Une mesure ambitieuse
Dès la rentrée, les écoles privées pourraient être obligées d’accueillir gratuitement au moins 15% d’enfants issus de familles démunies ou en situation de handicap.
Une mesure ambitieuse qui divise et fait débat à tous les niveaux.
Une mesure ambitieuse, un choc pour les écoles privées
Cette idée de quota n’est pas toute nouvelle : elle découle de la loi-cadre 17.51 sur l’éducation, qui vise à démocratiser l’accès à une éducation de qualité.
Mais jusque-là, aucune règle claire n’avait fixé un pourcentage précis d’élèves à intégrer gratuitement.
Dès l’annonce officielle, le secteur privé a tiré la sonnette d’alarme. Mohamed Hansali, président de l’Alliance de l’enseignement privé, ne cache pas sa colère :
« Ce n’est pas à nous de porter cette responsabilité, c’est un rôle de l’État. Imposer un quota gratuit sans compensation menace la survie financière des établissements. »
Pour lui, cette mesure pourrait fragiliser un secteur encore marqué par les séquelles économiques de la pandémie.
Familles et acteurs de l’éducation : un dilemme compliqué
Les familles, elles, sont partagées. Noureddine Akkouri, représentant des parents d’élèves, applaudit l’initiative qui ouvre une porte à des enfants brillants, mais pauvres.
« C’est une vraie chance pour ceux qui n’ont pas les moyens », explique-t-il.
Mais il reconnaît aussi que la réalité est plus complexe : les écoles craignent de ne pas avoir les ressources suffisantes pour absorber cette charge.
La majorité des établissements privés ne respectent toujours pas ce quota, faute d’obligation claire par le passé.
Le risque ? Que les enfants défavorisés restent exclus des écoles réputées, tandis que l’école publique, souvent débordée, peine à répondre à la demande.
Le coup de gueule et l’appel au dialogue
Face à cette impasse, tous demandent une solution concertée. Akkouri propose la création d’une commission regroupant État, écoles privées et parents pour trouver un compromis viable.
« Il faut transformer ce projet en réalité, mais sans écraser le privé », insiste-t-il.
Hansali, lui, demande carrément le retrait du décret et des négociations sérieuses pour revoir les modalités. Derrière cette polémique, c’est un vrai défi social qui se joue : comment garantir une éducation de qualité pour tous, sans faire plier le privé ?
Ce qu’il faut garder à l’œil
Dans les semaines à venir, il faudra suivre de près les décisions qui pourraient bouleverser l’équilibre du secteur éducatif marocain.
Une chose est sûre : l’éducation, socle de l’avenir du pays, reste un chantier sensible où chaque choix compte.












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