Tout a commencé le 6 mars, lorsque d’anciens soldats du régime déchu de Bachar Al Assad ont attaqué des soldats de l’armée du nouveau pouvoir en place à Damas, faisant 16 morts dans leurs rangs à Jableh, dans le gouvernorat de Lattaquié (Nord-ouest de la Syrie), dont la majorité des habitants appartiennent à la communauté Alaouite.
La réaction des forces du nouveau régime, dirigé par Ahmed Charaa, alias Abou Mohamed Al Joulani, également leader du mouvement islamiste radical Hayat Tahrir Cham, a dépassé le cadre d’une simple opération de contre-insurrection pour se transformer en véritable massacre confessionnel.
Damas a bien tenté de faire porter le chapeau aux affidés de l’ancien régime, sauf que les anciens jihadistes devenus agents des forces de l’ordre ont eux-mêmes filmés leurs méfaits, dans une effusion de haine confessionnelle d’une rare barbarie.
La réaction des forces du nouveau régime, dirigé par Ahmed Charaa, alias Abou Mohamed Al Joulani, également leader du mouvement islamiste radical Hayat Tahrir Cham, a dépassé le cadre d’une simple opération de contre-insurrection pour se transformer en véritable massacre confessionnel.
Damas a bien tenté de faire porter le chapeau aux affidés de l’ancien régime, sauf que les anciens jihadistes devenus agents des forces de l’ordre ont eux-mêmes filmés leurs méfaits, dans une effusion de haine confessionnelle d’une rare barbarie.
Jihadiste un jour, jihadiste toujours
Non sans hypocrisie, les médias occidentaux, après avoir tardé à relayer la nouvelle des exécutions massives de civils syriens, alaouites et chrétiens, se sont ensuite montrés horrifiés par les « massacres de nettoyage sectaire » et les « crimes systématiques contre les minorités » commis par ceux-là même qu’ils ont longtemps qualifiés de « rebelles modérés », lorsqu’ils combattaient le régime de Bachar Al Assad, honni par l’Occident et Israël.
Le président syrien par intérim, Ahmed Charaa, ancien d’Al Qaïda et de Daech, avant de se tailler la barbe et de porter un costume-cravate démocratique, a fait preuve d’un grand pragmatisme depuis sa prise du pouvoir à Damas, pour s’attirer les bonnes grâces de la communauté internationale.
Sauf que ses partisans ne l’entendent pas du tout de cette oreille. Les jihadistes ouighours, afghans, tchétchènes et autres étrangers ayant rejoint les rangs de la « révolution syrienne », déclenchée il y a 14 ans dans la foulée des changements de régime portés par le « printemps arabe », n’ont pas pris les armes pour mettre en place un système démocratique en Syrie, mais plutôt un émirat islamiste.
Et pour les jihadistes d’obédience sunnite, il n’y a de pire ennemi que les Alaouites (une secte dérivée du chiisme), communauté à laquelle appartient le président déchu Bachar Al Assad, qu’ils détestent autant, sinon plus, que les Chiites duodécimains.
Le président syrien par intérim, Ahmed Charaa, ancien d’Al Qaïda et de Daech, avant de se tailler la barbe et de porter un costume-cravate démocratique, a fait preuve d’un grand pragmatisme depuis sa prise du pouvoir à Damas, pour s’attirer les bonnes grâces de la communauté internationale.
Sauf que ses partisans ne l’entendent pas du tout de cette oreille. Les jihadistes ouighours, afghans, tchétchènes et autres étrangers ayant rejoint les rangs de la « révolution syrienne », déclenchée il y a 14 ans dans la foulée des changements de régime portés par le « printemps arabe », n’ont pas pris les armes pour mettre en place un système démocratique en Syrie, mais plutôt un émirat islamiste.
Et pour les jihadistes d’obédience sunnite, il n’y a de pire ennemi que les Alaouites (une secte dérivée du chiisme), communauté à laquelle appartient le président déchu Bachar Al Assad, qu’ils détestent autant, sinon plus, que les Chiites duodécimains.
Pays dépecé, reconstruction compromise
Israël n’a pas manqué l’occasion de la chute du régime de Bachar Al Assad pour s’emparer du Sud de la Syrie, plaçant la communauté druze sous sa protection, pendant que l’armée turque étendait son déploiement dans le Nord, mais plutôt pour lutter contre les combattants séparatistes kurdes.
Le nouveau régime syrien ne s’est opposé ni aux troupes turques, étant redevable à Ankara pour son fort soutien depuis le début de la guerre civile en Syrie, ni aux troupes israéliennes, maintenant stationnées à moins de 20 kms de Damas, Ahmed Charaa assurant plutôt à Tel-Aviv sa volonté d’un voisinage paisible.
De toute manière, l’aviation israélienne a bombardé tous les arsenaux de l’armée syrienne et détruit toutes ses armes lourdes, juste après la chute de l’ancien régime. Même s’il s’était choisi comme pseudonyme « Al Joulani », en référence à la région d’origine de sa famille, le Golan syrien sous occupation israélienne, Ahmed Charaa semble avoir renoncé d’y remettre un jour les pieds.
Les opposants au nouveau régime ne manquent pas, d’ailleurs, de souligner la promptitude et la cruauté de sa réaction face aux actions de guérilla des loyalistes au régime Al Assad, qui dénote avec sa totale inertie face aux conquêtes territoriales de l’armée israélienne en Syrie.
Décrédibilisé sur le plan interne, après avoir promis la paix aux Syriens pour se révéler non moins brutal que la dictature de clan Al Assad, le nouveau régime de Damas voit également sa réputation ternie sur la scène internationale, alors qu’il a grandement besoin d’investissements massifs pour reconstruire une Syrie dévastée par 14 ans de guerre civile et de sanctions internationales.
La malédiction qui pèse sur la Syrie n’est pas prête d’être exorcisée.
Le nouveau régime syrien ne s’est opposé ni aux troupes turques, étant redevable à Ankara pour son fort soutien depuis le début de la guerre civile en Syrie, ni aux troupes israéliennes, maintenant stationnées à moins de 20 kms de Damas, Ahmed Charaa assurant plutôt à Tel-Aviv sa volonté d’un voisinage paisible.
De toute manière, l’aviation israélienne a bombardé tous les arsenaux de l’armée syrienne et détruit toutes ses armes lourdes, juste après la chute de l’ancien régime. Même s’il s’était choisi comme pseudonyme « Al Joulani », en référence à la région d’origine de sa famille, le Golan syrien sous occupation israélienne, Ahmed Charaa semble avoir renoncé d’y remettre un jour les pieds.
Les opposants au nouveau régime ne manquent pas, d’ailleurs, de souligner la promptitude et la cruauté de sa réaction face aux actions de guérilla des loyalistes au régime Al Assad, qui dénote avec sa totale inertie face aux conquêtes territoriales de l’armée israélienne en Syrie.
Décrédibilisé sur le plan interne, après avoir promis la paix aux Syriens pour se révéler non moins brutal que la dictature de clan Al Assad, le nouveau régime de Damas voit également sa réputation ternie sur la scène internationale, alors qu’il a grandement besoin d’investissements massifs pour reconstruire une Syrie dévastée par 14 ans de guerre civile et de sanctions internationales.
La malédiction qui pèse sur la Syrie n’est pas prête d’être exorcisée.