Le maïs, nouvelle arme contre le réchauffement climatique ?
Aux États-Unis, des chercheurs viennent de proposer un plan un peu fou : récupérer les tiges et feuilles de maïs après la récolte pour enfermer le carbone dans des puits de pétrole abandonnés.
Le principe est simple : le maïs, comme toutes les plantes, aspire le CO₂ pour pousser. Mais une fois moissonné, ce carbone retourne dans l’air si personne ne fait rien.
Grâce à un procédé appelé pyrolyse rapide, ces résidus sont chauffés à plus de 500 °C dans un four privé d’oxygène. Résultat : une bio-huile concentrant le carbone capté par la plante.
Injectée dans les puits de pétrole, elle reste piégée sous terre pendant des siècles, empêchant le CO₂ de réchauffer notre atmosphère.
De l’Iowa aux champs marocains : pourquoi ça nous concerne
Au Maroc, on ne produit pas autant de maïs que dans le Midwest américain, mais les principes restent inspirants.
Nos agriculteurs génèrent aussi des tonnes de résidus de culture : tiges de maïs, feuilles de blé ou de tournesol…
Si on les transformait localement en biochar ou en huile végétale, on pourrait améliorer la fertilité des sols, retenir plus d’eau et réduire l’usage d’engrais chimiques.
Imagine le souk de ton quartier : des sacs de compost enrichi en biochar circulent entre les hanouts, les jardins de dar se portent mieux, et la facture d’eau baisse parce que le sol garde mieux l’humidité.
Petit à petit, même nos cafés ou terrasses pourraient profiter de cette révolution verte à la marocaine.
Petit geste, gros impact : que peut-on faire dès maintenant ?
Pas besoin d’attendre des unités de pyrolyse mobiles pour agir. Tu peux commencer par trier tes déchets verts, nourrir ton compost avec les tiges de légumes, ou encourager les fermiers locaux à recycler leurs résidus.
Même ton voisin peut se lancer : une cuillère de biochar dans ses plantations, et hop, le sol retient mieux l’eau pendant les vagues de chaleur.
À l’international, le concept de séquestration carbone via le maïs est encore expérimental, mais il montre que des solutions low-tech, accessibles et adaptées aux réalités locales, peuvent faire une vraie différence.
Et si les Américains commencent à “enterrer” le CO₂, pourquoi pas nous dans nos campagnes marocaines ?
Le super-héros que personne n’attendait
Alors la prochaine fois que tu passes devant un tas de résidus agricoles, pense-y : sous ses tiges, il y a peut-être un peu de futur climatique…












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