Par Abdeslam Seddiki
Chacun de ces organismes adopte sa propre méthodologie. Ce qui donne lieu à des résultats relativement différents.
L'ARWU (Academic Ranking of World Universities) utilise six indicateurs objectifs pour classer les universités mondiales, y compris le nombre d'anciens élèves et de membres du personnel ayant remporté des prix Nobel et des médailles Fields, le nombre de chercheurs sélectionnés par Clarivate, le nombre d'articles publiés dans les revues Nature et Science, le nombre d'articles indexés dans le Science Citation Index Expanded et le Social Sciences Citation Index dans le Web of Science, et la performance par habitant d'une université. Plus de 2500 universités sont réellement classées par l'ARWU chaque année et les 1000 meilleures sont publiées.
Sur cette base, le top 10 des universités est toujours dominé par les USA avec 8 places. Les deux autres sont occupées par le Royaume Uni. Dans le top 100, plus d’un tiers, 37, sont américaines, la Chine détient 15 places, le Royaume Uni compte 8 universités, l’Australie et la Suisse détiennent 5 universités chacun et la France arrive juste après avec 4 institutions. On relève que la Chine progresse au cours des dernières années : dans le top 1000, elle compte à elle seule 244 universités dépassant ainsi, et de loin, les USA (183), dont 113 dans le top 500. La France compte 18 universités dans le top 500 et 27 dans le top 1000.
Une hirondelle ne fait pas le printemps !
Dans le même ordre d’idée, le classement établi par CEOWORLD Magazine ne déroge pas à la règle. Il consacre la domination des mêmes pays sur le podium. Rappelons que CEOWORLD magazine est une publication mondiale d'affaires et de finance destinée aux PDG, aux cadres supérieurs, aux investisseurs et aux personnes fortunées. Il offre des analyses approfondies, des stratégies, des informations et des classements sur des sujets comme l'économie, la technologie et les classements de villes, cherchant à inspirer et à motiver son public pour prendre des décisions éclairées.
Son classement est dominé plus par le côté pratique qu’académique. Il est basé sur sept principaux indicateurs de qualité et de réputation : Influence Mondiale Perçue (20%), Réponses des recruteurs (20%), Retour des employeurs (10%) Taux de placement des employés (10%), Éligibilité à l'admission (10%), Spécialisation (10%) Réputation académique (20%). Les données sont réunies sur la base d’une enquête comprenant une liste de plus de 1200 universités à travers le monde. Les participants ont été invités à sélectionner dix universités qu'ils estiment être les meilleures au monde pour l'année 2025. L'enquête a impliqué des répondants de 95 pays et a été menée entre janvier et mars 2025.
Les meilleures universités au monde d’après cette enquête, dont il faut souligner les limites, sont toujours américaines. Ainsi, dans le top 10, on trouve 6 américaines, 3 appartenant au Royaume-Uni et une Suisse. La première université chinoise arrive au 29ème rang et la première université de France occupe la 52ème place. Seuls cinq pays arabes figurent au classement dans top 500 : l’Arabie saoudite avec trois universités ; Le Liban, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte avec une université chacun.
Investir massivement dans l’université …
En outre, la collaboration internationale par des partenariats avec d'autres institutions reconnues permet d'acquérir une expérience et une visibilité à l'échelle mondiale. Par ailleurs, un financement adéquat et diversifié ainsi que l'engagement du gouvernement à soutenir l'enseignement supérieur sont cruciaux. Enfin, l'intégration des technologies numériques, la formation de personnel qualifié, et la mise en place d'agences d'assurance qualité aident à maintenir des standards élevés et à attirer des étudiants du monde entier.
En tout état de cause, il n’y a pas de voie toute tracée pour progresser. On ajuste tout en avançant et on évalue tout en créant. Il faut surtout éviter de perdre son temps dans des questions de détail et des batailles de seconde zone qui ne font que gaspiller le temps et les moyens. La performance d’une université dépend de son environnement culturel et du niveau des entrants. C’est avec des élèves bien formés au primaire et au secondaire qu’on formera des chercheurs et des savants qui seraient en mesure d’accompagner le développement du pays et de rayonner à l’international. Investir massivement dans l’Université, c’est investir en dernière instance dans l’humain et l’avenir de notre pays.












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