Une crainte ancrée dans l’opinion publique et toute amélioration statistique qui ne convainc pas
Selon les résultats du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour le premier trimestre 2025, 80,6 % des ménages marocains s’attendent à une augmentation du chômage au cours des 12 prochains mois. Ce chiffre n’est pas anodin : il confirme que la peur du chômage est devenue structurelle, installée durablement dans l’esprit des foyers marocains.
Le solde d’opinion relatif à cet indicateur reste fortement négatif : –73,4 points. Si ce chiffre s’améliore légèrement par rapport au trimestre précédent (–77,2 points) et au T1 2024 (–77,5 points), il demeure l’un des plus bas enregistrés depuis plusieurs années.
Même si les données du HCP montrent une réduction minime de la perception négative, la majorité des ménages continuent d’anticiper le pire. Cela illustre un écart grandissant entre les signaux économiques diffusés par les institutions et la réalité sociale ressentie par les citoyens.
Cette situation pose un problème de lisibilité des politiques publiques : si l’emploi progresse sur le papier, pourquoi la population ne le perçoit-elle pas ?
La peur du chômage influence de nombreuses décisions individuelles :
Retard dans les projets de consommation
Refus de contracter des crédits
Réticence à investir dans l’éducation ou la mobilité
Dans ce climat, l’économie tourne au ralenti, même dans les secteurs où la reprise est réelle. Les jeunes diplômés, en particulier, expriment un sentiment d’exclusion du marché du travail et un doute profond sur leur avenir professionnel.
Le gouvernement a multiplié les annonces sur les politiques d’emploi ces dernières années : formations qualifiantes, soutien à l’auto-entrepreneuriat, incitations fiscales à l’embauche… mais ces efforts ne semblent pas encore impacter la perception populaire.
Pourquoi ? Car le chômage touche de plus en plus de diplômés, de jeunes des zones rurales et périurbaines, et les secteurs traditionnels à fort emploi (agriculture, BTP, textile) sont eux-mêmes fragilisés.
L’anticipation d’une hausse du chômage constitue l’un des principaux freins à la consommation des ménages marocains, comme le montrent les autres données de l’enquête du HCP :
80,1 % des ménages jugent le moment inadapté pour acheter des biens durables
88,8 % estiment ne pas pouvoir épargner dans les mois à venir
53,0 % anticipent une dégradation de leur niveau de vie
Le chômage devient alors le cœur de la spirale négative qui mêle précarité, recul du pouvoir d’achat, et perte de confiance dans l’avenir.
Quelles réponses pour sortir de cette crise de confiance ?
Le véritable défi du gouvernement n’est pas seulement de créer des emplois, mais de réduire l’incertitude sociale.
Pour cela, il faut : Améliorer la qualité des contrats de travail (CDI, couverture sociale), Aligner la formation sur les besoins réels du marché et Mieux répartir les opportunités entre régions et catégories sociales
Sans cela, la peur du chômage risque de continuer à alimenter une société anxieuse, prudente et économiquement bloquée.
Le solde d’opinion relatif à cet indicateur reste fortement négatif : –73,4 points. Si ce chiffre s’améliore légèrement par rapport au trimestre précédent (–77,2 points) et au T1 2024 (–77,5 points), il demeure l’un des plus bas enregistrés depuis plusieurs années.
Même si les données du HCP montrent une réduction minime de la perception négative, la majorité des ménages continuent d’anticiper le pire. Cela illustre un écart grandissant entre les signaux économiques diffusés par les institutions et la réalité sociale ressentie par les citoyens.
Cette situation pose un problème de lisibilité des politiques publiques : si l’emploi progresse sur le papier, pourquoi la population ne le perçoit-elle pas ?
La peur du chômage influence de nombreuses décisions individuelles :
Retard dans les projets de consommation
Refus de contracter des crédits
Réticence à investir dans l’éducation ou la mobilité
Dans ce climat, l’économie tourne au ralenti, même dans les secteurs où la reprise est réelle. Les jeunes diplômés, en particulier, expriment un sentiment d’exclusion du marché du travail et un doute profond sur leur avenir professionnel.
Le gouvernement a multiplié les annonces sur les politiques d’emploi ces dernières années : formations qualifiantes, soutien à l’auto-entrepreneuriat, incitations fiscales à l’embauche… mais ces efforts ne semblent pas encore impacter la perception populaire.
Pourquoi ? Car le chômage touche de plus en plus de diplômés, de jeunes des zones rurales et périurbaines, et les secteurs traditionnels à fort emploi (agriculture, BTP, textile) sont eux-mêmes fragilisés.
L’anticipation d’une hausse du chômage constitue l’un des principaux freins à la consommation des ménages marocains, comme le montrent les autres données de l’enquête du HCP :
80,1 % des ménages jugent le moment inadapté pour acheter des biens durables
88,8 % estiment ne pas pouvoir épargner dans les mois à venir
53,0 % anticipent une dégradation de leur niveau de vie
Le chômage devient alors le cœur de la spirale négative qui mêle précarité, recul du pouvoir d’achat, et perte de confiance dans l’avenir.
Quelles réponses pour sortir de cette crise de confiance ?
Le véritable défi du gouvernement n’est pas seulement de créer des emplois, mais de réduire l’incertitude sociale.
Pour cela, il faut : Améliorer la qualité des contrats de travail (CDI, couverture sociale), Aligner la formation sur les besoins réels du marché et Mieux répartir les opportunités entre régions et catégories sociales
Sans cela, la peur du chômage risque de continuer à alimenter une société anxieuse, prudente et économiquement bloquée.