Virage stratégique à Casablanca
Casablanca est un organisme vivant dont les battements dépassent le strict périmètre urbain: zones logistiques portuaires, corridors autoroutiers, poches périurbaines en mutation, émergence de risques cyber corrélés à l’économie numérique. C’est dans ce paysage polymorphe que le colonel-major Abdelkrim Zariouh prend les commandes régionales de la Gendarmerie Royale, une institution hybride chargée d’articuler maillage territorial, police judiciaire, sécurité routière et appui à d’autres forces. Sa nomination est lue comme un jalon d’un mouvement plus large de recalibrage des priorités: consolider la prévention sans céder sur la réactivité, intégrer de nouveaux outils technologiques sans diluer la dimension humaine du renseignement de proximité.
Le défi commence par la cartographie fine des risques. Casablanca concentre des lignes de fracture sociales, une densité de circulation qui teste les dispositifs de contrôle, et une intensification de la criminalité économique, notamment dans les segments de contrefaçon ou de fraude logistique. Le nouveau commandement devra équilibrer l’attention entre centre urbain, zones industrielles et marges rurales connectées, sachant que les dynamiques de délinquance se déplacent rapidement lorsque des poches de pression sont fermées.
Le volet numérique s’impose comme un second pilier. Sécurisation des données opérationnelles, outils d’aide à la décision en temps réel, exploitation de l’analytique pour anticiper des pics d’accidents sur axes critiques ou des concentrations d’actes illicites: la modernisation ne se limite plus à l’équipement physique. Elle suppose une culture de la donnée, une formation pointue des cadres intermédiaires et des garde-fous sur la gouvernance des informations sensibles.
La question de la coordination inter-agences reste cruciale. Dans une métropole où la police urbaine, les autorités portuaires, les services douaniers et les acteurs privés de sécurité coexistent, la valeur ajoutée d’un commandement gendarmerie repose sur sa capacité à assembler des fragments d’information hétérogènes pour produire une vision opérationnelle unifiée. L’agilité institutionnelle, souvent jalonnée de protocoles, devra concilier rigueur procédurale et adaptation rapide face à des phénomènes émergents tels que certains trafics transnationaux discrets.
L’attente citoyenne ajoute une dimension de perception. L’efficacité mesurée en statistiques (taux d’élucidation, accidents mortels, délais d’intervention) ne suffit plus sans un sentiment de proximité accessible. Déployer des formats de communication transparents, sans compromettre d’enquêtes sensibles, devient un élément de légitimité.
La nomination du colonel-major Zariouh est ainsi un signal: accepter la complexité plutôt que la nier, investir dans la formation continue, préparer une génération de cadres capables d’articuler maîtrise du terrain et compréhension macro des flux métropolitains. C’est aussi l’occasion de consolider la résilience face à des crises potentielles – phénomènes climatiques extrêmes, perturbations logistiques – où la Gendarmerie sert de colonne vertébrale stabilisatrice. Dans ce chantier évolutif, le succès se mesurera à la capacité de conjuguer innovation et constance opérationnelle.
Le défi commence par la cartographie fine des risques. Casablanca concentre des lignes de fracture sociales, une densité de circulation qui teste les dispositifs de contrôle, et une intensification de la criminalité économique, notamment dans les segments de contrefaçon ou de fraude logistique. Le nouveau commandement devra équilibrer l’attention entre centre urbain, zones industrielles et marges rurales connectées, sachant que les dynamiques de délinquance se déplacent rapidement lorsque des poches de pression sont fermées.
Le volet numérique s’impose comme un second pilier. Sécurisation des données opérationnelles, outils d’aide à la décision en temps réel, exploitation de l’analytique pour anticiper des pics d’accidents sur axes critiques ou des concentrations d’actes illicites: la modernisation ne se limite plus à l’équipement physique. Elle suppose une culture de la donnée, une formation pointue des cadres intermédiaires et des garde-fous sur la gouvernance des informations sensibles.
La question de la coordination inter-agences reste cruciale. Dans une métropole où la police urbaine, les autorités portuaires, les services douaniers et les acteurs privés de sécurité coexistent, la valeur ajoutée d’un commandement gendarmerie repose sur sa capacité à assembler des fragments d’information hétérogènes pour produire une vision opérationnelle unifiée. L’agilité institutionnelle, souvent jalonnée de protocoles, devra concilier rigueur procédurale et adaptation rapide face à des phénomènes émergents tels que certains trafics transnationaux discrets.
L’attente citoyenne ajoute une dimension de perception. L’efficacité mesurée en statistiques (taux d’élucidation, accidents mortels, délais d’intervention) ne suffit plus sans un sentiment de proximité accessible. Déployer des formats de communication transparents, sans compromettre d’enquêtes sensibles, devient un élément de légitimité.
La nomination du colonel-major Zariouh est ainsi un signal: accepter la complexité plutôt que la nier, investir dans la formation continue, préparer une génération de cadres capables d’articuler maîtrise du terrain et compréhension macro des flux métropolitains. C’est aussi l’occasion de consolider la résilience face à des crises potentielles – phénomènes climatiques extrêmes, perturbations logistiques – où la Gendarmerie sert de colonne vertébrale stabilisatrice. Dans ce chantier évolutif, le succès se mesurera à la capacité de conjuguer innovation et constance opérationnelle.












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