Sahara: la riposte méthodique
La scène se joue souvent de la même manière, mais chaque réplique laisse une trace. Dans l’enceinte familière de l’ONU, Omar Hilale s’avance, dossier en main, regard fixe. À ses côtés, la mémoire longue d’un dossier où les mots pèsent autant que les cartes. Cette fois, sa réponse aux propos d’Ahmed Attaf n’est ni un geste d’humeur ni un exercice d’ego: c’est une démonstration. Elle commence par un rappel, presque clinique, des faits qui structurent le dossier depuis deux décennies: l’initiative marocaine d’autonomie, le faisceau grandissant de soutiens internationaux, l’ouverture de consulats dans les provinces du Sud, la dynamique économique ancrée à Dakhla et Laâyoune, et la reconnaissance, de fait et de droit, d’un réalisme qui s’impose.
Hilale ne joue pas la surenchère; il déplie une architecture. Il cite les résolutions du Conseil de sécurité qui insistent sur une solution politique, pragmatique, réaliste et durable. Il rappelle le mandat exclusif de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, l’importance des tables rondes avec toutes les parties prenantes, et l’inanité des lectures qui souhaitent réécrire le texte au gré des tribunes. Surtout, il ancre son propos dans la vie quotidienne des habitants: les routes qui se construisent, les universités qui accueillent, les investissements qui s’installent; autant de preuves que la paix n’est pas une posture mais une pratique.
Face à lui, les accusations d’Ahmed Attaf tentent de remodeler la scène. Hilale y répond par une stratégie de désamorçage: dépersonnaliser le conflit, renvoyer aux cadres onusiens, et rappeler que l’option référendaire a été rattrapée par l’usure du temps et l’impossibilité technique. Il ne s’agit pas de fermer les portes; il s’agit de les orienter vers l’issue la plus crédible. L’autonomie, dans le cadre de la souveraineté marocaine, apparaît alors non comme une concession, mais comme une offre: celle d’un compromis vérifiable, adossé à des garanties institutionnelles et à un horizon de stabilité.
Dans les couloirs, les délégations chuchotent moins qu’elles ne comparent. Au fil des années, le dossier s’est défait de ses slogans pour s’exposer à la lumière froide des faits. La diplomatie marocaine a appris à tenir le fil: une parole ferme, un ton mesuré, et l’obsession de coller aux résolutions. En ripostant sans détours, Hilale a surtout rappelé une évidence: dans ce dossier, la rhétorique s’épuise vite; ce sont les réalités politiques, économiques et humaines qui finissent par convaincre. Le théâtre onusien a ses codes; il préfère désormais les arguments qui survivent au lendemain.
Hilale ne joue pas la surenchère; il déplie une architecture. Il cite les résolutions du Conseil de sécurité qui insistent sur une solution politique, pragmatique, réaliste et durable. Il rappelle le mandat exclusif de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, l’importance des tables rondes avec toutes les parties prenantes, et l’inanité des lectures qui souhaitent réécrire le texte au gré des tribunes. Surtout, il ancre son propos dans la vie quotidienne des habitants: les routes qui se construisent, les universités qui accueillent, les investissements qui s’installent; autant de preuves que la paix n’est pas une posture mais une pratique.
Face à lui, les accusations d’Ahmed Attaf tentent de remodeler la scène. Hilale y répond par une stratégie de désamorçage: dépersonnaliser le conflit, renvoyer aux cadres onusiens, et rappeler que l’option référendaire a été rattrapée par l’usure du temps et l’impossibilité technique. Il ne s’agit pas de fermer les portes; il s’agit de les orienter vers l’issue la plus crédible. L’autonomie, dans le cadre de la souveraineté marocaine, apparaît alors non comme une concession, mais comme une offre: celle d’un compromis vérifiable, adossé à des garanties institutionnelles et à un horizon de stabilité.
Dans les couloirs, les délégations chuchotent moins qu’elles ne comparent. Au fil des années, le dossier s’est défait de ses slogans pour s’exposer à la lumière froide des faits. La diplomatie marocaine a appris à tenir le fil: une parole ferme, un ton mesuré, et l’obsession de coller aux résolutions. En ripostant sans détours, Hilale a surtout rappelé une évidence: dans ce dossier, la rhétorique s’épuise vite; ce sont les réalités politiques, économiques et humaines qui finissent par convaincre. Le théâtre onusien a ses codes; il préfère désormais les arguments qui survivent au lendemain.












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