Depuis l’annonce de Donald Trump de nommer le présentateur de Fox News, Pete Hegseth, au poste de ministre de la Défense, les interrogations fusent sur l’avenir de la politique américaine.

Hegseth, ancien major de l’armée américaine, est une figure médiatique largement suivie par les conservateurs, mais sa nomination suscite des questionnements quant à la crédibilité d’un tel choix pour un poste aussi sensible. Cette décision illustre la tendance de Trump à s’entourer de personnalités fidèles à sa ligne idéologique, souvent issues des médias et du monde politique conservateur.

À ses côtés, d'autres figures controversées occupent désormais des postes clés. Mike Huckabee, ancien gouverneur de l’Arkansas et défenseur de la colonisation israélienne en Palestine, a été nommé ambassadeur en Israël. Le choix d’un ancien pasteur baptiste pour une telle fonction pourrait renforcer les liens avec l'État hébreu mais pose la question d’une approche déséquilibrée dans une région déjà en proie à de vives tensions. Dans une même veine, John Ratcliffe, un ultraconservateur, prend la tête de la CIA, un poste stratégique dans la protection nationale.

En matière de sécurité intérieure, c’est la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, qui a été désignée pour gérer les douanes et la protection des frontières. Fidèle alliée de Trump, Noem a souvent fait la une pour ses décisions controversées, notamment après avoir publiquement avoué avoir abattu sa chienne pour cause d’« indomptabilité ». Cette révélation avait choqué l’opinion publique, et sa nomination aujourd’hui soulève des doutes sur sa capacité à gérer les défis humains et sécuritaires d’un tel ministère.

Ces nominations interviennent dans un contexte tendu pour Trump, attendu à New York pour une décision judiciaire sur sa condamnation pénale, désormais repoussée au 19 novembre. Cette affaire, cruciale pour l’avenir politique de l’ancien président, est scrutée de près alors qu’il prépare une rencontre avec le président Joe Biden, lequel a promis un transfert de pouvoir pacifique et ordonné. Ces choix de nominations, qui semblent favoriser l’idéologie et la loyauté, interpellent : sont-ils dictés par des compétences ou par un agenda politique personnel ?

Le président élu Donald Trump a récemment confirmé sa promesse de campagne en nommant Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, à la tête d'un nouveau ministère de l'« efficacité gouvernementale ». Cette initiative vise à réduire la bureaucratie, éliminer les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales. Musk partagera cette responsabilité avec l'homme d'affaires Vivek Ramaswamy.

Le « Département de l'efficacité gouvernementale » (DOGE) est une entité proposée par Donald Trump en préparation de son second mandat. Annoncé le 12 novembre 2024, ce département sera dirigé par Elon Musk et Vivek Ramaswamy, avec pour objectif de conclure ses travaux d'ici le 4 juillet 2026, coïncidant avec le 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis.

Cette nomination s'inscrit dans une série d'annonces récentes concernant la future administration Trump, reflétant une volonté de réformer en profondeur le fonctionnement du gouvernement fédéral.