Fettah a introduit le concept d'« audit augmenté », où l'intelligence humaine collabore avec des systèmes algorithmiques pour analyser en temps réel d'énormes volumes de données. Cette synergie permet non seulement de détecter des anomalies, mais aussi de proposer des solutions pertinentes pour améliorer la prise de décision. Selon elle, ce changement de paradigme redéfinit le rôle traditionnel des auditeurs, qui doivent désormais veiller à la qualité des données et à la robustesse des systèmes automatisés sur lesquels reposent de nombreuses décisions publiques.

Cependant, cette avancée n'est pas sans défis. La ministre a évoqué les préoccupations relatives aux biais algorithmiques, à la confidentialité des données et à la nécessité de former les auditeurs aux nouvelles technologies. Pour réussir cette transition, Fettah a insisté sur l'importance de bâtir des partenariats solides avec le secteur privé, les universités et la société civile, tous appelés à jouer un rôle crucial dans cette transformation.

Le Maroc s'engage résolument dans une dynamique d'intégration de l'IA dans ses pratiques de gestion publique, visant à moderniser et à rendre plus efficaces ses services. Cette stratégie, inspirée par les meilleures pratiques internationales, est conçue pour améliorer la performance de l'administration et répondre aux attentes croissantes des citoyens en matière de transparence et de performance.

Le symposium a également été l'occasion de rendre hommage aux figures marquantes de l'audit public au Maroc, consolidant ainsi le rôle de l'IGF en tant que leader dans ce domaine. En réunissant des experts et des décideurs, cet événement aspire à catalyser des changements significatifs et à projeter une vision ambitieuse pour l'avenir de l'audit interne à l'ère numérique.