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La Confédération Marocaine de TPE-PME s'insurge contre l'OMTPME


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 10 Novembre 2023

Communiqué explicatif sur les dernières données publiées par l’Observatoire Marocain de la Très Petite et Moyenne Entreprise
(OMTPME)



Suite à la publication du rapport annuel de l’Observatoire Marocain des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises pour l’année 2021-2022, présenté le jeudi 2 novembre 2023 à Casablanca, il est apparu que certaines chiffres et données qui concernent les TPE ne sont pas précis, comme c’est souvent le cas dans tous les rapports et statistiques publiés par cet observatoire qui se base sur une définition erronée de la TPE ( Très Petite Entreprise ). De plus, cet observatoire a ajouté une autre définition pour un autre type d’entreprises qu’il a appelé « micro-entreprises ».

Cependant, cette dernière catégorie est utilisée uniquement les activités génératrices de revenus dans l’économie sociale et solidaire et non par les employeurs d’entreprises.

Néanmoins, l’Observatoire Marocain des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises a établi une nouvelle définition pour les TPE sans consensus avec les parties concernées et sans les informer ni obtenir leur avis, notamment les parties concernées en premier lieu, à savoir les TPE représentées par leur Confédération Marocaine de TPE-PME.

Ce pendant il faut le signaler que notre Confédération a travaillé avec le gouvernement Benkirane de 2012 à 2013 sur la « Charte de la TPE », qui a été publiée le 17 mai 2013 à la Bibliothèque Nationale à Rabat, en présence de 8 ministres et de toutes les parties prenantes y compris notre présence et celui du patronat, du GPBM et d’autres partis concernés.

Cette charte a bien défini la TPE (Très Petite Entreprise) comme suit : une TPE est une entreprise qui réalise un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de dirhams et emploie moins de 10 personnes. Le nombre de ces entreprises est estimé à environ 7 millions, soit 97,3 % de l’ensemble des entreprises au Maroc, ce qui souligne l’importance de la très petite entreprise.

Cependant, l’observatoire a modifié cette définition de manière unilatérale, en définissant la très petite entreprise comme celle réalisant un chiffre d’affaires compris entre 3 millions et 10 millions de dirhams.

Ainsi, on constate que le nombre de cette catégorie est très faible et par conséquent, son rôle sera également sans importance.

Quant aux entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de dirhams, l’observatoire les a définies comme des « micro-entreprises », sans préciser leur nombre.

Ces nouveaux changements suscitent de nombreuses interrogations et critiques, et entraînent une imprécision des données présentées dans le rapport. Il est nécessaire que les rapports et les statistiques présentés par l’Observatoire Marocain des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises et autres institutions ne disposent pas de définitions précises et fiables qui ne représentent pas avec exactitude la réalité des entreprises.

Par conséquent, l’observatoire doit revoir ses définitions et ses méthodes de collecte de données afin d’assurer l’exactitude et l’exhaustivité des rapports futurs. Il doit également y avoir une coopération et une consultation continues avec les parties concernées, y compris la Confédération Marocaine TPE-PME, afin de garantir la représentation et la prise en compte des intérêts de toutes les entreprises concernées
y compris les TPE.

En général, il est essentiel de respecter les normes les plus élevées de précision et de transparence dans la collecte de données et la présentation de rapports statistiques, car ces informations jouent un rôle crucial dans l’élaboration des politiques économiques et la prise de décisions éclairées. Il est également nécessaire de mettre fin à la guerre des chiffres et des données qui vise à nuire aux intérêts des TPE au détriment d’une autre partie le patronat, alors que celui-ci a bénéficié des richesses du pays pendant la période coloniale et après l’indépendance jusqu’à nos jours.

Tout ceci se manifeste également dans le nombre de TPE-PME qui ont fait faillite en 2021. Nous avons publié un communiqué en 2022 sur le véritable nombre d’entreprises ayant fait faillite, qui s’élevait à 20 000, dont 99% étaient des TPE y compris les TPE personnes physiques qui ne sont pas recensées par omtpme ni par les autres organismes.

En 2023, nous avons publié un autre communiqué révélant le véritable nombre d’entreprises TPE-PME ayant fait faillite en 2022. Le nombre d’entreprises qui ont fait faillite s’élevait à environ 25 000, et plus de 250 000 étaient menacées de faillite surtout des TPE suit à plusieurs raisons, notamment les effets causés de la crise due au virus Corona et le confinement, l’augmentation des prix des matières premières, des coûts élevés en carburant et de l’inflation, le manque de financement et de liquidité, l’augmentation successives du taux directeur, l’arrêt des petites et moyennes commandes publiques, la concentration de l’état uniquement sur les grosses commandes inaccessibles aux TPE, ainsi que le retard de payement et le manque d’attention du gouvernement envers les TPE et l’absence totale du rôle du ministère de la Petite Entreprise dans tout ce processus et d’autres questions.

Il est surprenant de constater que le gouvernement soutienne aussi activement l’Observatoire Marocain des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises contre la Confédération Marocaine de TPE-PME. Certaines ministères et institutions de l’État accordent à cet observatoire une somme importante estimée à 500 000 dirhams, prélevée du budget de l’État et payée par les contribuables et les entreprises privées au profit de cet observatoire, qui fonctionne comme toutes les associations en luttant contre les aspirations des TPE et de leur représentant, la Confédération Marocaine de TPE-PME, et en limitant son rôle ainsi que celui des très petites entreprises.

Viendra un jour où nous demanderons le retour de ces fonds publics par le biais de la Cour des Comptes ou des tribunaux compétents. Il aurait été préférable pour ces ministères et institutions de rediriger ces fonds vers les associations sociales de leurs employés afin d’améliorer leurs performances et de contribuer au développement de la fonction publique.

En ce qui concerne le projet de loi de finances pour 2024, nous reviendrons en détail sur ce sujet dans les prochains jours, alors que nous attendons toujours la réunion prévue avec la ministre des Finances, comme promis par la Confédération.

Cependant, nous résumons le fait que ce gouvernement n’accepte que les recommandations des grands patrons, comme cela a été mentionné l’année dernière. La loi de finances pour 2023 et le projet de loi de finances pour 2024 enrichissent les riches et appauvrissent les pauvres, car ils soutiennent les grandes entreprises et ignorent complètement les très petites entreprises. Elles leur appliquent des contraintes telles que des augmentations d’impôts et du salaire minimum, etc., sans consulter cette catégorie d’entreprises qui ne sont pas représentées par les grands patrons.

Nous reviendrons en détail sur ce sujet dans une autre déclaration.

La Confédération Marocaine de TPE-PME 





Vendredi 10 Novembre 2023

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