L’IA devient conseillère d’achats
D’après les chiffres communiqués par Consumerismo, plus de 60 % des consommateurs italiens ayant utilisé des outils numériques pour leurs achats de Noël ont eu recours à l’intelligence artificielle afin de choisir des cadeaux pour leurs proches. Suggestions personnalisées, idées rapides, comparaisons instantanées : pour beaucoup, l’IA est devenue un raccourci pratique dans un contexte de pression temporelle et de surabondance de l’offre.
Cette évolution marque une rupture nette avec les habitudes des années précédentes, où les recommandations provenaient principalement des moteurs de recherche classiques, des plateformes marchandes ou du bouche-à-oreille.
Une efficacité contestée par les consommateurs
Mais derrière l’effet de nouveauté, l’association italienne alerte sur plusieurs dérives. Consumerismo souligne que de nombreux conseils générés par l’IA se sont révélés erronés, conduisant à des achats décevants et, dans certains cas, à un réel préjudice économique pour les ménages.
Les algorithmes, souvent nourris de données commerciales et de logiques promotionnelles, ne parviennent pas toujours à cerner les goûts réels des destinataires. Résultat : des cadeaux jugés impersonnels, mal adaptés, voire totalement à côté de la plaque.
Le risque d’une consommation moins vigilante
Pour Luigi Gabriele, président de Consumerismo No Profit, le danger principal réside dans une confiance excessive accordée à l’IA. Selon lui, ces outils tendent à réduire la vigilance des consommateurs, qui prêtent moins attention à des critères essentiels comme le prix réel, la qualité du produit ou les avis négatifs.
Cette délégation du choix à la machine favoriserait également une augmentation des dépenses, l’IA incitant souvent à commander plus, plus vite, et parfois plus cher, sans véritable réflexion critique.
L’IA sous le sapin, mais pas sans recul
Si l’intelligence artificielle s’impose comme un nouvel acteur du commerce de Noël, l’expérience italienne montre qu’elle ne remplace ni la connaissance personnelle des proches, ni le discernement du consommateur. À l’heure où les algorithmes influencent de plus en plus les décisions d’achat, la question n’est plus de savoir si l’IA conseille, mais jusqu’où il faut la laisser décider.












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