Habitué des expéditions en solitaire et des conditions extrêmes, Khalid Douache, alias Abodrar, s’est lancé le 1er juin 2025 dans ce défi baptisé “3x Toubkal 24h Challenge”, avec une mission personnelle : rendre hommage à la montagne… en effaçant les traces laissées par d’autres.
En 13 heures et 49 minutes, il aura enchaîné trois allers-retours vers le sommet, parcouru 24,26 kilomètres, gravi 2 880 mètres de dénivelé positif… et nettoyé trois tags sauvages inscrits sur les rochers. À chaque passage, il s’est arrêté, non pour se reposer, mais pour gommer ces blessures infligées à la nature.
Un exploit physique. Un geste symbolique. Une résistance silencieuse.
« On ne laisse pas une trace sur une œuvre d’art. Pourquoi le faire sur une montagne ? », s’interroge-t-il, visiblement ému. Car pour lui, la montagne est sacrée, vivante, et mérite le respect.
Sans sponsor, sans équipe, sans artifices, Khalid a accompli cet exploit en solitaire, animé par une conviction profonde : rendre à la nature ce qu’elle lui a donné. « Le silence, la force, le sens », dit-il. Son seul carburant : sa détermination.
Les chiffres résument l’effort, mais pas le sens :
3 ascensions. 24,26 km. 2 880 m de dénivelé. 3 tags effacés. 1 message limpide : aimer la montagne, c’est ne pas la blesser.
« On peut laisser une trace, mais pas une cicatrice », insiste-t-il.
Le défi est actuellement en cours d’homologation auprès du Guinness World Records, tandis qu’une série documentaire est en préparation pour retracer cette aventure hors norme et interroger notre rapport à l’environnement.
Pour Khalid Douache, ce n’était ni un exploit de vanité, ni un simple défi sportif. C’était un acte de foi.
« Ce n’était pas un coup d’éclat. C’était un message. La montagne ne nous appartient pas. Elle nous tolère. »