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Le Royaume est encore loin de son objectif de mettre chaque année sur le marché de la santé 3300 nouveaux médecins. En 2018, les facultés de médecine et de pharmacie du pays ont formé 2 282 médecins seulement, contre 1715 en 2007, soit une progression de 25%. En dépit de cette hausse significative, le retard à rattraper est de l’ordre de 1018 médecins. Ce déficit se creuse à cause de l’émigration, principalement en France, du départ à la retraite et de la retraite anticipée. Plus de 8 000 médecins marocains nés dans le Royaume exercent actuellement dans l’Hexagone.
Si ce manque de médecins au Maroc se fait sentir avec la crise du nouveau coronavirus, il risque d'impacter la réussite de la généralisation du système de la couverture sociale qui vient d’être lancé. En effet, le Maroc ne compte que 27 266 médecins, dont 53% opèrent dans le secteur privé, avec un ratio de 7,1 médecins pour 10 000 habitants, loin du standard de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixé à 15,3 médecins pour 10 000 habitants.
En fin 2017, le Conseil provincial de Tata, profitant de la convention d’établissement signé entre le Royaume et le Sénégal en 1964, a noué un partenariat avec l’Ordre national des médecins du Sénégal (ONMS) pour le recrutement de spécialistes sénégalais, afin de faire face à ses besoins en effectif médical, la région ne disposant à l’époque que de 8 médecins marocains pour 120.000 habitants. Dans ce cadre, la province de Tata a pu alors embaucher en 2018 par contrat 20 médecins sénégalais. Des postes que les médecins marocains bouderaient depuis des années malgré les appels du pied récurrents du ministère de la Santé.
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