Charte de l’investissement : une révolution économique en marche
Le mardi 11 mars 2025, à Casablanca, Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, a tenu une réunion avec les membres du Conseil d’administration de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT). Lors de cette rencontre, il a présenté les objectifs ambitieux de la Charte de l’investissement, un projet phare destiné à transformer le paysage économique du Royaume.
Adoptée en 2022, la Charte de l’investissement vise à attirer davantage d’investissements étrangers directs (IDE) et à encourager l’entrepreneuriat local. Parmi ses objectifs principaux figurent la création de 150.000 emplois directs et indirects, ainsi que la mobilisation de 550 milliards de dirhams d’investissements privés d’ici 2035. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement marocain s’est engagé à offrir des incitations fiscales et des subventions aux investisseurs, tout en simplifiant les procédures administratives.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte économique mondial marqué par une compétition accrue pour attirer les capitaux étrangers. Le Maroc, grâce à sa position géographique stratégique et à ses accords de libre-échange avec plusieurs régions du monde, se positionne comme une plateforme idéale pour les entreprises cherchant à accéder aux marchés africains et européens.
Cependant, des défis subsistent. Les experts soulignent que pour garantir le succès de cette charte, il sera essentiel d’améliorer l’environnement des affaires, notamment en renforçant la transparence et en luttant contre la bureaucratie excessive. Des pays comme le Rwanda, souvent cité comme modèle en Afrique, ont démontré qu’une gouvernance efficace peut transformer un pays en une destination d’investissement attractive.
Au-delà des aspects économiques, la Charte de l’investissement pourrait avoir des répercussions sociales significatives. En créant des emplois, elle contribuera à réduire le chômage, en particulier parmi les jeunes, un enjeu majeur pour le Maroc. Par ailleurs, en encourageant les projets dans des secteurs comme l’agriculture durable, l’énergie renouvelable et le tourisme, elle pourrait également promouvoir un développement plus inclusif et respectueux de l’environnement.
En conclusion, la Charte de l’investissement représente une opportunité historique pour le Maroc de renforcer son attractivité économique et de répondre aux défis sociaux et environnementaux. Si les objectifs fixés sont ambitieux, leur réalisation dépendra de la capacité du gouvernement et des acteurs privés à travailler ensemble pour surmonter les obstacles structurels.