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27 & 28 septembre : une génération qui refuse de se taire


Rédigé par La rédaction le Dimanche 28 Septembre 2025

Les rues de Rabat se sont transformées samedi en un théâtre de tensions et de colère. Devant le Parlement, des dizaines de jeunes ont essayé de faire entendre leur voix. Ils venaient réclamer justice sociale, santé digne et éducation de qualité. Les autorités, elles, auraient choisi la fermeté dans un gand de vaulour, empêchant parfois les regroupements ou procédant à des interpellations.



Verbatim

« On n’a rien fait de mal ! On veut juste un avenir ! » s’écrie Youssef, 19 ans, encore tremblant après avoir été pris dans la bousculade. « Ils nous traitent comme des moins-que-rien ou des vauriens, alors qu’on demande juste des hôpitaux qui fonctionnent et des écoles où on peut apprendre. »

Une autre jeune manifestante, Leila, 21 ans, explique : « C’est nous, la Génération Z, qui allons payer les conséquences de ce qu’ils font aujourd’hui. Ça suffit ! »

Selon l’AMDH, plus de 70 jeunes ont été interpellés rien qu’à Rabat avant d’être tous relâchés après vérification d’identité. Dans les autres villes, les manifestations auraient été plus sporadiques, souvent réduites à des attroupements rapidement dispersés. L’ampleur exacte du mouvement reste difficile à mesurer : certains médias parlent de « centaines de personnes » au total, d’autres évoquent une dizaine de rassemblements locaux, chacun regroupant des dizaines de participants. À Casablanca, Tanger, Marrakech et Meknès, les scènes se répétaient : charges, bousculades, vidéos diffusées en direct sur les réseaux sociaux où les jeunes filmaient certaines des interpellations.

Sur le boulevard Rachidi, à Casablanca, un groupe de manifestants scande : « Santé, éducation, dignité ! »

« Ce qui me met en colère, c’est le décalage profond entre les aspirations de ma génération et la réalité qu’on nous impose. Les revendications de la jeunesse sont simples : l’éducation, la santé, la dignité humaine; des revendications légitimes et justes. Pourtant, au lieu d’un dialogue constructif, nous sommes trop souvent confrontés à l’indifférence, parfois même à des réponses disproportionnées. Cela donne l’impression que la jeunesse est perçue comme un problème, alors qu’elle représente en réalité l’avenir et l’opportunité du pays. »  affirme Youness, un jeune casablancais tout en continuons :

« Si je pouvais dire quelque chose directement aux autorités ? Je leur dirais ceci : écoutez-nous. Nous ne sommes pas vos adversaires, nous sommes vos enfants, vos étudiants, vos jeunes travailleurs. Nous aspirons simplement à construire l’avenir de notre pays. Pour cela, nous avons besoin de respect, d’une vraie place, et surtout que nos revendications soient écoutées et entendues.
Le Maroc mérite mieux que le silence : il mérite le courage politique d’ouvrir un véritable dialogue avec sa jeunesse. Commencez par répondre à nos besoins essentiels — une éducation de qualité, un accès digne à la santé, un emploi stable, un logement abordable et le respect de nos libertés individuelles, notre droit à nous exprimer et à vivre sans crainte. Nous ne réclamons pas de privilèges, mais seulement les conditions minimales pour vivre et bâtir un avenir ici, sans être contraints de chercher ailleurs.
Il est temps de cesser de voir la jeunesse comme une menace. Donnez-lui la possibilité de participer, engagez des réformes profondes et respectez enfin vos engagements constitutionnels et internationaux. Le Maroc n’avancera qu’avec une jeunesse libre, écoutée et actrice de son destin, pas avec une jeunesse ignorée.
 

Les slogans résonnent, mais sont vite étouffés par les sirènes. « On nous empêche même de parler de nos hôpitaux qui tuent nos mères et nos sœurs ! », hurle Soukaina, 22 ans, en montrant son téléphone où une vidéo d’un accouchement dramatique à Agadir circule encore.

Ces mobilisations sont le fruit du collectif “GenZ 212”, créé il y a quelques jours seulement sur Discord. Une jeunesse connectée, qui refuse de rester silencieuse face à l’éducation qui s’effondre, aux hôpitaux qui tuent, à la corruption et à l’injustice sociale.

Le drame de l’hôpital d’Agadir, où huit femmes enceintes ont perdu la vie début septembre, a cristallisé la colère. Depuis, le mouvement des hôpitaux prend de l’ampleur, et ces manifestations de samedi et dimanche sont le signe que la patience de la jeunesse a des limites.

« Les responsables ne sont pas à l'écoute tout d'abord, si tu fais une petite recherche de 10 minutes sur les sujets ou les hashtags tu trouveras que les gens sont en manques d'hôpitaux, Wali bank lmghreb a déclaré que 47% des jeunes sont au chomages, le niveau du système éducatif au maroc se reflète sur le classement bien sûr, les médecins et les ingénieurs quittent leur pays, la même cassette de répète, et en fin de compte, le résultat c'est que nous ne trouvons pas les médecins dans les hôpitaux, et devant tout ces challenges, nous prenons des gros crédits pour financer les stades afin de booster l'économie pour 3 ou 4 mois et puis, la chute, des exemples existent toujours, Brazil, Afrique du sud presque la majorité des pays qui ont organisé la coupe du monde n'ont pas eu un retour sur investissement positif, je ne suis pas contre la coupe du monde, pourtant il faut fixer ce qui est nécessaire tout d'abord, il y a un écart très large et dangereux entre le peuple et les dirigeants. » affirme Hamza, une jeune parmi les manifestants à Rabat, tout en continuons «  J'ai vu une déclaration d'un membre du parti PAM qui a mentionné que chaque dirham investi dans festival gnaoua on a un gain de 19 dhs, ce qui est très bien oualakin en même temps les citoyens ne trouvent pas où se soigner. Ils se trouvent obligé de traverser les kilomètres jusqu'à Agadir. » L'écart se manifeste entre ce qu'on veut et ce que font les responsables, j'ai le sentiment que nous sommes dans deux mondes parallèles, le Maroc a deux vitesse dont a parlé SM le Roi.

« On n’a pas peur ! On n’a pas l’intention de se taire ! » hurle Hamza, 25 ans, alors qu’il se fait pousser par les forces de l’ordre. Et c’est cette énergie-là, cette rage de ne pas être ignorés, qui restera gravée dans les rues de Rabat ce 27 septembre 2025.

Parce que quand une génération réclame son avenir et qu’on la bloque pour ça, il ne reste qu’un mot : coup de gueule.

​Notre message est clair : lutte pacifique, réforme réelle et un Maroc meilleur pour tous

"Nous n’appartenons à aucun parti ni courant politique. Nous sommes de jeunes libres et indépendants. Notre seule revendication est la dignité et les droits légitimes pour chaque citoyen".

"Nous affirmons clairement et explicitement que nous ne sommes pas contre la monarchie ni contre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste. Nous considérons que le régime monarchique est le garant de la stabilité, de l’unité et de la continuité du Maroc. Nos revendications se limitent à :

Une réforme et un développement dans le cadre de l’État marocain et de ses institutions.
Donner la priorité à l’éducation, la santé, l’emploi et la lutte contre la corruption.
Garantir la dignité du citoyen et une véritable justice sociale.
 

Manifestation, Rabat, Génération Z, Jeunesse, Justice sociale






Dimanche 28 Septembre 2025

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