La fuite d’Al-Assad : fin d’un règne ou début du chaos syrien ?
La capitale syrienne, Damas, a basculé sous le contrôle de la coalition rebelle dirigée par le Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), marquant une étape historique dans le conflit syrien. Le président Bachar Al-Assad, dont le régime dominait la Syrie depuis plus de cinq décennies, a quitté la scène dans ce que ses opposants qualifient de « fuite nocturne », laissant derrière lui un pays en ruines mais en quête de renouveau.
Dimanche 8 décembre, les forces du HTC ont proclamé la « libération » de Damas via Telegram, saluant la fin de ce qu’ils appellent une « période sombre » marquée par des décennies de domination du parti Baas et par treize années de guerre civile dévastatrice. Ahmed Al-Chareh, chef de la coalition, a insisté sur l’importance de gérer la transition avec discipline : les institutions publiques restent sous la supervision de l’ancien Premier ministre Mohammad Ghazi Al-Jalali, qui s’est engagé à faciliter la passation de pouvoir.
Dans un geste conciliant, ce dernier a annoncé qu’il travaillerait avec les nouvelles autorités pour garantir une continuité institutionnelle. « Ce pays peut devenir normal et construire des relations équilibrées avec ses voisins et le monde », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur Facebook, rappelant toutefois que la direction future appartiendra aux choix du peuple syrien.
Parmi les événements marquants de cette journée historique, la libération des détenus de la prison de Saidnaya, tristement célèbre comme l’un des lieux les plus brutaux du régime, a suscité une vive émotion.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé que « les portes de l’abattoir humain » avaient été ouvertes, permettant à des milliers de prisonniers de recouvrer leur liberté. Cette action symbolise, selon les rebelles, la volonté de tourner la page d’un passé d’oppression et d’injustice.
Cependant, des questions cruciales restent en suspens :
Malgré les déclarations optimistes des leaders rebelles, les défis sont nombreux. L’un des premiers sera d’obtenir une reconnaissance internationale, notamment de la part des puissances occidentales et des pays voisins, souvent réticents à l’idée de collaborer avec des groupes islamistes. La transition pourrait également être mise à mal par des luttes internes entre factions rebelles, susceptibles d’émerger après la chute de l’ennemi commun.
En parallèle, la reconstruction de la Syrie nécessitera des efforts titanesques. L’économie est à genoux, les infrastructures détruites, et des millions de Syriens demeurent déplacés. Pour les analystes, cette transition pourrait marquer le début d’une période de grande instabilité, mais aussi d’espoir pour une population qui n’a connu que la guerre et la répression.
L’histoire de la Syrie entre dans une phase cruciale. Le départ de Bachar Al-Assad représente la fin d’un régime, mais le pays reste à la croisée des chemins, oscillant entre le risque de chaos et la promesse d’une renaissance.
Dimanche 8 décembre, les forces du HTC ont proclamé la « libération » de Damas via Telegram, saluant la fin de ce qu’ils appellent une « période sombre » marquée par des décennies de domination du parti Baas et par treize années de guerre civile dévastatrice. Ahmed Al-Chareh, chef de la coalition, a insisté sur l’importance de gérer la transition avec discipline : les institutions publiques restent sous la supervision de l’ancien Premier ministre Mohammad Ghazi Al-Jalali, qui s’est engagé à faciliter la passation de pouvoir.
Dans un geste conciliant, ce dernier a annoncé qu’il travaillerait avec les nouvelles autorités pour garantir une continuité institutionnelle. « Ce pays peut devenir normal et construire des relations équilibrées avec ses voisins et le monde », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur Facebook, rappelant toutefois que la direction future appartiendra aux choix du peuple syrien.
Parmi les événements marquants de cette journée historique, la libération des détenus de la prison de Saidnaya, tristement célèbre comme l’un des lieux les plus brutaux du régime, a suscité une vive émotion.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé que « les portes de l’abattoir humain » avaient été ouvertes, permettant à des milliers de prisonniers de recouvrer leur liberté. Cette action symbolise, selon les rebelles, la volonté de tourner la page d’un passé d’oppression et d’injustice.
Cependant, des questions cruciales restent en suspens :
la coalition HTC, composée principalement d’islamistes, parviendra-t-elle à instaurer un climat de stabilité et de sécurité ?
Quels seront les impacts de ce bouleversement sur les équilibres régionaux déjà fragiles ?
Enfin, la population syrienne, épuisée par des années de guerre, pourra-t-elle réellement voir émerger un avenir pacifique et inclusif ?
Malgré les déclarations optimistes des leaders rebelles, les défis sont nombreux. L’un des premiers sera d’obtenir une reconnaissance internationale, notamment de la part des puissances occidentales et des pays voisins, souvent réticents à l’idée de collaborer avec des groupes islamistes. La transition pourrait également être mise à mal par des luttes internes entre factions rebelles, susceptibles d’émerger après la chute de l’ennemi commun.
En parallèle, la reconstruction de la Syrie nécessitera des efforts titanesques. L’économie est à genoux, les infrastructures détruites, et des millions de Syriens demeurent déplacés. Pour les analystes, cette transition pourrait marquer le début d’une période de grande instabilité, mais aussi d’espoir pour une population qui n’a connu que la guerre et la répression.
L’histoire de la Syrie entre dans une phase cruciale. Le départ de Bachar Al-Assad représente la fin d’un régime, mais le pays reste à la croisée des chemins, oscillant entre le risque de chaos et la promesse d’une renaissance.