Après une année 2023 morose, le Maroc rebondit fortement et s’impose à nouveau parmi les 20 pays africains les plus attractifs pour les investissements étrangers directs (IDE). Selon le tout dernier rapport de la CNUCED, le Royaume a enregistré 1,63 milliard de dollars d’IDE en 2024, contre 1,05 milliard l’année précédente.
 

Une belle remontée qui place le Maroc devant l’Algérie (1,43 Md$) et la Tunisie (936 M$), mais encore loin de l’Égypte, leader continental avec un impressionnant 46,6 milliards de dollars. Cette performance n’est pas le fruit du hasard. Depuis début 2023, la nouvelle Charte de l’investissement portée par le gouvernement Akhannouch a enclenché un effet d’entraînement. À travers la Commission nationale des investissements, ce sont 173 milliards de dirhams injectés dans 115 projets, créant 96 000 emplois (82 % déjà lancés).
 

L’effet "LGV", CAN 2025, Coupe du Monde 2030… autant de projets structurants qui rassurent les investisseurs étrangers, notamment dans l’énergie, les infrastructures, la tech ou l’industrie automobile. Mais attention à ne pas crier victoire trop tôt. Malgré un taux d’investissement public parmi les plus élevés au monde (32,2 % du PIB), le retour en croissance reste modéré : autour de 3,5 % en moyenne depuis 2010, avec un impact limité sur l’emploi.
 

Un constat partagé par SM le Roi Mohammed VI, qui avait appelé dès 2017 à un nouveau modèle de développement plus inclusif, visant une meilleure répartition sectorielle et une montée en puissance du secteur privé (objectif : 65 % des investissements à horizon 2026).

Derrière l’Égypte, l’Éthiopie ou la Côte d’Ivoire, le Maroc occupe la 13e place du classement africain des IDE en 2024, selon la CNUCED. Pas encore un podium, mais une place honorable dans un contexte international tendu.