Les personnes âgées au Maroc représentent 13,8 % en 2024, contre 8 % en 2004
En deux décennies, cette tranche d’âge a plus que doublé, avec une accélération notable au cours des dix dernières années. Entre 2014 et 2024, elle a progressé à un rythme annuel moyen de 4,73 %, alors que la population totale enregistrait une croissance de seulement 0,83 %.
Cette transformation modifie la répartition par âge de la population : les personnes âgées représentent 13,8 % en 2024, contre 8 % en 2004, tandis que la proportion des moins de 15 ans est passée de 31 % à 26,5 %, et celle des 15-59 ans a atteint 59,7 %. Le rapport entre personnes âgées et jeunes a doublé, passant de 26 à 52 seniors pour 100 jeunes.
Ce phénomène s’explique par la poursuite de la transition démographique, marquée par une baisse de l’indice de fécondité à 1,97 enfant par femme, sous le seuil de renouvellement des générations, et par une espérance de vie qui atteint 77,2 ans, contre 74,8 ans en 2010.
De plus, ce vieillissement est accompagné d’une féminisation croissante : en 2024, les femmes représentent 51,2 % des seniors, devenant majoritaires à partir de 65 ans. Après 80 ans, on compte 78 hommes pour 100 femmes, traduisant une plus grande longévité des femmes.
Ce processus est particulièrement rapide en milieu urbain, où vivent près de 64 % des seniors, contre un peu plus de la moitié en 2004. Les disparités régionales sont claires : les régions de l’Oriental (16,1 %) et Béni Mellal-Khénifra (15,2 %) enregistrent les taux de vieillissement les plus élevés, tandis que les régions du Sud restent relativement jeunes (4,8 % à Dakhla-Oued Eddahab).
L’indicateur de dépendance des personnes âgées a progressé, passant de 13,1 seniors pour 100 actifs en 2004 à 22,8 en 2024, exerçant une pression croissante sur la population active.
Selon les projections du HCP, ce ratio pourrait atteindre 39 pour 100 d’ici 2050, avec près de 10 millions de personnes âgées, soit presque un quart de la population. Par ailleurs, la situation des seniors révèle des vulnérabilités persistantes : 58 % sont analphabètes, un taux encore plus élevé chez les femmes (72 %).
Leur taux d’activité reste faible, à 16,1 %, et seul un faible pourcentage, notamment parmi les femmes (6,7 %), bénéficie d’une pension de retraite. Sur le plan sanitaire, 18,5 % des seniors vivent avec un handicap, cette proportion augmentant fortement après 75 ans. Si 69,2 % bénéficient d’une couverture médicale, des inégalités entre zones urbaines et rurales persistent. En milieu rural, l’accès aux infrastructures de base, telles que l’eau et l’assainissement, reste limité.
Les données du RGPH 2024 soulignent ainsi que le vieillissement constitue une transformation profonde et rapide de la société marocaine. Ce phénomène pose des défis majeurs en matière de protection sociale, d’accès à la santé, au logement et de solidarité intergénérationnelle, nécessitant des politiques publiques durables et adaptées.
Cette transformation modifie la répartition par âge de la population : les personnes âgées représentent 13,8 % en 2024, contre 8 % en 2004, tandis que la proportion des moins de 15 ans est passée de 31 % à 26,5 %, et celle des 15-59 ans a atteint 59,7 %. Le rapport entre personnes âgées et jeunes a doublé, passant de 26 à 52 seniors pour 100 jeunes.
Ce phénomène s’explique par la poursuite de la transition démographique, marquée par une baisse de l’indice de fécondité à 1,97 enfant par femme, sous le seuil de renouvellement des générations, et par une espérance de vie qui atteint 77,2 ans, contre 74,8 ans en 2010.
De plus, ce vieillissement est accompagné d’une féminisation croissante : en 2024, les femmes représentent 51,2 % des seniors, devenant majoritaires à partir de 65 ans. Après 80 ans, on compte 78 hommes pour 100 femmes, traduisant une plus grande longévité des femmes.
Ce processus est particulièrement rapide en milieu urbain, où vivent près de 64 % des seniors, contre un peu plus de la moitié en 2004. Les disparités régionales sont claires : les régions de l’Oriental (16,1 %) et Béni Mellal-Khénifra (15,2 %) enregistrent les taux de vieillissement les plus élevés, tandis que les régions du Sud restent relativement jeunes (4,8 % à Dakhla-Oued Eddahab).
L’indicateur de dépendance des personnes âgées a progressé, passant de 13,1 seniors pour 100 actifs en 2004 à 22,8 en 2024, exerçant une pression croissante sur la population active.
Selon les projections du HCP, ce ratio pourrait atteindre 39 pour 100 d’ici 2050, avec près de 10 millions de personnes âgées, soit presque un quart de la population. Par ailleurs, la situation des seniors révèle des vulnérabilités persistantes : 58 % sont analphabètes, un taux encore plus élevé chez les femmes (72 %).
Leur taux d’activité reste faible, à 16,1 %, et seul un faible pourcentage, notamment parmi les femmes (6,7 %), bénéficie d’une pension de retraite. Sur le plan sanitaire, 18,5 % des seniors vivent avec un handicap, cette proportion augmentant fortement après 75 ans. Si 69,2 % bénéficient d’une couverture médicale, des inégalités entre zones urbaines et rurales persistent. En milieu rural, l’accès aux infrastructures de base, telles que l’eau et l’assainissement, reste limité.
Les données du RGPH 2024 soulignent ainsi que le vieillissement constitue une transformation profonde et rapide de la société marocaine. Ce phénomène pose des défis majeurs en matière de protection sociale, d’accès à la santé, au logement et de solidarité intergénérationnelle, nécessitant des politiques publiques durables et adaptées.












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