Un virus largement méconnu
Ce petit virus de la famille des herpèsvirus est surtout connu pour provoquer la mononucléose, mais il peut aussi jouer un rôle dans certains cancers spécifiques.
Pas de panique : comprendre son fonctionnement et ses risques peut nous aider à mieux vivre avec.
Un virus très répandu, mais méconnu au Maroc
À Fès, par exemple, 50 % des patients examinés pour des biopsies nasopharyngées étaient positifs, et ce chiffre grimpe jusqu’à 85 % pour certains cancers comme le carcinome nasopharyngé.
Pourtant, dans la vie quotidienne, la plupart des infections passent inaperçues, surtout chez l’enfant, où elles sont souvent asymptomatiques. Chez l’adulte, EBV peut se manifester par une mononucléose, avec fatigue, fièvre et ganglions gonflés.
Transmission quotidienne
Le mode de transmission principal ? La salive. Oui, ça veut dire que partager un verre, un thé à la menthe dans un café traditionnel ou même un simple bisou peut suffire à passer le virus.
Mais avant de culpabiliser : le risque diminue vite hors de l’hôte. Sur des surfaces sèches, EBV ne survit pas longtemps.
Donc pas besoin de se laver les mains après chaque bouchée de msemen, mais prudence quand quelqu’un est malade et qu’on partage directement la salive.
Au Maroc, nos habitudes conviviales peuvent donc faciliter sa circulation, mais elles ne signifient pas que chaque contact est dangereux.
Le tabagisme, l’âge et la présence d’autres maladies peuvent augmenter la probabilité de complications, surtout liées au cancer.
Latence et réactivation : comment EBV reste avec nous
Une fois infecté, le virus ne disparaît jamais complètement. Il se cache dans certaines cellules, notamment les lymphocytes B, et reste en phase de latence.
Cette dormance peut durer toute la vie, mais des poussées peuvent survenir lors d’un stress intense, d’une fatigue prolongée ou d’un traitement affaiblissant le système immunitaire.
La bonne nouvelle : chez une personne en bonne santé, EBV est généralement bien contrôlé. Les symptômes graves restent rares, et la vie quotidienne n’est pas bouleversée.
Chez certains patients – immunodéprimés ou avec certains cancers – le suivi est plus strict, avec tests sérologiques ou PCR pour surveiller la charge virale.
Rester vigilant sans panique
Pas besoin de courir chez le médecin dès que quelqu’un tousse. Pour le grand public, l’important reste la prévention simple : hygiène des ustensiles, lavage régulier des mains, éviter de partager brosses à dents et verres si quelqu’un est malade.
Le virus étant très répandu, un suivi régulier n’est nécessaire que pour les personnes à risque élevé.
Au final, connaître EBV nous aide à relativiser. Ce virus discret nous accompagne souvent depuis l’enfance, et avec quelques précautions et un système immunitaire en forme – alimentation saine, sommeil suffisant, tisanes de grand-mère et moments au hammam pour relâcher le stress – on peut vivre avec sans peur.
Alors, la prochaine fois que tu partages un verre de thé à la menthe avec ta famille, pense à EBV, mais n’oublie pas de profiter de ces petits moments de convivialité à la marocaine !












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