Vers un dialogue mesurable ou un cycle de lassitude?
Au Maroc comme ailleurs, la génération Z s’organise à la vitesse des plateformes. Annoncées pour samedi, les manifestations qui se profilent expriment une frustration diffuse mais structurée: précarité de l’emploi, coût du logement, pouvoir d’achat, accès aux services publics de qualité. Cette génération montée en compétences numériques, nourrie d’aspirations globales et de réalités locales, transpose dans la rue ce qui s’élabore en continu en ligne: diagnostics, témoignages, appels à se rassembler. Le phénomène est moins un surgissement qu’une lame de fond, faite de micro-collectifs, de formats courts et d’une grammaire visuelle instantanée.
La nouveauté ne réside pas seulement dans les motifs, déjà bien connus, mais dans la manière d’occuper l’espace public: plans de mobilisation diffusés en stories, consignes de non-violence, informations juridiques vulgarisées, et une attention portée à la documentation de chaque étape. La rue devient fil d’actualité et archive, à la fois. Les autorités, elles, sont confrontées à un double défi: garantir les libertés publiques et prévenir les débordements, tout en répondant à la demande d’écoute et de résultats tangibles. Les réponses purement communicationnelles ne suffisent plus; la Gen Z attend des mesures mesurables sur l’emploi, l’entrepreneuriat, la vie étudiante, la santé mentale ou la mobilité urbaine.
Le contexte macroéconomique ajoute sa propre tension. L’inflation récente, même reflétant une normalisation, a rogné des budgets étudiants et jeunes actifs; le logement absorbe une part croissante des revenus; l’économie informelle reste un amortisseur précaire plus qu’un tremplin. D’où l’intérêt d’outils concrets: facilitation d’accès au microcrédit productif, incubateurs territorialisés, alternance formation-entreprise, et passerelles vers les métiers en tension (numérique, énergies, santé, maintenance industrielle). La question n’est pas seulement combien d’emplois, mais où, comment, et avec quelle progression salariale.
Les mobilisations annoncées, si elles se tiennent, seront un test de maturité civique, pour les manifestants comme pour les institutions. Une fenêtre s’ouvre pour un dialogue structuré: diagnostics partagés, calendrier d’actions, et reporting public de l’avancement. Car la Gen Z, qui mesure, compare et commente, demandera des preuves. C’est là que la politique peut regagner de la crédibilité: en fixant des objectifs simples, vérifiables, sur des horizons proches. À défaut, le cycle des manifestations pourrait s’installer, avec son lot d’usure et d’incertitudes. Mais bien accompagnée, l’énergie de cette génération peut devenir un atout national, une force d’innovation sociale et économique.
La nouveauté ne réside pas seulement dans les motifs, déjà bien connus, mais dans la manière d’occuper l’espace public: plans de mobilisation diffusés en stories, consignes de non-violence, informations juridiques vulgarisées, et une attention portée à la documentation de chaque étape. La rue devient fil d’actualité et archive, à la fois. Les autorités, elles, sont confrontées à un double défi: garantir les libertés publiques et prévenir les débordements, tout en répondant à la demande d’écoute et de résultats tangibles. Les réponses purement communicationnelles ne suffisent plus; la Gen Z attend des mesures mesurables sur l’emploi, l’entrepreneuriat, la vie étudiante, la santé mentale ou la mobilité urbaine.
Le contexte macroéconomique ajoute sa propre tension. L’inflation récente, même reflétant une normalisation, a rogné des budgets étudiants et jeunes actifs; le logement absorbe une part croissante des revenus; l’économie informelle reste un amortisseur précaire plus qu’un tremplin. D’où l’intérêt d’outils concrets: facilitation d’accès au microcrédit productif, incubateurs territorialisés, alternance formation-entreprise, et passerelles vers les métiers en tension (numérique, énergies, santé, maintenance industrielle). La question n’est pas seulement combien d’emplois, mais où, comment, et avec quelle progression salariale.
Les mobilisations annoncées, si elles se tiennent, seront un test de maturité civique, pour les manifestants comme pour les institutions. Une fenêtre s’ouvre pour un dialogue structuré: diagnostics partagés, calendrier d’actions, et reporting public de l’avancement. Car la Gen Z, qui mesure, compare et commente, demandera des preuves. C’est là que la politique peut regagner de la crédibilité: en fixant des objectifs simples, vérifiables, sur des horizons proches. À défaut, le cycle des manifestations pourrait s’installer, avec son lot d’usure et d’incertitudes. Mais bien accompagnée, l’énergie de cette génération peut devenir un atout national, une force d’innovation sociale et économique.












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