Une opération financière bien accueillie par les investisseurs
Dans un contexte de prudence sur les marchés, le FEC a su capter l’attention des investisseurs institutionnels. L’émission, réalisée par appel public à l’épargne, a affiché un taux de sursouscription de 1,48. Un signal clair : la signature du FEC reste perçue comme solide, portée par un modèle éprouvé et un adossement public rassurant.
Les obligations émises sont ordinaires et non cotées. Elles offrent un taux d’intérêt initial de 2,81 %, avec une révision annuelle à compter du 2 février 2027. La maturité est fixée à 15 ans et 45 jours, assortie d’une prime de risque de 50 points de base. Ce montage permet au FEC de sécuriser des ressources longues, tout en conservant une marge de manœuvre face à l’évolution des conditions financières.
Des ressources longues pour des besoins locaux pressants
Au-delà de la mécanique financière, l’enjeu est éminemment territorial. Les fonds levés visent à renforcer la capacité du FEC à financer les projets portés par les collectivités locales, dans un contexte où les besoins explosent alors que les marges budgétaires restent limitées.
Eau potable, assainissement, voirie, équipements communaux, urbanisme ou transition énergétique : derrière ces catégories techniques se cachent des réalités très concrètes. Dans de nombreuses communes, chaque dirham mobilisé conditionne la réalisation ou non de services essentiels. Pour nombre d’élus locaux, le FEC demeure l’un des rares partenaires capables d’offrir un financement structuré, à des conditions soutenables.
Un levier discret mais central de la décentralisation
Cette émission s’inscrit dans une dynamique plus large de montée en puissance du FEC. À fin septembre 2025, l’institution affichait des engagements avoisinant 2,7 milliards de dirhams et des décaissements proches de 1,8 milliard de dirhams, traduisant une demande soutenue des collectivités territoriales.
Le positionnement du FEC dépasse désormais le simple rôle de bailleur. L’institution accompagne aussi les collectivités dans la structuration de projets compatibles avec les Objectifs de Développement Durable, en intégrant les dimensions sociales, environnementales et de gouvernance. Un impératif à l’heure où la performance financière ne peut plus être dissociée de l’impact territorial.
Avec cette levée de 2 milliards de dirhams, le FEC confirme sa capacité à mobiliser le marché au service de l’intérêt général. Une ingénierie financière sobre, parfois invisible, mais essentielle pour transformer la décentralisation en développement tangible sur le terrain.












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