Israël veut prendre le contrôle total de Gaza
Netanyahu a pris la parole ce lundi pour affirmer que les combats sont « intenses » mais que l’armée progresse, déterminée à s’emparer de chaque centimètre de la bande de Gaza. Cette annonce survient juste au lendemain d’un léger assouplissement du blocus humanitaire, imposé depuis le 2 mars.
Ce blocus, critiqué par de nombreux pays, dont les États-Unis, empêche l’acheminement d’aide dans un territoire ravagé et affamé, selon les mots du patron de l’OMS. L’organisation alerte : « Deux millions de personnes sont affamées à Gaza ».
La déclaration de Netanyahu est un signal fort d’escalade. Jusqu’ici, Israël avait évité d’assumer clairement un objectif de reprise totale de Gaza. Mais cette sortie officielle enterre (pour l’instant) les espoirs d’un cessez-le-feu durable.
Cette stratégie, combinée à une levée partielle du blocus humanitaire, semble viser à calmer la pression internationale tout en poursuivant l’objectif militaire maximal : neutraliser le Hamas et sécuriser durablement les frontières sud.
Alors que les combats s’intensifient à Gaza, les négociations en vue d’un cessez-le-feu se poursuivent en coulisses. Menées de manière indirecte entre Israël et le Hamas, elles bénéficient de la médiation du Qatar et de l’Égypte, sans qu’aucune avancée concrète n’ait encore été annoncée.
En parallèle, la communauté internationale observe de près la reprise partielle de l’aide humanitaire autorisée par Israël. Beaucoup s’interrogent sur son efficacité réelle : s’agit-il d’un véritable soulagement pour les civils ou simplement d’un geste diplomatique destiné à atténuer les critiques ? Enfin, l’annonce de Benjamin Netanyahu pourrait provoquer une riposte violente du Hamas, déterminé à ne pas laisser Israël contrôler l’intégralité du territoire. Le risque d’une escalade brutale reste donc très élevé, faisant planer la menace d’une nouvelle spirale de violence dans la région.