Entre sabir yankee et sagesse de nos grands-mères
Vous vous êtes déjà pris la tête parce que votre voisine ne vous a pas salué dans l’escalier ? Parce que votre collègue a fait une grimace quand vous avez proposé une idée en réunion ? Parce que vos amis sont sortis sans vous ? Bref, le genre de détails qui vous retournent la tête toute la journée… jusqu’à ce que vous appeliez votre mère et qu’elle vous balance un magistral : « وخا، خليهم، يسخفو براحتهم ! »
Eh bien figurez-vous que cette sagesse ancestrale vient d’être redécouverte… aux États-Unis, par une coach en développement personnel nommée Mel Robbins. Son livre s’appelle “Let Them Theory” et a dépassé le million d’exemplaires vendus en un mois. Et le concept ? Simple, voire débile de simplicité : si quelqu’un fait quelque chose qui vous énerve… laissez-le faire. Let them. Point. Basta. خليهم.
Ce qui fait doucement rigoler au bled, c’est que cette “théorie révolutionnaire” n’est autre que le best-seller oral des darons marocains depuis les années 70. Sauf qu’au lieu de l’écrire dans un beau livre avec couverture minimaliste, nos mamans nous l’ont martelé à coups de proverbes :
– "اللي ما بغاشك، خلي دارو"
– "الناس كيدويو، واللي ساكت ربي معاه"
– ou encore le classique : "الكلب ينبح والقافلة تسير".
Mais bon, il a fallu que ce soit dit par une Américaine pour que TikTok s’enflamme. Résultat ? Des millions de jeunes dans le monde entier en train de poster des vidéos genre : « Ma belle-sœur critique encore mon look ? Let her. Mes potes font une soirée sans moi ? Let them. Mon ex s’est remis avec une influenceuse ? Let them all together. »
Chez nous, cette mode a trouvé un terreau très fertile. Les Marocains, experts en zapping émotionnel et en "قضية ماشي شغلي", ont sauté sur l’occasion. Un influenceur de Témara a même remixé le concept façon raï triste :
« Elle m’a ghosté ? خليها تمشي مع لبحر… »
Et un autre, plus philosophe, a proposé une variante locale :
« Let them t9albou, et toi reste zen avec ton Atay. »
Dans les salons de coiffure, les cafés, les taxis… on entend partout :
– “T’as vu ce qu’il a dit sur toi ?”
– “خليه… let him.”
Est-ce qu’on va mieux grâce à cette “Let Them Theory” ?
Franchement ? Oui. Et surtout, on économise en huile d’olive, en séances de psy, et en messages qu’on n’enverra jamais. Parce qu’au fond, ce que Mel Robbins vend, c’est juste du bon sens marocain exporté sous cellophane américaine : arrêter de se rendre malade pour ce qu’on ne contrôle pas.
Conclusion : Let Them, خليهم، laisse-les
Alors que vous soyez à Casa, à Oujda ou à Seattle, souvenez-vous : la prochaine fois que quelqu’un veut vous critiquer, vous oublier, ou vous provoquer… dites-le avec le sourire :
Let them. خليهم. S’ils veulent jouer aux imbéciles, qu’ils le fassent sans vous. Et si jamais le concept vous échappe encore… appelez votre mère. Elle vous expliquera. Gratuitement.
Eh bien figurez-vous que cette sagesse ancestrale vient d’être redécouverte… aux États-Unis, par une coach en développement personnel nommée Mel Robbins. Son livre s’appelle “Let Them Theory” et a dépassé le million d’exemplaires vendus en un mois. Et le concept ? Simple, voire débile de simplicité : si quelqu’un fait quelque chose qui vous énerve… laissez-le faire. Let them. Point. Basta. خليهم.
Ce qui fait doucement rigoler au bled, c’est que cette “théorie révolutionnaire” n’est autre que le best-seller oral des darons marocains depuis les années 70. Sauf qu’au lieu de l’écrire dans un beau livre avec couverture minimaliste, nos mamans nous l’ont martelé à coups de proverbes :
– "اللي ما بغاشك، خلي دارو"
– "الناس كيدويو، واللي ساكت ربي معاه"
– ou encore le classique : "الكلب ينبح والقافلة تسير".
Mais bon, il a fallu que ce soit dit par une Américaine pour que TikTok s’enflamme. Résultat ? Des millions de jeunes dans le monde entier en train de poster des vidéos genre : « Ma belle-sœur critique encore mon look ? Let her. Mes potes font une soirée sans moi ? Let them. Mon ex s’est remis avec une influenceuse ? Let them all together. »
Chez nous, cette mode a trouvé un terreau très fertile. Les Marocains, experts en zapping émotionnel et en "قضية ماشي شغلي", ont sauté sur l’occasion. Un influenceur de Témara a même remixé le concept façon raï triste :
« Elle m’a ghosté ? خليها تمشي مع لبحر… »
Et un autre, plus philosophe, a proposé une variante locale :
« Let them t9albou, et toi reste zen avec ton Atay. »
Dans les salons de coiffure, les cafés, les taxis… on entend partout :
– “T’as vu ce qu’il a dit sur toi ?”
– “خليه… let him.”
Est-ce qu’on va mieux grâce à cette “Let Them Theory” ?
Franchement ? Oui. Et surtout, on économise en huile d’olive, en séances de psy, et en messages qu’on n’enverra jamais. Parce qu’au fond, ce que Mel Robbins vend, c’est juste du bon sens marocain exporté sous cellophane américaine : arrêter de se rendre malade pour ce qu’on ne contrôle pas.
Conclusion : Let Them, خليهم، laisse-les
Alors que vous soyez à Casa, à Oujda ou à Seattle, souvenez-vous : la prochaine fois que quelqu’un veut vous critiquer, vous oublier, ou vous provoquer… dites-le avec le sourire :
Let them. خليهم. S’ils veulent jouer aux imbéciles, qu’ils le fassent sans vous. Et si jamais le concept vous échappe encore… appelez votre mère. Elle vous expliquera. Gratuitement.