Par Mustapha Sehimi
La lettre souligne également la profondeur et la richesse des relations privilégiées qui unissent le Maroc et le Canada depuis 62 ans. Elle met en avant un référentiel commun fondé sur une collaboration active dans des domaines clés tels que le maintien de la paix, la sécurité, la lutte contre les changements climatiques, la promotion des droits des femmes et leur émancipation, ainsi que la mise en œuvre d’un développement durable, responsable et inclusif.
La lettre met en exergue, par ailleurs, la mobilisation du Maroc, Roi et peuple- pour «faire valoir et reconnaître sa pleine souveraineté sur ses provinces du sud». Elle souligne que le Royaume a proposé en avril 2007 un plan d’autonomie qualifié par le Conseil de sécurité et la grande majorité de la communauté internationale de «sérieux, crédible et réaliste».
«Alors que la cause nationale marocaine enregistre des avancées notables à travers les cinq continents, le Canada, membre historique du Commonwealth, est appelé à revoir une position longtemps marquée par la prudence, la retenue et une certaine neutralité diplomatique.»
— Mustapha Sehimi
Sur toutes ces bases-là, la communauté juive marocaine du Canada «exhorte le gouvernement du Canada et tous les partis politiques fédéraux canadiens» à prendre position. Comment? En conjuguant sa politique sur la question nationale sur la «dynamique positive de reconnaissance de la marocanité du Sahara»; en soutenant «ouvertement et pleinement» le plan d’autonomie sous souveraineté exclusive du Maroc; en invitant le gouvernement du Canada «à adhérer, sans plus attendre, à la tendance positive qui prévaut avec bonheur dans le monde entier au sujet de la question cruciale et prioritaire du Sahara marocain, pour le Royaume du Maroc et pour toute la diaspora canado-marocaine».
Le gouvernement fédéral canadien se trouve aujourd’hui interpellé. S’il n’a jamais reconnu la prétendue «Rasd», il n’a pas non plus franchi le pas d’une reconnaissance formelle de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes. Une posture dite d’«équilibre» qui, au regard des évolutions récentes à l’échelle internationale, apparaît de plus en plus difficile à justifier.
Alors que la cause nationale marocaine enregistre des avancées notables à travers les cinq continents, le Canada, membre historique du Commonwealth, est appelé à revoir une position longtemps marquée par la prudence, la retenue et une certaine neutralité diplomatique. Plusieurs États membres de cette communauté, tels que le Kenya ou le Ghana, ont déjà réajusté leur ligne, suivant l’exemple d’alliés majeurs du Maroc, comme le Royaume-Uni ou les États-Unis.
À trois mois du retour de la question saharienne devant le Conseil de sécurité, prévu en octobre prochain, une réévaluation de la position canadienne s’impose. Un engagement clair renforcerait non seulement les liens historiques unissant Rabat et Ottawa, mais s’inscrirait aussi dans une dynamique internationale de reconnaissance croissante du plan d’autonomie marocain comme solution crédible et réaliste. Encore un effort, pourrait-on dire.












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