L'ODJ Média

lodj






Le Maroc enregistre une baisse significative du cancer du col de l’utérus

Un tournant historique dans la santé des femmes.


Le 22 décembre 2025 restera une date importante pour la santé publique au Maroc.

Devant la Chambre des représentants à Rabat, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a annoncé une évolution très positive concernant le cancer du col de l’utérus chez les femmes.

Ce type de cancer, longtemps considéré comme l’un des plus fréquents et les plus préoccupants, a vu son taux d’incidence décliner fortement ces dernières années. Cette annonce marque une étape majeure dans la lutte contre une maladie qui, pendant longtemps, pesait lourdement sur la santé des femmes marocaines.



Les nouvelles données montrent que la maladie se classe désormais en quatrième position parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes, avec un taux d’environ 6,5 % et une incidence d’environ 8,3 cas pour 100 000 femmes.

Il y a seulement quelques années, cette maladie occupait encore la deuxième place, avec un taux proche de 12,8 % et une incidence de 13,46 cas pour 100 000 femmes.

Cette évolution représente une baisse de presque 50 % de l’incidence, et elle est interprétée comme le signe que les efforts nationaux commencent à porter leurs fruits.

Le cancer du col de l’utérus, causé dans la grande majorité des cas par une infection persistante du papillomavirus humain (HPV), est l’un des rares cancers que la médecine moderne peut prévenir efficacement.

Grâce à une stratégie nationale qui combine prévention, dépistage précoce et prise en charge médicale structurée, le Maroc semble engager une transformation remarquable de son approche sanitaire.

Au cœur de cette évolution, la vaccination contre le HPV joue un rôle essentiel. Intégrée au Programme national de vaccination depuis 2022, elle vise à protéger les jeunes filles avant le début de leur vie sexuelle, réduisant significativement les risques d’infection par les types de virus responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus.

Cette démarche proactive en matière de prévention est l’une des raisons qui expliquent la réduction sensible des cas observés.

Mais la vaccination n’est qu’un aspect de cette stratégie globale.

Le dépistage précoce est un autre pilier fondamental. Les programmes nationaux ciblent les femmes âgées de 30 à 49 ans, groupe d’âge où le dépistage est le plus efficace pour détecter les lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent vers des formes invasives.

Aujourd’hui, des dizaines de centres à travers le pays proposent des examens de dépistage, ce qui permet d’atteindre chaque année plusieurs centaines de milliers de femmes.

Cette politique proactive en matière de santé a été complétée par le renforcement de la prise en charge médicale des cas précancéreux et cancerisés. Les structures de santé spécialisées ont été multipliées et mieux équipées, offrant aux femmes concernées un accès plus rapide à des traitements efficaces.

Cette amélioration des parcours de soins a également contribué à la tendance à la baisse du nombre de cas avancés.

Au-delà de ces progrès concrets, l’annonce récente vient souligner quelque chose de plus profond.

Elle montre que lorsque les autorités sanitaires s’engagent sur le long terme, en coordonnant prévention, dépistage et soins, des résultats tangibles peuvent être obtenus même dans des domaines aussi complexes et sensibles que le cancer du col de l’utérus.

Cette maladie, qui a longtemps fait des ravages dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, n’est pas une fatalité.

Avec des politiques publiques bien conçues et une mise en œuvre rigoureuse, il est possible d’en réduire fortement l’impact. Pour les femmes marocaines, ces chiffres signifient bien plus qu’une statistique.

Ils représentent des vies sauvées, des traitements plus efficaces, des familles qui n’auront pas à affronter cette maladie dévastatrice, et un accès à des soins plus équitable sur l’ensemble du territoire.

Cela montre aussi que la prévention n’est pas un simple slogan, mais une réalité qui, lorsqu’elle est bien structurée, peut transformer la santé d’une nation.

Ce tournant n’est pas uniquement médical.

Il constitue aussi un symbole fort d’une société qui comprend l’importance de l’éducation sanitaire, de la mobilisation collective et de l’investissement dans la santé des femmes.

Parce que le cancer du col de l’utérus touche presque exclusivement des femmes en âge de vie active, son recul a un impact indirect sur l’économie, la cohésion sociale et le bien-être des familles.

Loin d’être un accomplissement isolé, cette baisse de l’incidence est le produit d’efforts constants, de stratégies coordonnées et d’un engagement soutenu de professionnels de la santé, d’associations et de décideurs publics.

Dans un contexte mondial où, malgré les progrès, le cancer du col de l’utérus reste l’une des principales causes de décès par cancer chez les femmes, cette évolution au Maroc se distingue comme un exemple concret de succès potentiel face à une maladie évitable.

Même si ces résultats sont très encourageants, les autorités sanitaires marocaines elles-mêmes soulignent que la vigilance reste essentielle.

La vaccination doit être étendue, l’accès au dépistage doit être généralisé, et les campagnes de sensibilisation doivent continuer afin de maintenir cette tendance à la baisse sur le long terme.

Car plus une maladie est détectée tôt, plus le traitement est efficace. Et pour des maladies dont la prévention est scientifiquement établie, le message est simple : prévenir vaut mieux que guérir.

Ainsi, au moment où le monde se mobilise pour réduire durablement l’impact des cancers évitables, le Maroc montre qu’il est possible d’inverser des tendances négatives lorsque la stratégie, les ressources et la volonté politique convergent vers un objectif clair.

Pour toutes les femmes du pays, cette annonce du 23 décembre 2025 n’est pas seulement une bonne nouvelle.

C’est aussi un encouragement concret à continuer d’investir dans la santé, la prévention et la solidarité collective.

Mercredi 24 Décembre 2025



Rédigé par Salma Chmanti Houari le Mercredi 24 Décembre 2025


Dans la même rubrique :
< >

Mercredi 24 Décembre 2025 - 15:00 Le gène p53

Breaking news | Analyses & Finance & Bourse | Gaming | Communiqué de presse | Eco Business | Digital & Tech | Santé & Bien être | Lifestyle | Culture & Musique & Loisir | Sport | Auto-moto | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Last Conférences & Reportages | Bookcase | LODJ Média | Avatar IA Live


Bannière Réseaux Sociaux


Bannière Lodj DJ

Les informations de ce portail sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ces articles, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de ce portail d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.








LODJ24 TV
آخر الأخبار
جاري تحميل الأخبار...
BREAKING NEWS
📰 Chargement des actualités...

Inscription à la newsletter

Plus d'informations sur cette page : https://www.lodj.ma/CGU_a46.html

















Vos contributions
LODJ Vidéo