Témoignage Glaçant !
C'est un témoignage qui fait un fracas au Royaume-Uni. Celui de soldats israéliens qui ont décidé de raconter "ce qui s'est réellement passé sur le terrain à Gaza", dans le documentaire "Breaking Ranks : Inside Israel's War" diffusé lundi dernier outre-Manche.Des soldats israéliens y témoignent, concernant les meurtres de civils à Gaza
"La vie et la mort ne sont pas déterminées par des procédures ou des règles d'ouverture du feu", explique dans le documentaire Eli, un soldat israélien, cité par nos confrères de The Guardian, qui ont pu voir le film en avant-première.
L'homme ajoute qu'à Gaza, c'est plutôt "la conscience du commandant sur le terrain qui décide". "S'ils marchent trop vite, on les trouve suspects. S'ils marchent trop lentement, on les trouve suspects", narre le militaire.
Eli se remémore un souvenir douloureux. "Un homme était sur le toit, en train d'étendre son linge, et l'officier a décidé qu'il était un observateur. Ce n'était pas un observateur. Il étendait son linge. On voyait bien qu'il étendait son linge".Il explique que l'officier a tout de même demandé à un char de détruire le bâtiment, pourtant situé dans une zone normalement identifiée comme sûre pour les civils.
"Cet homme n'avait ni jumelles ni armes. Les forces militaires les plus proches se trouvaient à 600-700 mètres. À moins d'avoir une vue perçante, comment aurait-il pu repérer les lieux ? Le char a tiré un obus. Le bâtiment s'est partiellement effondré. Le bilan : de nombreux morts et blessés".
Ils ont anéanti toute ma fierté d'être israélien""Un jour, le rabbin de la brigade s'est assis à côté de moi et a passé une demi-heure à m'expliquer pourquoi nous devions agir comme eux le 7 Octobre. Que nous devions nous venger de tous, y compris des civils. Que nous ne devions pas discriminer et que c'était la seule solution", relate de son côté le commandant Neta Caspin.
Un ancien commandant de Tsahal nommé Daniel est revenu sur la liberté laissée aux soldats de tuer des civils. "Si vous voulez tirer sans retenue, vous pouvez le faire", explique-t-il. Selon l'homme, l'idée selon laquelle il n'y aurait pas d'innocents à Gaza est très répandue dans l'armée israélienne
"On entend cela tout le temps, alors on finit par y croire", développe-t-il."J'ai l'impression qu'ils ont anéanti toute ma fierté d'être Israélien, d'être officier de Tsahal. Il ne me reste plus que la honte", ajoute-t-il dans le documentaire.
L'arrestation de l'ex-procureure générale de l'armée israélienne met fin à une affaire rocambolesque mais reflète un profond malaise
Dans un communiqué consulté par le Guardian, l'armée israélienne, pour sa part, dit être "attachée à l'état de droit et continue d'opérer conformément à ses obligations légales et éthiques, malgré la complexité opérationnelle sans précédent que représente l'infiltration systématique du Hamas au sein des infrastructures civiles et son utilisation de sites civils à des fins militaires".
"La vie et la mort ne sont pas déterminées par des procédures ou des règles d'ouverture du feu", explique dans le documentaire Eli, un soldat israélien, cité par nos confrères de The Guardian, qui ont pu voir le film en avant-première.
L'homme ajoute qu'à Gaza, c'est plutôt "la conscience du commandant sur le terrain qui décide". "S'ils marchent trop vite, on les trouve suspects. S'ils marchent trop lentement, on les trouve suspects", narre le militaire.
Eli se remémore un souvenir douloureux. "Un homme était sur le toit, en train d'étendre son linge, et l'officier a décidé qu'il était un observateur. Ce n'était pas un observateur. Il étendait son linge. On voyait bien qu'il étendait son linge".Il explique que l'officier a tout de même demandé à un char de détruire le bâtiment, pourtant situé dans une zone normalement identifiée comme sûre pour les civils.
"Cet homme n'avait ni jumelles ni armes. Les forces militaires les plus proches se trouvaient à 600-700 mètres. À moins d'avoir une vue perçante, comment aurait-il pu repérer les lieux ? Le char a tiré un obus. Le bâtiment s'est partiellement effondré. Le bilan : de nombreux morts et blessés".
Ils ont anéanti toute ma fierté d'être israélien""Un jour, le rabbin de la brigade s'est assis à côté de moi et a passé une demi-heure à m'expliquer pourquoi nous devions agir comme eux le 7 Octobre. Que nous devions nous venger de tous, y compris des civils. Que nous ne devions pas discriminer et que c'était la seule solution", relate de son côté le commandant Neta Caspin.
Un ancien commandant de Tsahal nommé Daniel est revenu sur la liberté laissée aux soldats de tuer des civils. "Si vous voulez tirer sans retenue, vous pouvez le faire", explique-t-il. Selon l'homme, l'idée selon laquelle il n'y aurait pas d'innocents à Gaza est très répandue dans l'armée israélienne
"On entend cela tout le temps, alors on finit par y croire", développe-t-il."J'ai l'impression qu'ils ont anéanti toute ma fierté d'être Israélien, d'être officier de Tsahal. Il ne me reste plus que la honte", ajoute-t-il dans le documentaire.
L'arrestation de l'ex-procureure générale de l'armée israélienne met fin à une affaire rocambolesque mais reflète un profond malaise
Dans un communiqué consulté par le Guardian, l'armée israélienne, pour sa part, dit être "attachée à l'état de droit et continue d'opérer conformément à ses obligations légales et éthiques, malgré la complexité opérationnelle sans précédent que représente l'infiltration systématique du Hamas au sein des infrastructures civiles et son utilisation de sites civils à des fins militaires".












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