Dans une nouvelle escalade jugée « extrêmement grave », les milices armées du Front Polisario ont mené ce vendredi une série d’attaques contre des infrastructures civiles et des membres de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans la ville de Smara, au sud du Maroc. Ce ciblage délibéré de civils et de personnels onusiens marque un tournant dangereux dans le conflit latent autour des provinces du Sud.

Les frappes, qualifiées d’actes terroristes par plusieurs sources, interviennent dans un contexte de tensions récurrentes nourries par les provocations du Polisario, soutenu de manière ouverte par l’Algérie. L’objectif semble clair : saboter toute tentative de règlement politique sous l’égide des Nations Unies et semer l’instabilité dans une région stratégique déjà confrontée à de multiples défis sécuritaires au Sahel.

Face à ces agressions, un haut responsable militaire marocain, cité par des sources confidentielles, a confirmé que les Forces Armées Royales (FAR) suivent la situation de près, avec un déploiement méthodique sur le terrain et une surveillance constante des mouvements adverses. « Une seule sortie aérienne suffirait à neutraliser toute menace », a précisé le même responsable, en référence aux capacités militaires avancées du Royaume.

Cependant, la doctrine marocaine reste fidèle à une stratégie d’apaisement et de retenue, comme le souligne le choix assumé de SM Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'État-Major des FAR, de ne pas céder à la provocation. « Le Maroc détient la capacité de frapper avec précision, mais privilégie la sagesse au réflexe », a encore ajouté la même source.

Le déploiement des unités militaires marocaines s'inscrit dans une logique de prévention stratégique, doublée d’une documentation rigoureuse de toutes les violations et provocations. Les autorités marocaines affirment disposer d’informations précises permettant de répondre au moment jugé opportun, dans le respect du droit international et de la souveraineté nationale.

Ce positionnement illustre la double posture du Maroc : d’un côté, une force de dissuasion crédible et technologique ; de l’autre, une volonté claire de préserver la stabilité régionale, en évitant l’engrenage de l’escalade.

Dans ce contexte tendu, le Maroc appelle la communauté internationale à condamner fermement ces attaques, qui visent non seulement ses citoyens, mais aussi le personnel des Nations Unies engagé dans le processus de paix. Le ciblage de la MINURSO constitue une ligne rouge qui menace l’ensemble du dispositif onusien dans la région et compromet gravement les chances d’un règlement pacifique du différend.

Le Royaume appelle à une réaction internationale rapide et coordonnée, exhortant les partenaires de la paix à dénoncer sans ambiguïté cette dérive dangereuse et à faire pression sur les instigateurs de la violence.

En attaquant des cibles civiles et des membres de la MINURSO, le Polisario franchit une nouvelle étape dans sa logique de confrontation. Cette manœuvre désespérée, dans un contexte de marginalisation croissante du mouvement séparatiste sur la scène diplomatique, révèle à la fois son isolement stratégique et son rejet de tout dialogue.

Face à cela, le Maroc réaffirme son attachement à une solution politique réaliste et durable, fondée sur l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, tout en se réservant le droit légitime de défendre ses territoires et sa population.

Un nouvel épisode s’ajouterait à l’attaque qui aurait été perpétrée ce vendredi 27 juin par des éléments armés du Polisario, visant des cibles civiles dans la ville d’Es-Semara. Les auteurs des cinq projectiles tirés n’auraient pas réussi à regagner les camps de Tindouf en toute sécurité.

« Un drone des Forces armées royales, engagé dans une mission de surveillance de routine dans la région, aurait immédiatement pris en chasse le véhicule transportant les assaillants du Polisario présumés responsables de l’attaque. Un missile, qui aurait été tiré par l’appareil sans pilote des FAR, aurait complètement détruit le véhicule ainsi que ses occupants. Le bilan exact de cette frappe aérienne, qui se serait déroulée à l’est du Mur des Sables, resterait à déterminer », aurait confié une source sécuritaire marocaine au site Yabiladi.

Quelques instants avant ce bombardement, des membres du Polisario, circulant à bord d’un véhicule, auraient tiré cinq roquettes, probablement d’origine iranienne, en direction de la ville d’Es-Semara. L’un des projectiles serait tombé à proximité d’une caserne de la MINURSO, sans toutefois faire de victimes ni causer de dégâts matériels.