Enquête et prudence : Mohammedia comme déclencheur
L’onde de choc de l’incident survenu à Mohammedia (une confrontation violente entre deux groupes de personnes présentées par des témoins comme étant de nationalité soudanaise, aboutissant à deux décès et à plusieurs blessés) semble avoir accéléré une démarche latente des autorités : structurer davantage la connaissance opérationnelle du terrain migratoire.
D’après une source interne au Ministère de l’Intérieur, non autorisée à s’exprimer publiquement, une campagne de recensement des immigrés est en cours d’activation, avec pour premier objectif de disposer d’une cartographie affinée des profils, statuts administratifs, vulnérabilités sanitaires et besoins de protection. Ce recueil d’informations, indique-t-elle, serait pensé comme un outil préventif plutôt que répressif, même si la frontière entre les deux perceptions restera un enjeu de communication.
Les faits de Mohammedia, encore sous investigation, illustrent la complexité de trajectoires migratoires marquées par la fragmentation des parcours, les pressions géopolitiques à l’origine et les tensions locales liées à la densité d’installations précaires. Les autorités cherchent, selon la même source, à éviter l’installation de zones d’opacité où s’accumuleraient marginalisation, économie informelle et risques sanitaires.
Le recensement envisagerait des équipes mixtes incluant, outre des agents administratifs, un relais associatif ou humanitaire afin de rassurer et d’augmenter le taux de coopération. Les priorités portent sur l’identification des mineurs non accompagnés, des personnes nécessitant une prise en charge médicale, ainsi que sur la vérification de situations potentiellement déjà éligibles à des dispositifs de régularisation antérieure mais restées incomplètes.
L’exercice comporte néanmoins des défis sensibles : garantir la conformité avec les engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains et de protection des demandeurs d’asile ; prévenir toute instrumentalisation xénophobe de l’incident. Des voix de la société civile pourraient demander des garde-fous sur l’usage des données collectées, la durée de conservation et les modalités de partage interinstitutionnel. La confiance devient la variable critique : un recensement partiel ou perçu comme coercitif alimenterait la circulation de rumeurs et compliquerait la médiation sur le terrain.
D’après une source interne au Ministère de l’Intérieur, non autorisée à s’exprimer publiquement, une campagne de recensement des immigrés est en cours d’activation, avec pour premier objectif de disposer d’une cartographie affinée des profils, statuts administratifs, vulnérabilités sanitaires et besoins de protection. Ce recueil d’informations, indique-t-elle, serait pensé comme un outil préventif plutôt que répressif, même si la frontière entre les deux perceptions restera un enjeu de communication.
Les faits de Mohammedia, encore sous investigation, illustrent la complexité de trajectoires migratoires marquées par la fragmentation des parcours, les pressions géopolitiques à l’origine et les tensions locales liées à la densité d’installations précaires. Les autorités cherchent, selon la même source, à éviter l’installation de zones d’opacité où s’accumuleraient marginalisation, économie informelle et risques sanitaires.
Le recensement envisagerait des équipes mixtes incluant, outre des agents administratifs, un relais associatif ou humanitaire afin de rassurer et d’augmenter le taux de coopération. Les priorités portent sur l’identification des mineurs non accompagnés, des personnes nécessitant une prise en charge médicale, ainsi que sur la vérification de situations potentiellement déjà éligibles à des dispositifs de régularisation antérieure mais restées incomplètes.
L’exercice comporte néanmoins des défis sensibles : garantir la conformité avec les engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains et de protection des demandeurs d’asile ; prévenir toute instrumentalisation xénophobe de l’incident. Des voix de la société civile pourraient demander des garde-fous sur l’usage des données collectées, la durée de conservation et les modalités de partage interinstitutionnel. La confiance devient la variable critique : un recensement partiel ou perçu comme coercitif alimenterait la circulation de rumeurs et compliquerait la médiation sur le terrain.












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