À cet instant précis, le Parlement n’était plus un Parlement : c’était une salle des fêtes où la soirée dégénère, où tout le monde parle trop fort, où plus personne ne sait vraiment pourquoi il est là, et où la dignité a quitté les lieux depuis longtemps, probablement en claquant la porte.
Le plus triste, c’est que tout cela n’a même plus la saveur du scandale. C’est devenu banal. Prévisible. Presque routinier.
Les élus ne débattent plus : ils performent. Ils ne représentent plus : ils simulent. Ils ne pensent plus : ils s’échauffent.
Et le pays, pendant ce temps, regarde ces adultes surexcités se comporter comme des gamins nerveux, et comprend enfin pourquoi tant de jeunes et de moins jeunes, ne croient plus en rien : difficile d’avoir foi en une institution qui ressemble davantage à un sketch qu’à un pouvoir législatif.