Najat Anwar, présidente de l’organisation "Touche pas à mon enfant" (TPAME), a honoré de sa présence la projection du film "Al-Wassaya", un long-métrage audacieux qui aborde des problématiques cruciales touchant à l’enfance au Maroc. Soutenu par le Ministère de la Justice, ce film se positionne comme une œuvre d’art mais aussi comme un appel à la prise de conscience collective.

Réalisé par Sanae Akroud, "Al-Wassaya" s’attaque à des sujets sensibles et souvent tabous dans la société marocaine, tels que le mariage des mineures, les conflits familiaux qui débouchent sur des abus ou encore la situation des enfants privés de protection parentale. Ces thématiques, bien que complexes, sont traitées avec une sensibilité remarquable, permettant au public de ressentir toute l’ampleur de ces drames humains. La réalisatrice a su mêler une narration poignante à une mise en scène percutante, créant ainsi une œuvre qui interpelle et pousse à la réflexion.

Najat Anwar, connue pour son engagement sans relâche en faveur de la protection des enfants contre toutes formes d’abus, a salué cette initiative cinématographique. Selon elle, des œuvres comme "Al-Wassaya" jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation de l’opinion publique et dans la lutte contre les injustices. En effet, le cinéma, en tant que média puissant et accessible, peut contribuer à briser les silences et à mobiliser les consciences autour de ces problématiques souvent ignorées ou minimisées.

L’implication du Ministère de la Justice dans ce projet témoigne également d’une volonté institutionnelle de mettre ces questions au cœur des débats publics. Le mariage des mineures, par exemple, reste un sujet controversé au Maroc, où les lois en vigueur permettent encore certaines exceptions légales. Ce type d’œuvre artistique pourrait ainsi inciter à une révision plus rigoureuse des cadres législatifs et à une meilleure protection des enfants.

En conclusion, "Al-Wassaya" n’est pas seulement un film : c’est un cri du cœur, une invitation à repenser nos responsabilités collectives envers les générations futures. TPAME appelle d’ailleurs à multiplier ce genre de productions engagées pour renforcer la défense des droits des enfants et bâtir une société plus juste et équitable.