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Miss Geneviève…




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Geneviève de Fontenay, la dame au grand chapeau connue pour organiser le concours Miss France, est partie à l’âge de 90 ans. Créé en 1920 par Maurice de Waleffe sous le titre de « La plus belle femme de France », ce concours est diffusé à la télévision depuis 1987.

Le « comité Miss France »
fondé par Guy Lévy en 1954 était une association présidée à partir de 1981 par Geneviève de Fontenay, qui organisait les concours régionaux et fournissait à la « société Miss France » les différentes participantes au concours national. Geneviève de Fontenay était par ailleurs salariée de la « société Miss France », tout comme la Miss France élue, cette dernière jusqu'à l'élection suivante, donc sur une durée d’un an. 

C’était une vraie matrone la Geneviève. Les miss Normandie et autres miss Poitou ou Polynésie se suivaient, et se ressemblaient souvent toutes en beauté et en sveltesse sur les podiums, zieutées  par des millions de critiques ès-beauté féminine dans le monde francophone, mais Geneviève était toujours là et semblait à la longue, immortelle…

J’avais un faible pour les miss Albigeois, autant pour leurs corps que pour la région dont elles venaient. De vraies fermières, découpées, après, au couteau de la chirurgie esthétique pour en faire des miss présentables. Les miss univers ou Amérique latine c’était autre chose. De vraies déesses à la beauté vraiment universelle et dont Geneviève n’a jamais pu en détrôner une seule reine, faute de prétendantes françaises crédibles... 

Quelques miss françaises ont fait un parcours après le concours, devenant des starlettes du petit écran. Une vraie beauté dont je me souviens très bien, Mareva Galanter. Castelbajac et Arthur ne s’y sont pas trompés en la prenant successivement pour compagne et épouse. Sinon les miss duraient un an en général, faisant toutes les foires et les surfaces commerciales de France et de Navarre, alimentant aussi les plateaux de télévision où le niveau intellectuel ne dépassait généralement jamais les 2 kilo octets. 

C’était cela le vrai commerce de Geneviève, gagner de l’argent grâce à la beauté d’autrui. C’est simple, imparable et ça ne mange pas de pain. D’ailleurs, certaines miss se plaignaient, après, de la radinerie de la vielle dame à l’immuable chapeau et au rouge à lèvres radioactif. 

Elles racontaient après-coup, les ingrates, qu’elle leur servait des boites de sardines chez elle. Comme si elles bouffaient du caviar dans le bled paumé d’où elles venaient... 

Vraiment ces miss n’avaient pas la reconnaissance du ventre, elles qui étaient d’illustres inconnues, ne sachant même pas aligner deux mots corrects en bon français ou situer l’Afghanistan sur une carte…

Geneviève les prenaient en charge, leur apprenait les bonnes manières et surtout comment se mettre en valeur ou se tenir à table. Oui, on utilise les couverts de l’extérieur vers l’intérieur au fil des plats et on ne mange pas le poisson avec un couteau à dessert !!

L’eau dans les grands verres et le vin dans les petits. On ne boit pas le sang de Jesus comme on le fait avec la liqueur de Dieu, bon sang !!

Geneviève faisait très vielle France avec son grand chapeau et sa voix rauque et un brin snob, à couper au scalpel. 

Elle véhiculait un discours que les soixante huitard, qui la combattaient, disaient qu’il sentait la naphtaline et Brasillach, mâtiné de Céline. Une réac du 16eme arrondissement quoi !..

Mais Geneviève plaisait beaucoup dans les chaumières durant les soirs froids de Décembre de chaque année, quand le concours arrivait en phase finale et était retransmis, toujours sur TF1, la chaîne des maçons Bouygues, propriétaires de cette télé depuis 1987, au temps du « mieux disant culturel » prôné par François Leotard, ministre de la culture, lors de la première cohabitation Mitterrand-Chirac…

Je me souviens de cette année-là, j’étais en première année de médecine à Paris.

On passait les premiers partiels semestriels au centre d’examens d’Arcueil-Cachan en banlieue, alors qu’au même moment des jeunes manifestaient contre la loi Devaquet qui voulait imposer la sélection à l’université, alors que pauvres de nous, on la subissait cette affreuse sélection, en première année de médecine avec un concours en fin d’année……ça se jouait à des centièmes de points…L’horreur absolue !
 

C’était aussi l’époque des séries comme Starsky et Hutch, K2000 et l’inénarrable et très laid commissaire allemand Derick. 

C’était une autre france et un autre Paris. On pouvait aller s’encanailler à la Périgourdine, place Saint-Michel, y liquider notre maigre virement mensuel de 2000 francs français et remonter à pieds et à moitié saouls, le boulevard Barbès jusqu’au 18eme arrondissement à pied, sans être embêtés par qui que ce soit. La dernière fois où j’ai été à Paris, j’ai vu de ces gueules, qui m’ont vraiment fait peur…! 

Geneviève faisait oublier cette terrible métamorphose de la France, l’espace d’un soir avec « ses filles » comme elle aimait à appeler ces jeunes premières, fausses innocentes, aux dents refaites, mais trop longues pour leur âge…!

Geneviève aimait à parler des temps nostalgiques du Général De Gaulle, de Guy Mollet, de Pierre Mendes-France et de l’Algérie Française. En ces temps, la France possédait un quart de la terre, faisait des bombes nucléaires dans le désert marocain de Reggane, tout en envoyant des lettres d’excuses au Roi Mohammed V, histoire de calmer la colère des habitants des confins algéro-marocains, sans doute irradiés par ces essais. Après tout, qui s’en soucie, si des bicots font un taux de cancer élevé soixante ans après ? Ils finiront par crever comme ils ont vécu : la gueule ouverte… !

C’était aussi l’époque des trente glorieuses, on reconstruisait à tout va en France, faisant ramener par bateaux entiers de pauvres bougres du fin fond de Tinghir ou de Zagora pour aller se bousiller les poumons au fond des houillères du nord de la France où dans les indiens Renault de Boulogne Billancourt.

On se se souciait peu de ce que pouvaient devenir ces contingents de dizaines de milliers d’immigrés. On pensait, à tort, qu’ils reviendraient chez eux un jour, donc on ne s’occupait pas beaucoup de leur éducation ou de celles de leurs enfants, ni même chercher à les assimiler. Funeste erreur que la France paye très cher aujourd’hui…

Geneviève était cet arbre qui cachait la forêt faite d’une misère humaine qui allait submerger l’hexagone, des décennies plus tard. N’en déplaise à Michel Rocard, le premier ministre qui avait osé une phrase restée dans les mémoires : « la France ne peut pas accepter toute la misère du monde »

La France n’a pas eu le choix que d’accueillir finalement cette misère, qui l’a submergée, faisant éclore des ras-le-bolistes du type Zemmour ou Bolloré, pétris des œuvres de Camus, pas le grand Albert, mais le petit Renaud, qui voit dans ce déferlement sur la France de hordes de peuplades miséreuses venues de partout, le Grand Remplacement, tant craint par les européens depuis la chute de Grenade, un certain 2 janvier 1492 et le début de la purification ethnique de l’Espagne qui fut musulmane durant 7 siècles et redevenue chrétienne depuis lors…

Ah Geneviève ! tu vas me manquer ! Avec toi au moins, on se disait que de belles femmes pouvaient encore exister en ce bas monde et on espérait reproduire ton concept au bled. Sauf que le jour où un promoteur a eu la même idée ici, il fut vite combattu par les barbus au motif que les jeunes demoiselles défilaient en maillots de bain.

Pourtant les ayatollahs de la pensée inique aimaient bien reluquer les nanas à la plage, tapis comme des requins blancs, au fond des mers, prêts à venir refroidir leurs mâles chaleurs, en se frottant contre les filles et dames, qu’elles soient jeunes ou ayant l’âge de leurs mères…

Le concours miss Maroc fut vite avorté dans l’œuf, car nous aussi on avait changé ici. Pourtant un concours miss Maroc se tenait jadis à Casablanca dans les années 30, 40, 50 et 60, avec des lauréates autochtones et bien jolies… 

Qui se souvient de Marilyn Escobar miss Maroc 1960, de Leila Gourmala miss 64, de Lucette Garcia miss 65 ou encore de Zakia Chamouch, miss Maroc 1968…?

On avait aussi des miss plage Tahiti jusqu’au milieu des années 80, avant que les frérots ne reviennent d’Afghanistan et d’Arabie avec les nouvelles modes du Tchador et de la Burqa, qu’ils tentaient d’imposer localement…

Jadis, une nana qui descendait à la plage en maillot de bain deux pièces, personne ne la calculait. C’était courant et banal. Aujourd’hui, c’est un fait de société grave, qui fait descendre les journaleux debiles de Chouf-Khikhi, la télé poubelle locale, pour interviewer celui ou celle qui a vu la nana en maillot, tout en exprimant sa grande désapprobation à grands jets d’anathèmes et dnexcomunicationscenbtous genres, alors que c’est leur grande sœur, partie étudier l’anatomie arabe à Dubaï ou au Qatar, qui leur envoie de quoi manger à la fin de chaque mois !!!…

Le Haram est souvent à géométrie variable chez nous ! On n’aime critiquer que la putainerie des autres ! Drôles de zozos que nous sommes !

Bref, Geneviève là où tu es à présent, je te fais pleins de bisous. Tu as égayé mes soirées d’hiver durant de longues années, avant Netflix et les réseaux sociaux ! 

Puisse le créateur te donner un job similaire au Paradis, tu y feras sans doute bonne figure et tu feras sans doute revenir vers plus de tolérance et de bonne conduite, tous ces augustes cretins qui veulent aller au Paradis, juste pour niquer les 72 vierges promises, sans même réfléchir au destin qui attend leurs sœurs, mères ou femmes… !

Repose en Paix, chaste Miss Geneviève ! Tu vas me manquer…

Rédigé par Rachid Boufous



Vendredi 4 Août 2023


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