Issu de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), Choubi n’était pas simplement un acteur de métier, mais un intellectuel engagé, un homme de scène habité par ses rôles, et un observateur critique de la société. Sa disparition laisse un vide immense, d’autant plus que son parcours était guidé par une passion authentique pour l’art dramatique, vécue comme une forme de combat culturel. Il incarnait ses personnages avec profondeur, se fondant dans chacun d’eux avec la volonté de porter un message, de faire réfléchir, de provoquer même.

Parmi les nombreux hommages, celui de Latifa Ahrar, actrice et actuelle directrice de l’ISADAC, est particulièrement poignant. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle évoque un "ami cher", un "grand artiste et intellectuel", et adresse ses condoléances émues à son épouse Aziza, ses enfants et ses proches. Son témoignage traduit la peine d’une génération d’artistes formée aux côtés de Choubi, ou inspirée par lui.

Avec la disparition de Mohamed Choubi, le Maroc perd bien plus qu’un acteur : il perd une conscience artistique, une voix singulière, un homme qui a mis sa sensibilité, son intelligence et son courage au service de l’art et de la société. Mais son œuvre, ses prises de position et son héritage humain continueront à éclairer le chemin de ceux qui, comme lui, croient que l’art peut transformer les consciences.