L'ODJ Média




Entretien avec un marabout guérisseur : pourquoi sommes-nous plutôt des négatifs ?

Après avoir longtemps cherché, j’ai enfin trouvé un marabout guérisseur du “Biais de négativité”.


Voici l’entretien que j’ai pu décroché avec un Marabout, diplômé de MIT, lors d’une séance nocturne dans la forêt de Sidi Allal El Bahraoui



Pour commencer cet entretien inédit, je voudrais savoir, Sidi Abderrahmane El Bahraoui, pourquoi les gens ne parlent jamais des 9 trains arrivés à l'heure mais toujours du 10éme train arrivé en retard ?

C'est une excellente question, mon fils,  qui touche à la psychologie humaine. Les humains ont tendance à se concentrer sur les aspects négatifs ou inhabituels des situations plutôt que sur les aspects positifs ou routiniers. C'est ce que vos chercheurs appele le "biais de négativité".
 

Dans le contexte que vous avez mentionné, les 9 trains qui arrivent à l'heure sont considérés comme la norme ou l'attendu. C'est ce que les gens attendent de leur expérience de voyage en train. Par conséquent, ces événements ne sont pas particulièrement mémorables ou dignes de mention.
 

Cependant, le 10 ème train qui arrive en retard est un événement inhabituel ou négatif. Il rompt avec la routine et peut causer des désagréments ou des problèmes pour les voyageurs. Par conséquent, cet événement est plus mémorable et plus susceptible d'être discuté.
 

C'est une tendance qui peut être frustrante, je vous l'accorde mon fils, surtout pour ceux qui travaillent dur pour s'assurer que les choses se passent bien la plupart du temps.
 

Et ne soyons pas nous même trop négatif, c'est aussi une partie importante de la façon dont les humains apprennent et s'adaptent. En se concentrant sur les problèmes ou les erreurs, nous pouvons travailler à les résoudre et à améliorer nos systèmes et nos comportements à l'avenir.

 

Pourquoi, de façon, largement majoritaire, les affirmations ou les réponses dans une discussion commencent par une facette négativité ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Le "biais de négativité" est un concept psychologique qui décrit la tendance des humains à accorder plus d'attention et à réagir plus fortement aux expériences négatives qu'aux positives. Cela peut se manifester de plusieurs façons, y compris dans la façon dont nous communiquons et discutons.
 

Lorsqu'on commence une affirmation ou une réponse par une note négative, cela peut être dû à plusieurs raisons :
 

Les informations négatives ont tendance à attirer plus d'attention que les positives. Par conséquent, commencer par une note négative peut être un moyen d'attirer l'attention de l'auditeur.
 

Souvent, en soulignant un problème (aspect négatif), on peut ensuite proposer une solution ou une amélioration (aspect positif). C'est une structure courante dans de nombreux types de discours, des présentations d'entreprise aux discours politiques.
 

Parfois, les gens commencent par le négatif parce qu'ils ressentent le besoin d'exprimer leurs préoccupations, leurs frustrations ou leurs peurs. Cela peut être un moyen de chercher du soutien, de l'empathie ou de l'aide.
 

Mais attention, mon fils, il est important de noter que, bien que le biais de négativité soit courant, il n'est pas universel. Certaines personnes ont une tendance naturelle à se concentrer sur le positif, et il est également possible de s'entraîner à adopter une perspective plus positive. De plus, dans certaines cultures, il peut être plus courant de commencer par des affirmations positives ou neutres plutôt que négatives. Mais probablement pas la nôtre !

 

Le biais de négativité est-il plus masculin ou plus féminin ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Hahaha je l’attendais cela ! Le biais de négativité, en tant que tendance humaine générale à accorder plus d'attention et à réagir plus fortement aux stimuli négatifs qu'aux stimuli positifs, n'est pas spécifique à un genre. Il est observé chez les hommes et les femmes.
 

Cependant, la manière dont le biais de négativité se manifeste peut varier en fonction de nombreux facteurs, y compris le genre. Par exemple, certaines recherches suggèrent que les femmes peuvent être plus enclines que les hommes à se souvenir des événements négatifs. D'autres études ont trouvé que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de prendre des risques, ce qui pourrait être lié à une moindre sensibilité aux conséquences négatives.
 

Il est important de noter que ces différences sont générales et ne s'appliquent pas à tous les individus. Il y a une grande variabilité au sein de chaque genre, et de nombreux autres facteurs, tels que l'âge, la personnalité, la culture et l'expérience de vie, influencent également la façon dont nous traitons les informations positives et négatives.
 

En fin de compte mon fils, que vous soyez un homme ou une femme, il est possible de reconnaître et de gérer le biais de négativité. Cela peut impliquer des stratégies telles que la pratique de la gratitude, l'apprentissage de techniques de gestion du stress, ou la recherche d'aide auprès d'un professionnel de la santé mentale.

 

Comment pourriez-vous apprendre aux gens à relativiser, à introduire de la nuance et d’être plutôt à charge et à décharge dans leurs discussions ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : OUI, oui, il est tout à fait possible d'aider les gens à adopter une approche plus équilibrée dans leurs discussions, en tenant compte à la fois des aspects positifs et négatifs.

Sans trop réfléchir , voici mes suggestions :

 

Encouragez les gens à examiner toutes les facettes d'une situation avant de tirer des conclusions. Cela peut impliquer de poser des questions qui les poussent à considérer différents points de vue, ou de leur fournir des informations qui mettent en évidence les aspects positifs ainsi que les négatifs.
 

Montrer par l'exemple comment aborder une discussion de manière équilibrée. Par exemple, si vous discutez d'un problème, assurez-vous de mentionner également ce qui fonctionne bien ou les progrès qui ont été réalisés.
 

Aider les gens à comprendre et à apprécier les perspectives des autres peut les amener à adopter une approche plus nuancée dans leurs discussions. Cela peut être particulièrement utile dans les situations conflictuelles, où les gens ont tendance à se concentrer sur les points négatifs.
 

Il existe de nombreuses techniques et stratégies qui peuvent aider les gens à communiquer de manière plus efficace et équilibrée. Par exemple, la technique du "sandwich de feedback", qui consiste à encadrer une critique ou une suggestion d'amélioration entre deux commentaires positifs.
 

Et enfin, encouragez les gens à exprimer leur gratitude et à reconnaître les aspects positifs de leur vie. Cela peut aider à contrebalancer le biais de négativité et à promouvoir une perspective plus équilibrée.


Il est important de noter aussi mon fils que ces techniques peuvent prendre du temps à mettre en œuvre et à maîtriser. Il est également important de respecter les sentiments et les expériences des autres, même s'ils se concentrent sur le négatif. Parfois, les gens ont besoin d'exprimer leurs frustrations ou leurs préoccupations avant de pouvoir envisager le positif.

 

Pourquoi est-il plus facile d’être négatif que positif dans la vie courante et dans les relations aux autres ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il peut sembler plus facile d'être négatif que positif dans la vie quotidienne et dans les relations avec les autres.

Voici cinq bonnes raisons, je pense :
 

Comme je l'ai déjà dit, les humains ont une tendance naturelle à accorder plus d'attention aux expériences négatives qu'aux positives. Cela peut rendre les aspects négatifs de la vie et des relations plus saillants et plus difficiles à ignorer.
 

Du point de vue de l'évolution, il était bénéfique pour nos ancêtres de se concentrer sur les menaces et les dangers potentiels afin de survivre. Cette tendance à être sur le qui-vive pour les aspects négatifs de notre environnement peut encore influencer notre comportement aujourd'hui.
 

Dans certaines sociétés et cultures, il peut y avoir une pression sociale ou une attente d'être critique ou négatif. Par exemple, dans certains milieux de travail, il peut être considéré comme une marque de compétence ou de discernement pour souligner les problèmes ou les défauts.
 

Parfois, les gens adoptent une attitude négative comme moyen de gérer leurs attentes. Si vous vous attendez au pire, vous pouvez être agréablement surpris lorsque les choses se passent bien, et vous serez préparé si elles ne le font pas.


N’oublie pas mon fils qu’il est important de noter que, bien qu'il puisse sembler plus facile d'être négatif, cela ne signifie pas nécessairement qu'il est plus bénéfique. Les recherches ont montré que l'adoption d'une perspective plus positive peut avoir de nombreux avantages, notamment une meilleure santé, une plus grande satisfaction dans la vie et des relations plus satisfaisantes. Il est donc utile de travailler à cultiver une attitude plus positive, même si cela peut être un défi.

 

Le biais de négativité ne cache-t-il pas aussi de l’ignorance et de l’incompétence d'un sujet que l'on cache par un réflexe de simplicité négative ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : C'est une perspective intéressante à laquelle je n’y avais pas pensé . Il est certainement possible que dans certains cas, le biais de négativité puisse être utilisé, consciemment ou inconsciemment, pour masquer l'ignorance ou l'incompétence. Critiquer quelque chose peut parfois donner l'impression d'être perspicace ou averti, même si la critique n'est pas fondée sur une compréhension approfondie du sujet.
 

Cependant, il est important de noter que le biais de négativité est un phénomène psychologique largement répandu qui se produit dans de nombreux contextes différents, pas seulement lorsque les gens sont ignorants ou incompétents. Même les experts dans leur domaine peuvent être sujets au biais de négativité.
 

De plus, bien que le biais de négativité puisse parfois conduire à des jugements ou des conclusions injustes, il n'est pas toujours mauvais. En fait, il peut être utile de se concentrer sur les aspects négatifs ou problématiques d'une situation afin de pouvoir les résoudre et les améliorer. Le défi est de trouver un équilibre entre la reconnaissance des problèmes et la valorisation des aspects positifs.

 

Est-ce que le coaching ou la PNL (Programmation neuro-linguistique) peuvent aider à diminuer le biais de négativité ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Oui, le coaching et la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) peuvent être des outils utiles pour aider à diminuer le biais de négativité.
 

Un coach peut aider une personne à identifier et à comprendre ses biais, y compris le biais de négativité, et à développer des stratégies pour les gérer. Par exemple, un coach peut aider une personne à se concentrer sur ses réussites et ses points forts, plutôt que sur ses échecs et ses faiblesses. Le coaching peut également inclure des techniques de gestion du stress et de la résilience, qui peuvent aider à atténuer les effets du biais de négativité.
 

Programmation Neuro-Linguistique (PNL) est une approche de la communication et du développement personnel qui se concentre sur la façon dont nous pensons (neuro), comment nous communiquons (linguistique) et nos schémas de comportement et d'émotion (programmation). La PNL propose de nombreuses techniques qui peuvent aider à changer les schémas de pensée négatifs. Par exemple, la "restructuration cognitive" est une technique de PNL qui implique d'identifier et de défier les pensées négatives, et de les remplacer par des pensées plus positives et réalistes.
 

Il est important de noter que bien que le coaching et la PNL puissent être utiles, ils ne sont pas une solution miracle et ne conviennent pas à tout le monde. Certaines personnes peuvent trouver d'autres approches, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou la méditation de pleine conscience, plus efficaces pour gérer le biais de négativité. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé mentale pour discuter des meilleures options pour vous.

 

Ou alors le biais de négativité relève de la psychanalyse ou de la psychiatrie ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Le biais de négativité est un concept qui relève de la psychologie cognitive, qui étudie comment les gens perçoivent, pensent, se souviennent et apprennent. Il s'agit d'une tendance générale de l'esprit humain à accorder plus d'attention et à réagir plus fortement aux stimuli négatifs qu'aux stimuli positifs.
 

Cela dit, la psychanalyse et la psychiatrie peuvent également s'intéresser au biais de négativité, mais d'une manière différente :
 

La psychanalyse, fondée par Sigmund Freud, se concentre sur l'exploration de l'inconscient et de la façon dont nos expériences passées influencent notre comportement actuel. Un psychanalyste pourrait s'intéresser à la façon dont les expériences négatives passées d'un individu contribuent à un biais de négativité.
 

La psychiatrie est une branche de la médecine qui se concentre sur le diagnostic et le traitement des troubles mentaux. Un psychiatre pourrait s'intéresser au biais de négativité dans le contexte de troubles spécifiques, comme la dépression ou l'anxiété, où ce biais peut être particulièrement prononcé.
 

Je pense que le biais de négativité en soi n'est pas un trouble mental, mais une caractéristique normale de la cognition humaine. Cependant, lorsqu'il est excessif ou qu'il interfère avec la qualité de vie d'une personne, il peut être utile de chercher de l'aide auprès d'un professionnel de la santé mentale, qu'il soit coach, psychothérapeute, psychanalyste ou psychiatre.

 

Pour finir, peut-on penser que ce biais de négativité finit par rendre les gens aigris dans leur âge avancé ?

Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Le biais de négativité peut certainement contribuer à un sentiment d'amertume ou de cynisme si une personne se concentre constamment sur les aspects négatifs de la vie. Cependant, il est important de noter que le vieillissement en soi n'entraîne pas nécessairement une augmentation du biais de négativité ou une tendance à devenir aigri.
 

En fait, certaines recherches suggèrent que les personnes âgées peuvent en réalité avoir une perspective plus positive que les jeunes. C'est ce qu'on appelle le "biais de positivité dans le vieillissement". Selon cette théorie, à mesure que les gens vieillissent et prennent conscience de la finitude de la vie, ils deviennent plus enclins à se concentrer sur les aspects positifs de la vie et à accorder moins d'attention aux négatifs.
 

Cela dit, chaque individu est unique et l'expérience du vieillissement peut varier considérablement d'une personne à l'autre. Les attitudes et les perspectives d'une personne sont influencées par une multitude de facteurs, y compris leur personnalité, leurs expériences de vie, leur santé mentale et physique, et leur environnement social et culturel.
 

Si une personne âgée semble devenir de plus en plus aigrie ou négative, il peut être utile de chercher de l'aide auprès d'un professionnel de la santé mentale. Il existe de nombreuses stratégies et interventions qui peuvent aider les gens à gérer le biais de négativité et à adopter une perspective plus positive.


Sidi Abderrahmane El Bahraoui : Mon fils, je t'autorise à me poser la question qui te brûle les lèvres !

 


Merci, alors Sidi Abderrahmane El Bahraoui , guerrir le biais de négativité rentre-t-il dans le champs de votre compétence et votre activité ?

Mon fils, je sais que les marabouts sont souvent considérés comme des personnes dotées de pouvoirs spirituels et de connaissances spéciales. beaucoup trop de gens pensent que certains marabouts peuvent être consultés pour des problèmes de santé physique, mentale ou spirituelle, y compris pour surmonter des états de négativité.
 
Cependant, il est important de noter que les marabouts ne sont pas des professionnels de la santé mentale ou physique et que leurs méthodes de guérison relèvent souvent de la spiritualité et des pratiques traditionnelles. Leur approche peut varier selon les croyances et les traditions spécifiques à chaque marabout.
 
Alors , moi je recommande systématiquement de consulter des professionnels de la santé qualifiés, tels que des médecins, des psychologues ou des thérapeutes, pour obtenir un soutien approprié en cas de problèmes de négativité persistants ou de troubles de santé mentale.
 
Il est essentiel de trouver un équilibre entre les approches spirituelles et les soins médicaux conventionnels, en fonction de vos besoins personnels et de vos convictions.

Merci encore Sidi Abderrahmane El Bahraoui

AB avec IA
 
NDLR : Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence

Dimanche 11 Juin 2023



Rédigé par le Dimanche 11 Juin 2023


Dans la même rubrique :
< >

Chroniqueurs invités | Lifestyle | Breaking news | Portfolio | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Communiqué de presse | Santé & Bien être | Sport | Culture & Loisir | Conso & Environnement | Digital & Tech | Eco Business | Auto-moto | Formation & Emploi | Musiczone | Chroniques Vidéo | Les Chroniques Radio | Bookcase | L'ODJ Média



Les informations de ce portail sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ces articles, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de ce portail d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.





Recherche

















Revue de presse