Des incidents documentés
Le syndicat affirme avoir reçu « un nombre conséquent de plaintes et d’appels » de la part de ses adhérents et de professionnels présents sur le terrain. À ces témoignages s’ajoutent des vidéos et des photographies diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des agents des forces publiques tentant d’arracher des caméras, bousculant violemment des reporters ou entravant leur travail lorsqu’ils recueillaient des témoignages.
Ces pratiques, qualifiées d’« entraves à la liberté d’informer », rappellent les tensions récurrentes qui peuvent surgir lors de manifestations sociales au Maroc, où la ligne de démarcation entre participants et journalistes se brouille parfois dans le feu de l’action.
Ces pratiques, qualifiées d’« entraves à la liberté d’informer », rappellent les tensions récurrentes qui peuvent surgir lors de manifestations sociales au Maroc, où la ligne de démarcation entre participants et journalistes se brouille parfois dans le feu de l’action.
Des gestes d’apaisement constatés
La SNPM ne s’est toutefois pas contentée de dresser un constat à charge. Dans son communiqué, elle souligne également l’attitude « responsable » de certains responsables et agents des forces de l’ordre qui sont intervenus pour calmer leurs collègues et éviter l’escalade. Le texte parle de « voix raisonnables » qui ont su faire la différence entre manifestants et journalistes. Une nuance importante qui vise à ne pas rompre le dialogue institutionnel et à rappeler que les incidents, bien que graves, ne sont pas généralisés.
Vers un rapport détaillé
Le syndicat annonce qu’il poursuit la collecte et la vérification de toutes les informations liées à ces entraves. Un rapport détaillé sera rendu public une fois ce travail de documentation achevé. Il devrait recenser les cas de violations, identifier leurs circonstances et fournir des recommandations précises aux autorités pour éviter leur répétition. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence mais aussi de responsabilité, en ne se limitant pas à une indignation ponctuelle.
Une relation habituellement régulée
Le texte rappelle que, dans le passé, les relations entre journalistes et forces de l’ordre lors de manifestations ont été « marquées par le respect ». La SNPM avait même pris l’initiative d’organiser une rencontre avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour instaurer un cadre de coopération et éviter les malentendus. L’idée était claire : distinguer, sur le terrain, entre les journalistes dûment accrédités et les participants aux protestations, afin de garantir le droit d’informer tout en facilitant les missions de maintien de l’ordre.
Un appel à la responsabilité partagée
Dans sa conclusion, le syndicat appelle à une double vigilance. Aux journalistes, il rappelle la nécessité de respecter les règles déontologiques et professionnelles dans l’exercice de leur mission, afin de préserver leur crédibilité et de ne pas brouiller les lignes entre information et militantisme. Aux autorités publiques, il demande d’agir fermement contre les comportements « illégaux » de certains de leurs agents qui, en dépassant leurs prérogatives, portent atteinte au droit constitutionnel d’accès à l’information et nuisent à l’image de l’institution policière elle-même.
Liberté de la presse, enjeu démocratique
Ce communiqué intervient dans un contexte politique et social tendu, marqué par une série de mobilisations de jeunes et de contestations sur fond de difficultés économiques et sociales. En plaçant la question de la liberté de la presse au cœur du débat, la SNPM rappelle que le traitement réservé aux journalistes lors des manifestations constitue un test pour l’État de droit. Garantir la sécurité des reporters ne signifie pas leur accorder un privilège, mais protéger un droit fondamental de la société : celui d’être informée de manière libre et indépendante.
Cet article met en lumière le tiraillement permanent entre ordre public et liberté d’informer, un équilibre fragile que chaque incident remet en question. Le futur rapport de la SNPM sera sans doute scruté de près, car il pourrait servir de référence pour redéfinir les règles du jeu entre journalistes et forces de l’ordre dans un Maroc en pleine effervescence sociale.
Cet article met en lumière le tiraillement permanent entre ordre public et liberté d’informer, un équilibre fragile que chaque incident remet en question. Le futur rapport de la SNPM sera sans doute scruté de près, car il pourrait servir de référence pour redéfinir les règles du jeu entre journalistes et forces de l’ordre dans un Maroc en pleine effervescence sociale.












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