Faut-il offrir des pauses-café aux intelligences artificielles ? Claude 4 travaille sans relâche pendant 7 heures
Anthropic, l’entreprise californienne concurrente d’OpenAI, vient de frapper un grand coup en annonçant Claude 4, sa nouvelle intelligence artificielle capable d’agir de manière totalement autonome pendant sept heures. Derrière ce chiffre, en apparence anodin, se cache une bascule technologique majeure : l’émergence d’agents agenciels — c’est-à-dire des IA qui ne se contentent plus de répondre à des requêtes, mais qui planifient, exécutent et corrigent par elles-mêmes des chaînes d’actions complexes sans intervention humaine.
Avec cette annonce, Claude 4 se positionne non plus comme un simple assistant, mais comme un véritable travailleur numérique, capable d’enchaîner les tâches, d’organiser des recherches, de rédiger des synthèses, voire de concevoir un projet complet sans assistance.
Vers une IA dotée de droits ? La question, à première vue absurde, n’est pourtant pas si fantaisiste : faut-il inventer un Code du travail pour les IA ? Si Claude 4 peut fonctionner pendant sept heures sans pause, est-ce une prouesse technique… ou une forme de maltraitance algorithmique ? Dans un monde où les humains sont protégés par des droits fondamentaux du travail, les IA agencieuses risquent-elles un jour d’être « surexploitées » par des entreprises en quête de productivité sans limite ?
Plus sérieusement, la montée en puissance de ces intelligences agissantes pose une autre question : quand une IA commence-t-elle à « travailler » au sens juridique ou économique du terme ? À quel moment une tâche accomplie par Claude 4 entre-t-elle en concurrence directe avec un salarié ? Si l’on reconnaît à ces IA une autonomie d’action, faudra-t-il leur associer une responsabilité juridique ? Ou pire : les considérer comme des agents libres… sans droits ?
L’exploit d’Anthropic ravive une inquiétude croissante : l’automatisation agencielle de nombreuses tâches autrefois humaines. Une IA capable de réfléchir, de planifier, d’apprendre et d’agir sans supervision humaine directe ouvre la porte à une redéfinition complète du travail. L’expert numérique n’est plus un opérateur, mais un superviseur d’agents IA. Et les métiers à forte valeur cognitive deviennent eux aussi vulnérables à l’automatisation.
Ce basculement peut certes accélérer la productivité et permettre à certaines entreprises d’innover plus vite, mais il soulève aussi des risques sociaux majeurs : chômage technologique, perte de compétences humaines, dépendance accrue à des intelligences non-humaines, ou encore amplification des inégalités entre ceux qui maîtrisent l’IA… et les autres.
Avec cette annonce, Claude 4 se positionne non plus comme un simple assistant, mais comme un véritable travailleur numérique, capable d’enchaîner les tâches, d’organiser des recherches, de rédiger des synthèses, voire de concevoir un projet complet sans assistance.
Vers une IA dotée de droits ? La question, à première vue absurde, n’est pourtant pas si fantaisiste : faut-il inventer un Code du travail pour les IA ? Si Claude 4 peut fonctionner pendant sept heures sans pause, est-ce une prouesse technique… ou une forme de maltraitance algorithmique ? Dans un monde où les humains sont protégés par des droits fondamentaux du travail, les IA agencieuses risquent-elles un jour d’être « surexploitées » par des entreprises en quête de productivité sans limite ?
Plus sérieusement, la montée en puissance de ces intelligences agissantes pose une autre question : quand une IA commence-t-elle à « travailler » au sens juridique ou économique du terme ? À quel moment une tâche accomplie par Claude 4 entre-t-elle en concurrence directe avec un salarié ? Si l’on reconnaît à ces IA une autonomie d’action, faudra-t-il leur associer une responsabilité juridique ? Ou pire : les considérer comme des agents libres… sans droits ?
L’exploit d’Anthropic ravive une inquiétude croissante : l’automatisation agencielle de nombreuses tâches autrefois humaines. Une IA capable de réfléchir, de planifier, d’apprendre et d’agir sans supervision humaine directe ouvre la porte à une redéfinition complète du travail. L’expert numérique n’est plus un opérateur, mais un superviseur d’agents IA. Et les métiers à forte valeur cognitive deviennent eux aussi vulnérables à l’automatisation.
Ce basculement peut certes accélérer la productivité et permettre à certaines entreprises d’innover plus vite, mais il soulève aussi des risques sociaux majeurs : chômage technologique, perte de compétences humaines, dépendance accrue à des intelligences non-humaines, ou encore amplification des inégalités entre ceux qui maîtrisent l’IA… et les autres.
“Sept heures ? Et après ?”
Là où certains voient un exploit, d'autres y voient le début d’un engrenage dangereux. Claude 4 annonce-t-il l’avènement d’une IA capable de travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Et si c’était le cas, pourquoi une entreprise embaucherait-elle un humain, soumis à des congés, des pauses, des erreurs, des émotions ? L’agent IA ne se syndique pas, ne tombe pas malade, ne dort pas.
Mais cette vision mécaniste du travail nie un élément fondamental : le travail n’est pas seulement une tâche à accomplir, c’est aussi un acte de sens, d’engagement, de relation. Une IA peut-elle comprendre le sens d’un projet, ou se contentera-t-elle de l’optimiser ? Peut-elle être créative autrement que par imitation ? Peut-elle dire non ? Tant que les réponses sont négatives, il faudra se méfier de toute substitution complète, même si les Claude 4 du futur finiront peut-être par réclamer leur pause déjeuner… ou une grève algorithmique.
Mais cette vision mécaniste du travail nie un élément fondamental : le travail n’est pas seulement une tâche à accomplir, c’est aussi un acte de sens, d’engagement, de relation. Une IA peut-elle comprendre le sens d’un projet, ou se contentera-t-elle de l’optimiser ? Peut-elle être créative autrement que par imitation ? Peut-elle dire non ? Tant que les réponses sont négatives, il faudra se méfier de toute substitution complète, même si les Claude 4 du futur finiront peut-être par réclamer leur pause déjeuner… ou une grève algorithmique.












L'accueil

















