Dans leurs analyses, les journaux espagnols estiment que l’enjeu dépasse largement le rectangle vert. Organisation, infrastructures, logistique et mise en scène globale traduisent, selon eux, l’entrée du Maroc dans le cercle restreint des pays capables de répondre aux standards internationaux les plus exigeants. La CAN actuelle est ainsi présentée comme une « répétition générale » avant le rendez-vous planétaire de 2030.
Le site Telemadrid s’est notamment attardé sur la cérémonie d’ouverture, qualifiée de « spectaculaire ». Le média évoque un show d’envergure mêlant performances artistiques en direct, feux d’artifice et chorégraphies humaines dans les tribunes, illustrant la volonté du Maroc d’élever la présentation du football africain à un niveau inédit.
Le choix du stade Prince Moulay Abdellah pour accueillir cette ouverture a également retenu l’attention. Remplie de plus de 60 000 spectateurs, l’enceinte a offert, selon la presse espagnole, une démonstration convaincante de ses capacités organisationnelles, renforçant son statut de sérieux candidat pour accueillir la finale de la Coupe du monde 2030.
De son côté, le quotidien El Español met l’accent sur la dimension stratégique des infrastructures sportives marocaines. Il rappelle que, sur les neuf stades sélectionnés pour la CAN, cinq figurent déjà dans le dispositif prévu pour le Mondial 2030, preuve, selon lui, d’une planification anticipée et cohérente.
Le journal souligne également le contraste avec l’Europe, contrainte de rénover des enceintes historiques, tandis que le Maroc investit dans des infrastructures modernes, conçues dès l’origine selon des normes internationales. Ces investissements, estimés à plus de 1,86 milliard d’euros, participent à la construction d’un écosystème sportif durable et positionnent le Royaume comme un acteur central des grands événements sportifs mondiaux.
La logistique marocaine est elle aussi saluée. El Español met en avant une stratégie progressive et maîtrisée : les stades de Rabat et de Tanger répondent déjà aux exigences de la FIFA durant la CAN, tandis que ceux de Marrakech, Agadir et Fès feront l’objet d’une seconde phase de modernisation après le tournoi, afin d’atteindre leur configuration définitive pour 2030.
Plus incisif encore, le quotidien sportif AS estime que cette édition marocaine de la CAN « ressemble davantage à un Championnat d’Europe qu’à une Coupe d’Afrique traditionnelle ». Le journal insiste sur la qualité des stades, les conditions d’accueil et la fluidité de l’organisation, offrant, selon lui, un niveau de confort rarement associé aux compétitions africaines.
Le média souligne enfin que la proximité géographique du Maroc avec l’Espagne et l’Europe, conjuguée à la modernité des infrastructures, confère à la compétition un caractère résolument contemporain. Cinq stades, dont celui du Prince Moulay Abdellah appelé à accueillir l’ouverture et la finale, sont déjà intégrés au dispositif du Mondial 2030.
Dans le même esprit, Euronews Español considère cette CAN comme une répétition officielle de haut niveau avant la Coupe du monde, mettant en avant l’ampleur du programme d’investissements engagé par le Maroc, présenté comme l’un des plus ambitieux jamais entrepris en Afrique dans le domaine sportif.
Dans leur ensemble, ces analyses convergent vers un même constat : la CAN marocaine dépasse largement son statut de compétition continentale. Elle s’impose comme une vitrine stratégique, destinée à projeter l’image d’un Maroc moderne, structuré et crédible sur la scène sportive internationale, à l’approche d’un horizon 2030 où l’enjeu est autant sportif que symbolique, diplomatique et économique.












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