel : Ce qui m’a toujours le plus troublé, c’est qu’on me considère soit comme une personne « normale » soit qu’on pense que mon potentiel est limité à cause de ma surdité. C’est vraiment les deux extrêmes. 

Il n’est pas agréable pour la personne sourde ou malentendante de minimiser ses difficultés en comparant ses obstacles au quotidien à d’autres situations, il s’agit d’un réel handicap, qui, sur le long-terme, reste difficile à vivre. En effet, quand on nous pense « normaux », on arrête ou refuse de fournir des petits efforts pour nous ; comme répéter ou parler plus clairement ou encore d’écrire quand le mot ou la phrase reste imperceptible. Ceci m’est arrivé plein de fois dans les milieux professionnels et sociaux. 

L’inverse de la situation s’applique également, c’est-à-dire, il ne faut jamais assumer que la personne malentendante n’est pas capable d’atteindre son plein potentiel. Avec de la persévérance et de courage, elle peut aller très loin. Ce que je veux dire, ne pas l’humilier en criant la phrase même si ça vient d’une bonne intention, ou encore, pointer du doigt qu’elle est malentendante ou sourde en pensant mieux l’intégrer dans la société. C’est à la personne concernée de décider d’en parler ou pas. 

Ma communauté se trouve forcée à se mouler à la communauté entendante pour se faire accepter par la société, surtout au Maroc où la langue des signes n’est pas une normalité. On se retrouve donc à devoir lire sur les lèvres à longueur de journée et donc à faire preuve de concentration constante avec le peu d’audition « résiduelle » que l’on a, et ceci est extrêmement épuisant. 

Ou encore, on ne se rend pas compte du bagage émotionnel que l’on porte constamment avec nous. Il arrive que parfois que mon appareil auditif me lâche et que je me retrouve à devoir me contenter que de mon implant cochléaire, et ceci est très dur à vivre, surtout quand ça arrive en plein cours ou en pleine séance de travaux pratiques. Ma capacité à suivre en cours ou à donner du mieux de moi-même devient réduite et ma frustration devient très importante. La gestion émotionnelle est donc très difficile au quotidien, d’autant plus quand certains professeurs ou camarades ne comprennent pas la situation.
 
  • Pouvez-vous nous parler de la communauté sourde et de la culture sourde ?
Pour être honnête, je n’ai pas grandi dans la communauté sourde. Je refusais de m’identifier en tant que malentendante et me pensais « normale ». Tout ce qui était relatif à la culture sourde provoquait des émotions inconfortables en moi. 

Je ne me suis intéressée à la communauté sourde que récemment, après l’obtention de mon implant cochléaire. C’est grâce à la découverte et à l’appréciation de la culture sourde que j’avais réussi à accepter mon implant cochléaire

Toutefois, la culture sourde au Maroc n’est pas encore mise en avant et on connaît peu la communauté sourde ou du moins on ne s’y intéresse pas, car on n’en parle pas assez. D’où le but de ma page : mettre en lumière nos batailles aux quotidiens et mieux faire connaître notre culture.

C’est une culture très intéressante caractérisée par la lecture labiale, par la langue des signes, par le chansigne qui sont des paroles de chanson en langue des signes… Nous avons notre propre culture, notre propre histoire. 

Ce qui est intéressant dans la communauté sourde, c’est que chaque sourd a sa propre histoire de vie : il y a ceux qui ne portent que des appareils auditifs ou que des implants cochléaires, ou dans mon cas, portent un appareil auditif et un seul implant cochléaire, ou encore ceux qui choisissent de ne mettre aucune aide auditive et préfèrent se baser uniquement sur la langue des signes… Il existe une variété de choix et de façons « d’entendre ». 
 
  • Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui ont des difficultés à communiquer avec des personnes malentendantes ?
Les meilleurs conseils que je peux donner sont tout simplement de faire preuve de patience et de compassion, mais cela s’applique face à n’importe quel individu. 

Des petits conseils pour avoir une communication optimale avec une personne malentendante : 
  • Prenez le temps de bien articuler, de cette manière, vous nous facilitez la lecture labiale
  • Parlez assez fort mais sans crier car c’est humiliant 
  • Otez le masque de votre visage quand vous vous adressez à la personne malentendante ou sourde
  • Evitez de parler trop lentement ou trop vite, un débit de parole qui se trouve entre les deux est le meilleur compromis 
  • Si on vous entend mal ou si on répond de travers, n’hésitez pas à répéter 
  • Si malgré les maintes répétitions, on ne vous a toujours pas compris, n’hésitez pas à écrire la phrase soit sur votre téléphone ou sur papier. On vous sera reconnaissants.
  • Aussi, il faut savoir qu’il y a des sourds qui connaissent peu de mots ou qui ne lisent pas sur les lèvres, la suggestion ici serait de faire des gestuelles pour aider à la compréhension. Vous pouvez aussi apprendre la langue des signes. 
 
  • Comment la technologie vous a-t-elle aidée à communiquer avec les autres ?
Bien que les appareils auditifs et les implants cochléaires soient d’une grande aide, ils sont toutefois incapables de restaurer l’audition. En effet, ils aident mais ne guérissent pas. 

En fonction de la gravité de perte auditive, un médecin peut recommander un appareil auditif ou indiquer la pose d’un implant cochléaire. Ces derniers ont des particularités qui leur sont propres : 
  • L’appareil auditif est un dispositif non invasif qui ne nécessite aucun type d’intervention, il aide les individus souffrant d’une perte d’audition légère à moyenne (parfois profonde). C’est un amplificateur du son qui s’appuie sur l’oreille moyenne et interne et sur l’audition résiduelle du patient. 
  • L’implant cochléaire, quant à lui, n’est envisagé lorsque les appareils auditifs sont insuffisants. C’est un dispositif électronique dont la pose nécessite une intervention chirurgicale. Son fonctionnement est le suivant : il remplace la cochlée endommagée et stimule par la même occasion le nerf auditif. 
La technologie a énormément progressé, il existe aujourd’hui une gamme large et diversifiée d’appareils auditifs : des modèles Bluetooth et ultra connectivité, des solutions de rechargement variées, waterproof … Toutefois, l’implant cochléaire étant une invention plus récente, voit de beaux jours apparaître devant lui. 
 
  • Quels sont les enjeux auxquels les personnes malentendantes font face dans la société marocaine ?
Les principaux enjeux auxquels font face les personnes malentendantes ou sourdes dans la société marocaine sont le manque de compréhension et le jugement. On a tendance à nous juger à tort et à travers, et chacun se crée son propre point de vue sur notre situation, qui peut être le plus souvent erroné. Il faut savoir que les préjugés peuvent un avoir un impact important sur l’estime de soi sur le long-terme. 

Mais également le manque d’adaptation de la part de divers corps, comme le corps professoral ou le corps administratif, qui peuvent minimiser nos problèmes ou complètement négliger nos besoins. 

L’exclusion qui est présente un peu partout, en allant des conversations de groupe à l’accès aux médias, essentiellement à la télévision, car les sous-titres ne sont pas encore mis en place de façon spontanée ou encore des interprètes qui ne soient pas à la hauteur des attentes. 

Le ton condescendant qu’adoptent certaines personnes face à notre handicap. J’avais eu droit à des petits « miskina » de la part des adultes quand j’étais plus jeune, et c’était très déplacé. 
 
  • Comment pouvons-nous rendre notre société plus accessible et inclusive pour les personnes malentendantes ?
Le secret pour rendre la société plus accessible pour les personnes malentendantes est d’informer sur les sujets de l’hypoacousie et de la surdité et d’en parler sur les plateformes. Il nous faut davantage d’activistes qui osent exposer la réalité de nos vies, nos batailles et nos victoires au quotidien. Il faut oser en parler sur les plateformes et les réseaux. On a encore un long chemin devant nous mais ça viendra. 

Pour ce qui est de l’inclusion des personnes sourdes et/ou malentendantes dans la société, il faut d’abord commencer à connaître les besoins de la personne malentendante à qui on s’adresse.

Intéressez-vous à l’histoire de vie de la personne à qui vous vous adressez, elle se sentira incluse et comprise. Montrez-lui que vous ne voyez pas seulement son handicap, mais toute une personne derrière ce dernier.

Mais surtout, n’ayez pas peur de poser des questions pour une communication optimale, de type : « préfères-tu que j’écrive ce que je viens de dire ? / Est-ce que je parle trop vite ou trop doucement pour toi ? / Est-ce que tu veux que je répète ce qu’il vient de dire ? ». En conclusion : faites preuve de compassion et de patience. 
 
  • Qu'est-ce que les gens ne comprennent pas souvent à propos de la surdité et de la communauté sourde ?
On est tous différents, chacun d’entre nous est unique avec sa propre expérience. Donc nos manières d’entendre et nos besoins sont spécifiques aussi. 

Certaines personnes ne comprennent pas le sérieux de la situation : on souffre réellement de notre audition altérée. 

Je vais vous faire une mise en situation simple : vous avez les oreilles très bouchées pendant 3 jours. Pendant ces trois jours-là, vous devez vous rendre au travail, converser avec 5 à 1O personnes par jour, répondre à des appels téléphoniques et écouter des audios. Mais seul souci, votre interlocuteur ne comprenant pas que vous entendez mal, refuse de répéter sous prétexte qu’il a déjà répété et vous dit « non, c’est bon, oublie ». Frustration, inconfort s’installent … Et vous vous en « voulez » de ne pas avoir fait assez d’effort pour vous adapter à votre interlocuteur. C’est une petite fraction de notre vie de tous les jours. 

Conclusion : soyez bien intentionnés et ne soupirez pas lorsque l’on vous demande de répéter car 5 à 10 soupirs par jour, voire plus, ça finit par impacter l’estime de soi de la personne malentendante ou sourde. 
 
  • Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre compte Instagram ?
Si vous cliquez sur ma page Instagram, vous verrez que les premiers mots écrits dans ma biographie sont « See my disability ». 

Ces trois mots constituent l’essence du message que je souhaite transmettre. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas seulement se limiter à notre handicap, il faut voir au-delà de ce dernier. Reconnaissez nos capacités et nos forces, reconnaissez notre résilience et notre ambition. Notre handicap ne nous définit pas et ne nous empêche pas d’avoir un avenir fructueux. 
 
  • Quels sont les préjugés que vous souhaitez briser ? 
Il y a un préjugé en particulier que j’aimerais éradiquer : certaines personnes croient qu’on peut moins réussir que les personnes « normales » sous prétexte que l’on est malentendant ou sourd. 

Il est vrai que l’on doit se battre au quotidien pour « entendre » mais on est tout aussi capables d’avoir un avenir radieux et d’être épanouis aussi bien sur le plan personnel que professionnel. 

On n’est pas moins ambitieux que les autres, on n’est pas moins « intelligents » que les autres, on n’est pas moins curieux que les autres, on n’est pas moins passionnés que les autres. On rencontre juste plus d’obstacles au quotidien mais on est tout aussi capables

Ma surdité m’a permis d’être la personne que je suis aujourd’hui : pleine d’ambition, pleine de joie de vivre et pleine de positivité. Je suis fière de la personne que je suis devenue. 
 
  • Quels sont vos projets d'avenir ?
Je vais laisser mon cœur parler : j’ai envie d’offrir plus de représentation à ma communauté et de les encourager à toujours donner du meilleur d’eux-mêmes. Je veux devenir une activiste pour ma communauté et défendre nos droits. J’ai toujours eu cette mini-justicière en moi qui somnolait, et qui, réveillée maintenant, commence à réagir. Je veux prouver aux autres que les personnes malentendantes ou sourdes peuvent entamer n’importe quelle carrière, aussi poussée soit-elle. Je veux aider les personnes de ma communauté à s’aimer et à s’accepter et à être fières de leur handicap, car c’en est une force.

En conclusion, nous avons eu le privilège d'entendre le témoignage inspirant de Lina Benkirane qui a surmonté les difficultés liées à sa surdité pour devenir une voix puissante et motivante dans la lutte contre les préjugés. À travers sa page Instagram, "@hearing_with_your_eyes", Lina a su éduquer, sensibiliser et encourager la société à comprendre et à soutenir les personnes malentendantes.

Lina nous a partagé son parcours personnel, les défis auxquels elle a dû faire face et les moments de triomphe qu'elle a vécus. Son courage, sa détermination et sa résilience ont été une source d'inspiration pour nous tous. Elle nous rappelle l'importance de ne pas laisser les obstacles nous arrêter, mais plutôt de les transformer en opportunités de croissance et de dépassement de soi.

Nous ne pouvons pas terminer cette interview sans exprimer notre profonde gratitude envers Lina pour avoir partagé son histoire avec nous. Son engagement en faveur de l'inclusion et de l'égalité des chances pour les personnes malentendantes est véritablement louable. En ouvrant une fenêtre sur la réalité des personnes sourdes au Maroc, elle nous encourage à remettre en question nos propres perceptions et à créer un monde plus inclusif.

Nous tenons également à remercier tous nos lecteurs pour leur attention et leur intérêt pour cette interview captivante. Votre soutien est essentiel pour donner une voix aux personnes malentendantes et pour favoriser un changement positif dans notre société.

Ensemble, nous pouvons construire un avenir où la surdité n'est pas un obstacle, mais une différence valorisée et célébrée. Continuons à tendre la main, à écouter et à apprendre les uns des autres, car c'est ainsi que nous construisons une société plus juste et inclusive pour tous.

Merci encore à Lina Benkirane pour son temps, sa générosité et sa volonté de faire une différence. Que son exemple inspire chacun de nous à agir et à transformer les défis en opportunités de croissance et de compréhension.


Salma LABTAR





Salma Labtar
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 23 Juin 2023

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