Après plusieurs années d’alerte sur le déclin de cette espèce emblématique, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a lancé un plan ambitieux pour redonner au Haut Atlas Oriental ses célèbres habitants à cornes.

Le mouflon à manchettes (Ammotragus lervia), menacé par le braconnage et la dégradation de son habitat, retrouve ainsi un environnement qui lui est parfaitement adapté.

Le parc, riche en écosystèmes variés, devient un véritable sanctuaire pour ces animaux et un réservoir naturel pour la biodiversité nationale.

Le déroulé de l’opération a été précis : transport sécurisé, acclimatation progressive et suivi post-lâcher, afin de garantir que ces mouflons puissent s’adapter et prospérer dans leur nouvel environnement.

Une vingtaine d’individus ont été relâchés, une étape symbolique mais cruciale pour restaurer les équilibres écologiques de la région.

Ce qui distingue cette initiative, c’est l’implication directe des habitants. Les communautés locales ont été sensibilisées, formées et mobilisées pour devenir des partenaires actifs de la conservation.

Surveillance des populations, protection contre le braconnage, et suivi des habitats : chacun joue désormais un rôle concret dans la sauvegarde de cette espèce.

Cette approche participative transforme la préservation de la faune en projet collectif. Les habitants deviennent les premiers gardiens de la biodiversité, et la réussite de l’opération dépend autant des autorités que de l’engagement local.

Le retour du mouflon n’est pas seulement un enjeu écologique. L’ANEF compte également sur le développement de l’écotourisme pour stimuler l’économie locale.

Observation animalière, randonnées guidées et initiatives éducatives autour de la faune permettent de générer des revenus et des emplois durables. Un bon moyen de montrer que protéger la nature peut aussi être rentable et bénéfique pour les habitants.

Si le succès de ce lâcher est prometteur, il faudra suivre l’évolution de cette population et s’assurer que les mouflons s’adaptent sur le long terme.

Le Haut Atlas Oriental pourrait bientôt devenir un véritable sanctuaire naturel et un exemple inspirant pour la conservation au Maroc.